Nicolas Beaufort de Cegelec croit au potentiel énorme de la fibre optique.
PAPEETE, le 23 avril 2014 - Même à Tahiti la révolution numérique et le ultra-haut-débit sont partis pour tout chambouler. Dans quelques années, toutes les maisons du grand Papeete seront connectées à Internet par fibre optique, et ce ne sera qu’un début. Le plan de relance présenté la semaine dernière par le gouvernement incluait une mesure pour accélérer l’installation de la fibre à Tahiti. Marcel Tuihani a même mentionné le terme barbare de « Fiber to the Home » (FTTH). Nicolas Beaufort, dirigeant de Graniou Pacifique Sud (spécialiste des infrastructures télécom en Polynésie), nous explique en détails à quoi correspond cette FTTH, ou Fibre à l’Abonné, et comment elle pourrait changer notre façon de vivre.
Qu’est qu’un réseau FTTH ?
Il s’agit d’un réseau fibre optique jusqu’à l’abonné, à comparer avec la ligne cuivre actuellement installée. La fibre permet d’accroitre de manière exponentielle et symétrique les débits échangés. Cela signifie que tout ira beaucoup plus vite et qu’en plus, envoyer un fichier ou mettre en ligne une vidéo (upload) sera aussi rapide que de les télécharger (download).
Pourquoi parle-t-on tant de cette technologie ?
Car il ne s’agit pas d’une simple évolution technologique mais d’une mutation profonde des infrastructures et des habitudes de vie, personnelle et professionnelle, qui vont avec. Au même titre que l’eau et l’électricité, la fibre optique est aujourd’hui considérée comme un service universel et donc, à terme, une obligation pour les autorités publiques et/ou les acteurs privés d’en permettre l’accès à tous les citoyens.
Quel est l’intérêt pour les citoyens ?
Nous sommes rentrés dans un monde de partage de données et d’accès instantané à l’information : vidéo à la demande, téléchargements, télévision HD, réseaux sociaux avec partage en ligne de vidéos et de photos… Sans parler des utilisations professionnelles (stockage en ligne, échange de données, mails et tant d’autres usages à découvrir).
L’évolution des technologies est rendue nécessaire par les services attendus par les utilisateurs, lesquels deviennent de plus en plus gourmands et impatients !
Quelles sont les retombées économiques que vous attendez ?
Dans ce contexte économique tendu, cela va permettre de créer de nombreux emplois et des revenus : à court terme, en nécessitant des travaux d’infrastructures pour la construction du réseau (génie civil, fourreaux, pose de la fibre, raccordement abonnés) et à moyen et long terme, en favorisant la création ou le développement d’entreprises de services orientées e-business. Et pourquoi pas, si certaines conditions sont réunies, d’accueillir des datacenter (fermes de serveurs) de grandes sociétés type Google ou Facebook… La situation géographique semble déjà intéresser des investisseurs étrangers.
Qui pourraient être les perdants de cette évolution ?
L’objectif principal est de ne pas accroitre la fracture numérique au sein des populations. A l’instar de l’eau et de l’électricité, celui qui demain n’aura pas accès à la fibre sera marginalisé. Sans oublier que les entreprises risquent de se détourner des lieux où les infrastructures haut débit n’existent pas.
L’autre enjeu propre à la Polynésie est de rompre l’isolement géographique en favorisant les e-services (administration, santé, éducation...) pour la population. Et sans parler des touristes qui, habitués à cet environnement ultra-connecté, se sentiraient vite isolés…
Pourquoi parle-t-on de convergence numérique?
On peut espérer à terme une offre de services globale (filaires et GSM) permettant à un abonné d’avoir indifféremment sur son PC, sa télévision, son téléphone portable et sa tablette l’ensemble des prestations haut débit auxquelles il a souscrit. L’idéal serait l’apparition de FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet) offrant des services personnalisés à leurs abonnés, permettant ainsi de multiplier les offres commerciales et de développer l’économie numérique, tout en payant une redevance d’utilisation du réseau de l’opérateur historique OPT.
Que peut-on espérer d’un tel réseau ?
Cela dépendra de l’offre de services proposée par l’opérateur mais, à l’instar de ce qui se passe dans le reste du monde, on peut espérer des offres dites « multiple-play » : voix (téléphonie), données (internet), images (bouquet de chaines de télévision en HD), vidéos à la demande et autres services personnalisés. Des services que de nombreuses sociétés existantes ou à créer en Polynésie sont prêtes à développer avec enthousiasme et innovation.
