PAPEETE, le 17 juin 2017 - Nous avons recueilli les réactions de nos trois nouveaux députés ainsi que de la candidate malheureuse sur la deuxième circonscription. Entre joie d'être élus, premières orientations politiques et stratégies électorales, les élus sont surtout pressés de se rendre à Paris pour commencer leur mandature.
Maina Sage, députée de la première circonscription
"Il y a une vingtaine de dossiers en cours qu'il faut suivre"
Comment vous sentez-vous à l'annonce des résultats ?
C'est une grande satisfaction, et en même temps j'ai beaucoup de reconnaissance pour les électeurs qui m'ont donné leur vote et les équipes qui m'ont accompagné pendant toute cette campagne. Je les remercie tous. Nous avons sillonné toute la circonscription qui est immense, nous sommes allés dans une dizaine d'îles aux Marquises et aux Tuamotu, nous avons passé du temps à Moorea…
Qu'est-ce qui a fait la différence avec Moana Greig selon vous ?
C'est tout ce travail qui a payé. Nous sommes allés expliquer aux gens le travail que nous avons fait depuis cinq ans et les enjeux pour les années à venir. Nous avons pu confirmer le retour de nos électeurs au second tour, des abstentionnistes se sont mobilisés. Je remercie tous ceux qui se sont déplacés pour voter.
Quelles seront les mesures prioritaires que vous voudriez voter à Paris ?
Alors c'est une question qu'on me pose souvent. Il y a une vingtaine de dossiers en cours qu'il faut suivre, en priorité la réalisation des accords de l’Élysée que nous avons signé avec le précédent gouvernement. Il y a aussi la modernisation du statut, un toilettage important qui passera en commission des lois cette année, et bien sûr il faudra suivre la loi de finance pour pérenniser les dotations de l’État. Je suis vraiment très reconnaissance d'être portée par cette grande majorité polynésienne.
Comment vous sentez-vous à l'annonce des résultats ?
C'est une grande satisfaction, et en même temps j'ai beaucoup de reconnaissance pour les électeurs qui m'ont donné leur vote et les équipes qui m'ont accompagné pendant toute cette campagne. Je les remercie tous. Nous avons sillonné toute la circonscription qui est immense, nous sommes allés dans une dizaine d'îles aux Marquises et aux Tuamotu, nous avons passé du temps à Moorea…
Qu'est-ce qui a fait la différence avec Moana Greig selon vous ?
C'est tout ce travail qui a payé. Nous sommes allés expliquer aux gens le travail que nous avons fait depuis cinq ans et les enjeux pour les années à venir. Nous avons pu confirmer le retour de nos électeurs au second tour, des abstentionnistes se sont mobilisés. Je remercie tous ceux qui se sont déplacés pour voter.
Quelles seront les mesures prioritaires que vous voudriez voter à Paris ?
Alors c'est une question qu'on me pose souvent. Il y a une vingtaine de dossiers en cours qu'il faut suivre, en priorité la réalisation des accords de l’Élysée que nous avons signé avec le précédent gouvernement. Il y a aussi la modernisation du statut, un toilettage important qui passera en commission des lois cette année, et bien sûr il faudra suivre la loi de finance pour pérenniser les dotations de l’État. Je suis vraiment très reconnaissance d'être portée par cette grande majorité polynésienne.
Nicole Sanquer, députée de la deuxième circonscription
"Nous avons fixé le cadre des cinq années à venir avec Emmanuel Macron, nous siégerons donc avec la majorité présidentielle"
Quel est votre sentiment après avoir été élue députée pour la première fois avec 65 % des voix au deuxième tour ?
C'est un bon résultat, je remercie chaleureusement les électeurs ainsi que toutes les équipes qui se sont organisées partout pour soutenir ma candidature. Ce résultat est une confirmation du premier tour, avec encore des voix supplémentaires. Le message, avoir la même voix que notre gouvernement à Paris, a payé.
Après avoir fait campagne pour la droite aux présidentielles, vous allez rejoindre le groupe parlementaire de la République en Marche ?
Notre objectif était d'obtenir la validation des accords de l’Élysée par le nouveau gouvernement, et nous avons rencontré plusieurs fois les équipes d'Emmanuel Macron avec le président Fritch, et ils ont accepté. Nous avons fixé ensemble le cadre des cinq années à venir, et nous siégerons donc avec la majorité présidentielle. Mais comme l'a montré l'équipe précédente, nous sommes aussi capables de travailler avec un gouvernement de gauche !
Maina Sage en est à son deuxième mandat, elle pourra vous guider pour découvrir l'Assemblée nationale ?
