Paroles de pompiers : "Le plus gratifiant, c'est sauver des vies"


Roger Fuller, adjoint au chef de corps de la caserne de Paea, et Robert Urima chef de garde par intérim de la même caserne.
PAEA, le 12 juin 2019 - Ce samedi les soldats du feu du fenua seront réunis du côté de Vaiete dans le cadre de la journée nationale des sapeurs-pompiers.  L'occasion pour ces derniers de présenter leurs différentes missions au travers d'ateliers. En amont de cette journée Roger Fuller, adjoint au chef de corps de la caserne de Paea, et Robert Urima, chef de garde par intérim de la même caserne, nous détaille leur quotidien. 

"Le métier de pompier c'est plus qu'un métier, c'est une vocation." C'est  le crédo de tout sapeur-pompier, et celui de Roger Fuller, adjoint au chef de corps de la caserne de Paea, et de Robert Uriam, chef de garde par intérim de la même caserne. Le premier a commencé sa carrière de pompier il y a une trentaine d'année du côté de Punaauia, où il était pompier volontaire. En plus de cette casquette il devient également ambulancier. Puis en 2009 il est définitivement intégré à la caserne de pompier de Paea. "Ce qui a de plus gratifiant dans ce métier c'est de sauver des vies, et surtout celle des enfants. Après il faut savoir accepter aussi de ne pas pouvoir en sauver", confie Roger. "Quand c'est le cas, il faut essayer de ne pas trop se focaliser sur le drame. Si on veut on en discute une fois avec les camarades de sa caserne, un peu avec sa famille et après il faut savoir tourner la page."

"ETRE POMPIER C'EST QUELQUE CHOSE QUE TU AS DANS LE SANG"

De son côté Robert Urima, 30 ans,  est pompier depuis une dix ans. Il commence sa carrière en 2009 comme pompier-volontaire alors qu'il est en service pour l'armée. Il revient ensuite au fenua, et il intégère ensuite la caserne de Paea en 2014, où il passera différent concours pour décrocher le titre de pompier permanent. "J'ai voulu arrêté d'être pompier volontaire quand j'étais en métropole. Ca m'a rapidement manqué. Quand tu as ça dans le sang tu ne peux plus t'en passer", explique Robert.
 
Les deux pompiers s'accordent également pour énumérer les qualités indispensables pour l'exercice de leur vocation. "Rester humble. Le respect. Avoir du courage aussi parce qu'un pompier est amené à intervenir sur n'importe quel accident", indique Roger. "C'est un métier très diversifié avec un contact permanent avec les gens. Il faut être et se rendre disponible à tout moment. Il faut se dévouer complètement à ce travail", complète pour sa part Robert.

DU SPORT ET DES EXERCICES DE SAUVETAGE

Le centre de secours de Paea est l'un des plus récents du fenua. Il a été inauguré en 2013.
Au quotidien chaque pompier doit s'occuper de l'entretien de sa caserne, du matériel et des véhicules. A Paea Robert et Roger travaillent avec leurs collègues dans des conditions optimales. Le centre de secours de Paea a en effet été inauguré en décembre 2013. Deux ambulances, un CCRM (camion de pompier) pouvant transporter 3100 litres d'eau, deux jets-ski et une vedette complète l'équipement de la caserne.
 
"Tous les matins on vérifie notre équipement. Il faut être prêt pour n'importe quelle intervention", souligne l'adjoint au chef de corps.
 
En plus de l'entretien du matériel et du véhicule, les soldats du feu entretiennent également leurs corps comme le précise Robert. "La condition physique est un élément important de notre métier. Tous les jours on a une séance de sport obligatoire qui est prévu. Et il y a aussi des séances de secours en mer tous les mois dans le lagon de Paea."
 
Rendez-vous ce samedi sur la place Vaiete pour échanger avec ces héros des temps moderne.

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FOCUS

Les accidents successifs à Paea
"Il faut comprendre que la route ce n'est pas un terrain de jeu"
 
La semaine dernière deux accidents de la route sont survenus coup sur coup à Paea au niveau du supermarché LS Proxy. Les pompiers Paea ont été mobilisés pour ces deux accidents qui ont causé la mort de deux personnes. "Les accidents de la route avec des morts c'est toujours une expérience difficile à vivre", confie Robert Urima.
 
Ce dernier invite donc la population a plus de prudence sur les routes du fenua où 17 personnes ont trouvé la mort cette année. "On sait qu'il y a une longue ligne droite sur cette partie de la route de ceinture, et les gens sont très souvent en excès de vitesse. On le voit tous les jours. Malgré les établissements scolaires à proximité et les panneaux de signalisations ou la signalétique au sol.  Il faut être conscient du danger que la route peut représenter que l'on soit à pied, en vélo ou en voiture. Il faut être prudent même si on n'a pas consommé d'alcool ou de drogue. Et surtout comprendre que la route ce n'est pas un terrain de jeu."

Rédigé par Désiré Teivao le Mercredi 12 Juin 2019 à 18:14 | Lu 2687 fois