PAPEETE, le 2 juin 2014 – Damien Charitat est un chef d’entreprise, fondateur de l’agence de consultant Logic, de l’Académie du Numérique, et généralement expert du numérique et des télécoms métropolitain. Il a été invité par OPEN en Polynésie Française pour discuter développement numérique. Spécialisé dans la formation et dans la fibre optique, il enseigne dans plusieurs établissements du supérieur, a créé plusieurs entreprises et conseille l’OPT de Nouvelle Calédonie sur son programme d’installation de la fibre optique jusque chez les particuliers (FTTH) :
Quel est l’intérêt du déploiement d’un réseau FTTH ?
L’objectif est de permettre la réduction de la fracture numérique, tout comme la rupture qui peut être générée entre les populations, si celles-ci n’ont pas accès, dans des conditions similaires, au très haut débit. La fibre optique et particulièrement le FTTH est une des solutions permettant de répondre à cet objectif. Au terme de son déploiement, il s’agit d’un choix moderne et raisonné permettant à chaque abonné d’accéder ou de partager de l’information avec instantanéité et simultanéité… sans pour autant complexifier cet accès ou partage, puisque aucun changement particulier n’apparait chez l’abonné, hormis un changement d’équipement (un modem optique remplaçant le modem actuel). Tout se passe sur le réseau d’accès (appelé Boucle Locale).
Quel est l’impact sur l’emploi ?
Le FTTH a un impact positif sur l’emploi, car il nécessite soit des montées en compétences de la part des collaborateurs actuellement en place chez les opérateurs télécoms et leurs sous-traitants, soit de nouvelles recrues afin de pouvoir réaliser les déploiements dans les temps, très courts, souvent impartis. Par exemple les dernières simulations faites pour le déploiement du FTTH en France montrent que les besoins en ressources humaines pourraient atteindre une charge de travail s’élevant à plus de 28 000 équivalents temps plein (ETP). Il est certain que le déploiement du FTTH en Polynésie nécessitera des besoins similaires, à l’échelle du pays.
Quels sont les métiers du secteur des télécoms concernés par l’emploi ?
Tous ! Dans le cadre du déploiement d’un réseau FTTH, l’ensemble de la chaîne de valeur est concernée : acteurs publics, Direction de l’aménagement numérique, services techniques des collectivités, opérateurs d’infrastructures de télécommunication, opérateurs d’immeubles ou de lotissements, bureaux d’études, installateurs de réseaux câblés de télécommunication, équipementiers… Les principaux besoins en ressources humaines sont toutefois constatés dans les métiers techniques (technicien de bureau d’études, technicien en fibre optique, tireur, câbleur, raccordeur…) et managériaux (responsable de bureau d’études, responsable d’équipes ou d’agence…). Tous les profils sont donc concernés par le déploiement d’un réseau FTTH. Tous ceux motivés par un emploi dans le secteur pourront y trouver une place.
Faut-il obligatoirement choisir une formation certifiant ?
Comme toute industrie structurée, nous avons pu constater dans celle des télécoms, depuis maintenant une dizaine d’années, l’expression d’un besoin de certifications reconnues. Ce besoin est une preuve de maturité des acteurs du secteur, préférant désormais organiser l’accès à priori aux compétences pour les nouveaux entrants et l’évolution vers de nouvelles pour les collaborateurs déjà en place. Les certifications reconnues permettent, hormis l’accès à des diplômes (Ministère de l’Education Nationale) ou titres (Ministère du Travail et Commission Nationale des Compétences Professionnelles), de répondre à la complexité des réseaux en proposant des formations à la fois généralistes, par l’enseignement théorique, et spécialistes, par l’apprentissage pratique, exercé en centre de formation ou en alternance dans une entreprise.
Damien Charitat, chef d’entreprise et expert numérique et télécom, était en Polynésie Française sur invitation de l’OPEN
PDG et fondateur de LOGIC et de l’Académie Des Télécoms, Damien Charitat est entré dans le secteur des télécoms en 1997. Il débute ses activités de conseils en 1999 et celles de formateur en 2000. Il a été Président de Numelink, premier cluster français des entreprises évoluant dans le numérique, et expert pour la DATAR. Il est actuellement expert pour l’Agence de Développement Economique de la Loire (sur l’attractivité numérique, data et réseaux) et pour le Comité d’Entreprise de l’OPT NC sur le programme FTTH de la Nouvelle-Calédonie. Il est également, en parallèle de son activité dans le privé, maître de conférences à l’Université Lyon 2 et Professeur à Télécom Saint-Etienne (Institut Mines-Télécom).