Oui, avec Maina Sage nous avons longtemps travaillé ensemble à l'assemblée de la Polynésie, avec succès. On s'entend bien et nous avons la même façon de travailler. Je pense qu'elle va pouvoir me guider pour mes premiers pas à l'Assemblée.
Quel est votre sentiment après avoir été élue députée pour la première fois avec 65 % des voix au deuxième tour ?
C'est un bon résultat, je remercie chaleureusement les électeurs ainsi que toutes les équipes qui se sont organisées partout pour soutenir ma candidature. Ce résultat est une confirmation du premier tour, avec encore des voix supplémentaires. Le message, avoir la même voix que notre gouvernement à Paris, a payé.
Après avoir fait campagne pour la droite aux présidentielles, vous allez rejoindre le groupe parlementaire de la République en Marche ?
Notre objectif était d'obtenir la validation des accords de l’Élysée par le nouveau gouvernement, et nous avons rencontré plusieurs fois les équipes d'Emmanuel Macron avec le président Fritch, et ils ont accepté. Nous avons fixé ensemble le cadre des cinq années à venir, et nous siégerons donc avec la majorité présidentielle. Mais comme l'a montré l'équipe précédente, nous sommes aussi capables de travailler avec un gouvernement de gauche !
Maina Sage en est à son deuxième mandat, elle pourra vous guider pour découvrir l'Assemblée nationale ?
Oui, avec Maina Sage nous avons longtemps travaillé ensemble à l'assemblée de la Polynésie, avec succès. On s'entend bien et nous avons la même façon de travailler. Je pense qu'elle va pouvoir me guider pour mes premiers pas à l'Assemblée.
Teura Iriti, candidate sur la deuxième circonscription
"Les abstentionnistes sont fatigués des politiciens qui viennent et qui ne travaillent pas"
Êtes-vous déçue de cette campagne ?
Non, je dirais plus que je suis enrichie de cette campagne qui dure depuis le début de l'année, et elle va encore me motiver pour continuer. C'est vrai que nous avons perdu une bataille, mais ce n’est pas la guerre. Nous allons continuer parce que cette voix qui est montée ne peut pas me démotiver, au contraire elle ne peut que me porter de l'avant.
On a vu sur la troisième circonscription que les voix du Tahoera'a se sont reportées sur Moetai Brotherson, mais il n'y a pas eu de retour dans les autres circonscriptions.
Nous avons donné la liberté de choisir à chacun, et c'est tout aussi bien. Maintenant je souhaite bien du courage et je félicite ceux qui sont arrivés en tête parce que c'est la voix du peuple aujourd'hui, et on verra ce qu'il va en advenir. Mais pour notre part nous allons continuer à défendre nos convictions, à parler pour une partie de la population aujourd’hui. Et je voudrais encore remercier tous ceux qui nous ont fait confiance, tous ceux qui ont participé aux élections et penser aussi à ceux qui se sont abstenus, parce qu'ils sont encore plus nombreux. Là je pense que le politique devrait vraiment se poser la question : pourquoi il y en a autant et de plus en plus ? Moi j'ai une petite réponse : ils sont fatigués des politiciens qui viennent et qui ne travaillent pas. Je verrais bien dans l'avenir des gens qui viendraient pour vraiment travailler pour la population, ne serait-ce qu'à l'Assemblée de la Polynésie. Là, je pense que l'on pourrait regagner la confiance de la population.
Êtes-vous déçue de cette campagne ?
Non, je dirais plus que je suis enrichie de cette campagne qui dure depuis le début de l'année, et elle va encore me motiver pour continuer. C'est vrai que nous avons perdu une bataille, mais ce n’est pas la guerre. Nous allons continuer parce que cette voix qui est montée ne peut pas me démotiver, au contraire elle ne peut que me porter de l'avant.
On a vu sur la troisième circonscription que les voix du Tahoera'a se sont reportées sur Moetai Brotherson, mais il n'y a pas eu de retour dans les autres circonscriptions.
Nous avons donné la liberté de choisir à chacun, et c'est tout aussi bien. Maintenant je souhaite bien du courage et je félicite ceux qui sont arrivés en tête parce que c'est la voix du peuple aujourd'hui, et on verra ce qu'il va en advenir. Mais pour notre part nous allons continuer à défendre nos convictions, à parler pour une partie de la population aujourd’hui. Et je voudrais encore remercier tous ceux qui nous ont fait confiance, tous ceux qui ont participé aux élections et penser aussi à ceux qui se sont abstenus, parce qu'ils sont encore plus nombreux. Là je pense que le politique devrait vraiment se poser la question : pourquoi il y en a autant et de plus en plus ? Moi j'ai une petite réponse : ils sont fatigués des politiciens qui viennent et qui ne travaillent pas. Je verrais bien dans l'avenir des gens qui viendraient pour vraiment travailler pour la population, ne serait-ce qu'à l'Assemblée de la Polynésie. Là, je pense que l'on pourrait regagner la confiance de la population.
