Paris, France | AFP | mercredi 21/03/2017 - PARIS (AFP) - Maires qui s'auto-parrainent, fidèles du président, et même nostalgique de Lionel Jospin, plusieurs dizaines d'élus ont envoyé un parrainage insolite pour la présidentielle.
Sur la liste du conseil constitutionnel, publiée sur son site depuis samedi dans sa version complète, au milieu des grands candidats à plus de 1.000 signatures, émergent plusieurs anonymes dont Jean-Luc Millo, parrainé par... lui-même.
"J'aime casser les codes", s'amuse le maire de Olivese (232 habitants), en Corse-du-Sud, interrogé mardi, comme d'autres de ces élus, par l'AFP.
"Les affaires m'ont fortement agacé, c'est une campagne guignolesque. On nous a volé la campagne. Il n'y a plus de programme, il y a des assistants fictifs. Alors j'ai décidé que moi aussi je viendrai dans l'arêne. Bien entendu c'est ironique."
Cet élu LR aurait "bien aimé" parrainer François Fillon, mais il voulait mettre en avant les "petits".
"Attention je ne me prends pas pour un autre. Maire d'une petite commune, c'est déjà bien assez dur. Avant que vous m'appeliez j'étais en train de régler un problème de compteur d'eau. Et c'est bien assez noble. Certains états majors de partis ont perdu ça".
Deux autres maires se sont auto-parrainés, dont Michel Vergné, édile de Labretonie (181 habitants) dans le Lot-et-Garonne.
"C'était au moment où la presse se demandait si Fillon allait démissionner, s'il y avait un plan B. J'ai dit lors d'une réunion de la communauté de communes que je serai le +plan V+ (comme Vergné, ndlr), s'esclaffe-t-il.
M. Vergné récolte donc deux signatures d'amis élus "agacés", l'un "par les entourages des candidats qui les contactaient sans cesse", l'autre "par cette campagne où les affaires politico-judiciaires prenaient le dessus sur le débat de fond".
Et il suit le mouvement en se parrainant lui-même : "A un moment donné c'était une campagne particulière (...) c'était pas +Plus Belle la Vie+ mais presque !"
Moins surprenant, plusieurs personnalités politiques barrées par les primaires ou en retrait récoltent un ou deux soutiens : Jean-Louis Borloo, Patrick Kanner, Nathalie Kosciusko-Morizet, Hervé Morin...
François Hollande, non candidat, peut compter sur sept inconditionnels. Une fidélité poussée jusqu'au bout par le parrain de... Lionel Jospin.
"Le dernier homme d'Etat qu'on a eu au PS", soupire Etienne Astoul, maire socialiste de Villebrumier (1.333 habitants) dans le Tarn-et-Garonne.
"Je suis extrêmement déçu de la candidature de Benoît Hamon (...) J'aurais bien voté Hollande mais il a fait tellement de bêtises", déplore-t-il.
"J'ai parrainé Jospin car j'avais été tellement triste en 2002, que je suis toujours dans la nostalgie".
Sur la liste du conseil constitutionnel, publiée sur son site depuis samedi dans sa version complète, au milieu des grands candidats à plus de 1.000 signatures, émergent plusieurs anonymes dont Jean-Luc Millo, parrainé par... lui-même.
"J'aime casser les codes", s'amuse le maire de Olivese (232 habitants), en Corse-du-Sud, interrogé mardi, comme d'autres de ces élus, par l'AFP.
"Les affaires m'ont fortement agacé, c'est une campagne guignolesque. On nous a volé la campagne. Il n'y a plus de programme, il y a des assistants fictifs. Alors j'ai décidé que moi aussi je viendrai dans l'arêne. Bien entendu c'est ironique."
Cet élu LR aurait "bien aimé" parrainer François Fillon, mais il voulait mettre en avant les "petits".
"Attention je ne me prends pas pour un autre. Maire d'une petite commune, c'est déjà bien assez dur. Avant que vous m'appeliez j'étais en train de régler un problème de compteur d'eau. Et c'est bien assez noble. Certains états majors de partis ont perdu ça".
Deux autres maires se sont auto-parrainés, dont Michel Vergné, édile de Labretonie (181 habitants) dans le Lot-et-Garonne.
"C'était au moment où la presse se demandait si Fillon allait démissionner, s'il y avait un plan B. J'ai dit lors d'une réunion de la communauté de communes que je serai le +plan V+ (comme Vergné, ndlr), s'esclaffe-t-il.
M. Vergné récolte donc deux signatures d'amis élus "agacés", l'un "par les entourages des candidats qui les contactaient sans cesse", l'autre "par cette campagne où les affaires politico-judiciaires prenaient le dessus sur le débat de fond".
Et il suit le mouvement en se parrainant lui-même : "A un moment donné c'était une campagne particulière (...) c'était pas +Plus Belle la Vie+ mais presque !"
Moins surprenant, plusieurs personnalités politiques barrées par les primaires ou en retrait récoltent un ou deux soutiens : Jean-Louis Borloo, Patrick Kanner, Nathalie Kosciusko-Morizet, Hervé Morin...
François Hollande, non candidat, peut compter sur sept inconditionnels. Une fidélité poussée jusqu'au bout par le parrain de... Lionel Jospin.
"Le dernier homme d'Etat qu'on a eu au PS", soupire Etienne Astoul, maire socialiste de Villebrumier (1.333 habitants) dans le Tarn-et-Garonne.
"Je suis extrêmement déçu de la candidature de Benoît Hamon (...) J'aurais bien voté Hollande mais il a fait tellement de bêtises", déplore-t-il.
"J'ai parrainé Jospin car j'avais été tellement triste en 2002, que je suis toujours dans la nostalgie".