Quel est l’intérêt du déploiement d’un réseau FTTH ?
L’objectif est de permettre la réduction de la fracture numérique, tout comme la rupture qui peut être générée entre les populations, si celles-ci n’ont pas accès, dans des conditions similaires, au très haut débit. La fibre optique et particulièrement le FTTH est une des solutions permettant de répondre à cet objectif. Au terme de son déploiement, il s’agit d’un choix moderne et raisonné permettant à chaque abonné d’accéder ou de partager de l’information avec instantanéité et simultanéité… sans pour autant complexifier cet accès ou partage, puisque aucun changement particulier n’apparait chez l’abonné, hormis un changement d’équipement (un modem optique remplaçant le modem actuel). Tout se passe sur le réseau d’accès (appelé Boucle Locale).
Quel est l’impact sur l’emploi ?
Le FTTH a un impact positif sur l’emploi, car il nécessite soit des montées en compétences de la part des collaborateurs actuellement en place chez les opérateurs télécoms et leurs sous-traitants, soit de nouvelles recrues afin de pouvoir réaliser les déploiements dans les temps, très courts, souvent impartis. Par exemple les dernières simulations faites pour le déploiement du FTTH en France montrent que les besoins en ressources humaines pourraient atteindre une charge de travail s’élevant à plus de 28 000 équivalents temps plein (ETP). Il est certain que le déploiement du FTTH en Polynésie nécessitera des besoins similaires, à l’échelle du pays.
Quels sont les métiers du secteur des télécoms concernés par l’emploi ?
Tous ! Dans le cadre du déploiement d’un réseau FTTH, l’ensemble de la chaîne de valeur est concernée : acteurs publics, Direction de l’aménagement numérique, services techniques des collectivités, opérateurs d’infrastructures de télécommunication, opérateurs d’immeubles ou de lotissements, bureaux d’études, installateurs de réseaux câblés de télécommunication, équipementiers… Les principaux besoins en ressources humaines sont toutefois constatés dans les métiers techniques (technicien de bureau d’études, technicien en fibre optique, tireur, câbleur, raccordeur…) et managériaux (responsable de bureau d’études, responsable d’équipes ou d’agence…). Tous les profils sont donc concernés par le déploiement d’un réseau FTTH. Tous ceux motivés par un emploi dans le secteur pourront y trouver une place.
Faut-il obligatoirement choisir une formation certifiant ?
Comme toute industrie structurée, nous avons pu constater dans celle des télécoms, depuis maintenant une dizaine d’années, l’expression d’un besoin de certifications reconnues. Ce besoin est une preuve de maturité des acteurs du secteur, préférant désormais organiser l’accès à priori aux compétences pour les nouveaux entrants et l’évolution vers de nouvelles pour les collaborateurs déjà en place. Les certifications reconnues permettent, hormis l’accès à des diplômes (Ministère de l’Education Nationale) ou titres (Ministère du Travail et Commission Nationale des Compétences Professionnelles), de répondre à la complexité des réseaux en proposant des formations à la fois généralistes, par l’enseignement théorique, et spécialistes, par l’apprentissage pratique, exercé en centre de formation ou en alternance dans une entreprise.
Damien Charitat, chef d’entreprise et expert numérique et télécom, était en Polynésie Française sur invitation de l’OPEN
PDG et fondateur de LOGIC et de l’Académie Des Télécoms, Damien Charitat est entré dans le secteur des télécoms en 1997. Il débute ses activités de conseils en 1999 et celles de formateur en 2000. Il a été Président de Numelink, premier cluster français des entreprises évoluant dans le numérique, et expert pour la DATAR. Il est actuellement expert pour l’Agence de Développement Economique de la Loire (sur l’attractivité numérique, data et réseaux) et pour le Comité d’Entreprise de l’OPT NC sur le programme FTTH de la Nouvelle-Calédonie. Il est également, en parallèle de son activité dans le privé, maître de conférences à l’Université Lyon 2 et Professeur à Télécom Saint-Etienne (Institut Mines-Télécom).