Moetai Brotherson, député de la troisième circonscription
"On a senti un enthousiasme que l'on ne voit pas d'habitude. On a vu des jeunes, des métropolitains et même des gens d'autres partis qui sont venus"
Cette victoire est-elle une surprise pour vous aussi ?
Une surprise... Pas vraiment. On a travaillé dur pour ce résultat et on a senti quand même un enthousiasme auprès des gens que l'on a rencontrés, un enthousiasme que l'on ne voit pas d'habitude. Et cette fois-ci on les a vu, des jeunes, des métropolitains et même des gens d'autres partis qui sont venus me voir et sont venus me dire 'voilà, cette fois on va voter pour toi' !
Vous partiez avec du retard après le premier tour, qu'est-ce qui explique ce retournement selon vous ?
Je ne sais pas, beaucoup de choses. Peut-être que l'utilisation des réseaux sociaux a fait la différence, nous étions quasiment les seuls à utiliser ces réseaux, nous avons mis en ligne des clips qui ont été vus pour certains 20 000 fois, surtout pas les jeunes ! Mais je ne sais pas.
Qu'allez-vous faire à Paris ?
Je travaillerai, pour la Polynésie et pour les Polynésiens. La première mesure à voter, que nous avons inscrite dans notre profession de foi, est d'instaurer l'inéligibilité des politiciens corrompus. Et on est en phase avec le gouvernement central sur celle-là puisque c'est la première loi qui devrait nous être présentée, ça devrait passer comme une lettre à la poste !
Vous pourriez collaborer avec le gouvernement Macron de façon efficace ?
Je l'ai dit depuis le début, je collaborerai avec tous ceux qui sont de bonne volonté et font des choses pour le bien de la Polynésie.
Y aura-t-il des conditions comme avec le PS, concernant la réinscription de la Polynésie sur la liste des pays à décoloniser ?
Alors il n'y a pas lieu d'avoir des conditions, puisque nous sommes réinscrits. J'espère que le président Macron aura l'intelligence de le reconnaître. Si on ne lui demande pas d'approuver, on lui demande simplement de reconnaître que c'est un fait.
Ses commentaires sur la colonisation qui serait un crime contre l'humanité indiquent-ils que c'est un président qui peut vous plaire ?
Ce sont des prémisses encourageantes, oui !
Cette victoire est-elle une surprise pour vous aussi ?
Une surprise... Pas vraiment. On a travaillé dur pour ce résultat et on a senti quand même un enthousiasme auprès des gens que l'on a rencontrés, un enthousiasme que l'on ne voit pas d'habitude. Et cette fois-ci on les a vu, des jeunes, des métropolitains et même des gens d'autres partis qui sont venus me voir et sont venus me dire 'voilà, cette fois on va voter pour toi' !
Vous partiez avec du retard après le premier tour, qu'est-ce qui explique ce retournement selon vous ?
Je ne sais pas, beaucoup de choses. Peut-être que l'utilisation des réseaux sociaux a fait la différence, nous étions quasiment les seuls à utiliser ces réseaux, nous avons mis en ligne des clips qui ont été vus pour certains 20 000 fois, surtout pas les jeunes ! Mais je ne sais pas.
Qu'allez-vous faire à Paris ?
Je travaillerai, pour la Polynésie et pour les Polynésiens. La première mesure à voter, que nous avons inscrite dans notre profession de foi, est d'instaurer l'inéligibilité des politiciens corrompus. Et on est en phase avec le gouvernement central sur celle-là puisque c'est la première loi qui devrait nous être présentée, ça devrait passer comme une lettre à la poste !
Vous pourriez collaborer avec le gouvernement Macron de façon efficace ?
Je l'ai dit depuis le début, je collaborerai avec tous ceux qui sont de bonne volonté et font des choses pour le bien de la Polynésie.
Y aura-t-il des conditions comme avec le PS, concernant la réinscription de la Polynésie sur la liste des pays à décoloniser ?
Alors il n'y a pas lieu d'avoir des conditions, puisque nous sommes réinscrits. J'espère que le président Macron aura l'intelligence de le reconnaître. Si on ne lui demande pas d'approuver, on lui demande simplement de reconnaître que c'est un fait.
Ses commentaires sur la colonisation qui serait un crime contre l'humanité indiquent-ils que c'est un président qui peut vous plaire ?
Ce sont des prémisses encourageantes, oui !