Paris regarde les réformes de la Polynésie française avant un prêt de l'AFD

PARIS, 9 septembre 2010 (AFP) - La secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a affirmé jeudi que le gouvernement regardait de près les réformes de la Polynésie française pour que les conditions du prêt demandé à l'Agence Française de développement (AFD) soient "totalement sécurisées".


Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat au commerce extérieur
Le président polynésien Gaston Tong Sang, venu participer à Paris aux entretiens de la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard destinés à rétablir une stabilité politique à Papeete, a demandé à l'AFD un prêt de cinq milliards de francs Pacifique (42 millions d'euros) pour l'aider à boucler son budget d'investissement 2010.

"L'ensemble du ministère des Finances regarde avec beaucoup d’intérêt les réformes, les dispositions constructives prises de manière courageuse par le président Tong Sang et son gouvernement de telle sorte que les conditions du prêt puissent être totalement sécurisées et ceci je l’espère le plus vite possible", a déclaré Mme Idrac.

Selon la secrétaire d'Etat, "la condition au prêt c’est que l’on puisse continuer à voir la Polynésie prendre vraiment son destin en main, de manière structurée, avec un certain nombre de propositions qui seront dans le rapport Bolliet" (version définitive du rapport de la mission d'assistance à la Polynésie française).

M. Tong Sang a souligné de son côté qu'il y avait "urgence à prendre une décision", "à la fin du mois si possible", "car nous ne pouvons attendre la fin de l'année".

Il a ajouté que le ministère de l'Economie et Christine Lagarde, qui n'a pu le recevoir à cause d'un entretien à l'Elysée, "disposent de tous les éléments pour passer au stade de la décision".

"Nous avons joué le jeu de la transparence. En premier lieu en commandant cette mission Bolliet qui a pu ouvrir tous nos livres, ceux du budget, de la protection sociale, de l’administration", a-t-il dit.

M. Tong Sang s'est dit "d'accord" pour que le prêt de l'AFD "soit assorti de certaines conditions réalisables avant sa mobilisation".

"Nous ne sommes pas venus pour quémander une subvention, nous sommes venus demander un prêt remboursable. Le pays (la Polynésie) a toujours remboursé ses prêts", a-t-il dit.

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Rédigé par AFP le Jeudi 9 Septembre 2010 à 06:29 | Lu 776 fois