Nicolas Beaufort, Chef d’Entreprise, Cegelec Polynésie
Chez Cegelec, Nicolas Beaufort est en charge des métiers liés aux infrastructures (Energies, Eaux et bien sûr Télécoms sous la marque GRANIOU Pacifique Sud) depuis 2009. Il s’est initié au « FTTH » dès 2007 lors des premiers déploiements des opérateurs hexagonaux (Free, SFR). Nicolas Beaufort participait alors, en tant que représentant d’un opérateur, aux premières discussions de l’ARCEP afin de définir les règles de déploiement du FTTH. Il a également participé à de nombreux colloques à l’international sur les problématiques rencontrées par les opérateurs ou les collectivités locales dans l’élaboration de leurs schémas directeurs de déploiement.
Qu’est qu’un réseau FTTH ?
Il s’agit d’un réseau fibre optique jusqu’à l’abonné, à comparer avec la ligne cuivre actuellement installée. La fibre permet d’accroitre de manière exponentielle et symétrique les débits échangés. Cela signifie que tout ira beaucoup plus vite et qu’en plus, envoyer un fichier ou mettre en ligne une vidéo (upload) sera aussi rapide que de les télécharger (download).
Pourquoi parle-t-on tant de cette technologie ?
Car il ne s’agit pas d’une simple évolution technologique mais d’une mutation profonde des infrastructures et des habitudes de vie, personnelle et professionnelle, qui vont avec. Au même titre que l’eau et l’électricité, la fibre optique est aujourd’hui considérée comme un service universel et donc, à terme, une obligation pour les autorités publiques et/ou les acteurs privés d’en permettre l’accès à tous les citoyens.
Quel est l’intérêt pour les citoyens ?
Nous sommes rentrés dans un monde de partage de données et d’accès instantané à l’information : vidéo à la demande, téléchargements, télévision HD, réseaux sociaux avec partage en ligne de vidéos et de photos… Sans parler des utilisations professionnelles (stockage en ligne, échange de données, mails et tant d’autres usages à découvrir).
L’évolution des technologies est rendue nécessaire par les services attendus par les utilisateurs, lesquels deviennent de plus en plus gourmands et impatients !
Quelles sont les retombées économiques que vous attendez ?
Dans ce contexte économique tendu, cela va permettre de créer de nombreux emplois et des revenus : à court terme, en nécessitant des travaux d’infrastructures pour la construction du réseau (génie civil, fourreaux, pose de la fibre, raccordement abonnés) et à moyen et long terme, en favorisant la création ou le développement d’entreprises de services orientées e-business. Et pourquoi pas, si certaines conditions sont réunies, d’accueillir des datacenter (fermes de serveurs) de grandes sociétés type Google ou Facebook… La situation géographique semble déjà intéresser des investisseurs étrangers.
Qui pourraient être les perdants de cette évolution ?
L’objectif principal est de ne pas accroitre la fracture numérique au sein des populations. A l’instar de l’eau et de l’électricité, celui qui demain n’aura pas accès à la fibre sera marginalisé. Sans oublier que les entreprises risquent de se détourner des lieux où les infrastructures haut débit n’existent pas.
L’autre enjeu propre à la Polynésie est de rompre l’isolement géographique en favorisant les e-services (administration, santé, éducation...) pour la population. Et sans parler des touristes qui, habitués à cet environnement ultra-connecté, se sentiraient vite isolés…
Pourquoi parle-t-on de convergence numérique?
On peut espérer à terme une offre de services globale (filaires et GSM) permettant à un abonné d’avoir indifféremment sur son PC, sa télévision, son téléphone portable et sa tablette l’ensemble des prestations haut débit auxquelles il a souscrit. L’idéal serait l’apparition de FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet) offrant des services personnalisés à leurs abonnés, permettant ainsi de multiplier les offres commerciales et de développer l’économie numérique, tout en payant une redevance d’utilisation du réseau de l’opérateur historique OPT.
Que peut-on espérer d’un tel réseau ?
Cela dépendra de l’offre de services proposée par l’opérateur mais, à l’instar de ce qui se passe dans le reste du monde, on peut espérer des offres dites « multiple-play » : voix (téléphonie), données (internet), images (bouquet de chaines de télévision en HD), vidéos à la demande et autres services personnalisés. Des services que de nombreuses sociétés existantes ou à créer en Polynésie sont prêtes à développer avec enthousiasme et innovation.
Nicolas Beaufort, Chef d’Entreprise, Cegelec Polynésie
Chez Cegelec, Nicolas Beaufort est en charge des métiers liés aux infrastructures (Energies, Eaux et bien sûr Télécoms sous la marque GRANIOU Pacifique Sud) depuis 2009. Il s’est initié au « FTTH » dès 2007 lors des premiers déploiements des opérateurs hexagonaux (Free, SFR). Nicolas Beaufort participait alors, en tant que représentant d’un opérateur, aux premières discussions de l’ARCEP afin de définir les règles de déploiement du FTTH. Il a également participé à de nombreux colloques à l’international sur les problématiques rencontrées par les opérateurs ou les collectivités locales dans l’élaboration de leurs schémas directeurs de déploiement.