Crédit Alain JOCARD / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 26/10/2023 - Le préfet de police Laurent Nuñez a annoncé jeudi qu'il interdirait la manifestation prévue samedi à Paris à l'appel de plusieurs organisations "en soutien avec le peuple palestinien".
"Ce n'est pas une manifestation statique, c'est une déambulation dans Paris, toujours beaucoup plus risquée", a fait valoir Laurent Nuñez sur France Info.
"Et les organisations qui ont déposé cette déclaration, par les propos qu'elles ont pu tenir, pouvaient laisser à penser qu'elles étaient quand même en soutien au Hamas, et donc j'interdirai cette manifestation", a-t-il annoncé.
Le collectif Urgence Palestine, réunissant plusieurs associations, syndicats et organisations politiques, a appelé à "une grande manifestation de soutien au peuple palestinien", samedi à 14H30 "au départ de Châtelet", selon leur site.
Le 18 octobre, le Conseil d'Etat avait rappelé au gouvernement que les manifestations pro-palestiniennes ne pouvaient être interdites systématiquement et qu'il revenait aux seuls préfets d'apprécier s'il y avait localement un risque de troubles à l'ordre public.
"Ce n'est pas une question de maintien de l'ordre (...), le critère est plutôt immatériel", a argué Laurent Nuñez. "Le trouble à l'ordre public peut être immatériel. Le seul fait qu'on puisse tenir des propos négationnistes, antisémites ou de soutien au terrorisme, c'est pour nous un problème, c'est ce qui justifie ces interdictions", a-t-il déclaré, citant des organisations comme le Front de libération de la Palestine en France et le NPA (Nouveau parti anticapitaliste).
"On maintient notre appel, on prépare les recours juridiques et on continuera notre engagement", a réagi auprès de l'AFP un responsable du collectif Urgence Palestine, se disant "extrêmement choqué" par l'annonce de cette interdiction et y voyant une "volonté de faire peur" aux personnes tentées de manifester.
"On est dans une logique de construire le mouvement le plus large, unitaire et démocratique possible en soutien au peuple palestinien et donc on est d'une vigilance absolue quant à tout slogan, toute expression qui viendrait faire du tort à la clarté de notre message", a assuré ce responsable.
Jeudi dernier, un rassemblement pro-palestinien a pu se tenir place de la République à Paris, réunissant 15.000 personnes selon la préfecture de police. Les forces de l'ordre ont procédé à 10 interpellations notamment pour propos antisémites et tags sur la statue de la République.
"Je ne l'(avais) pas interdite parce que dans la déclaration il y avait une condamnation claire de ces actions (du Hamas, NDLR)", a dit M. Nuñez, assurant examiner "au cas par cas" chaque déclaration de manifestation.
Selon le préfet de police, 189 atteintes antisémites ont été relevées à Paris depuis le 7 octobre, donnant lieu à 73 interpellations, 50 gardes à vue et au placement en rétention administrative de 25 étrangers en situation irrégulière.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont infiltré le sud d'Israël depuis la bande de Gaza, menant une attaque sanglante contre des civils. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour " anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza.
Selon les autorités israéliennes, l'attaque du Hamas avait tué plus de 1.400 personnes en Israël et plus de 200 avaient été enlevées. Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 6.546 Palestiniens, majoritairement civils, ont été tués depuis le début des bombardements incessants.
"Ce n'est pas une manifestation statique, c'est une déambulation dans Paris, toujours beaucoup plus risquée", a fait valoir Laurent Nuñez sur France Info.
"Et les organisations qui ont déposé cette déclaration, par les propos qu'elles ont pu tenir, pouvaient laisser à penser qu'elles étaient quand même en soutien au Hamas, et donc j'interdirai cette manifestation", a-t-il annoncé.
Le collectif Urgence Palestine, réunissant plusieurs associations, syndicats et organisations politiques, a appelé à "une grande manifestation de soutien au peuple palestinien", samedi à 14H30 "au départ de Châtelet", selon leur site.
Le 18 octobre, le Conseil d'Etat avait rappelé au gouvernement que les manifestations pro-palestiniennes ne pouvaient être interdites systématiquement et qu'il revenait aux seuls préfets d'apprécier s'il y avait localement un risque de troubles à l'ordre public.
"Ce n'est pas une question de maintien de l'ordre (...), le critère est plutôt immatériel", a argué Laurent Nuñez. "Le trouble à l'ordre public peut être immatériel. Le seul fait qu'on puisse tenir des propos négationnistes, antisémites ou de soutien au terrorisme, c'est pour nous un problème, c'est ce qui justifie ces interdictions", a-t-il déclaré, citant des organisations comme le Front de libération de la Palestine en France et le NPA (Nouveau parti anticapitaliste).
"On maintient notre appel, on prépare les recours juridiques et on continuera notre engagement", a réagi auprès de l'AFP un responsable du collectif Urgence Palestine, se disant "extrêmement choqué" par l'annonce de cette interdiction et y voyant une "volonté de faire peur" aux personnes tentées de manifester.
"On est dans une logique de construire le mouvement le plus large, unitaire et démocratique possible en soutien au peuple palestinien et donc on est d'une vigilance absolue quant à tout slogan, toute expression qui viendrait faire du tort à la clarté de notre message", a assuré ce responsable.
Jeudi dernier, un rassemblement pro-palestinien a pu se tenir place de la République à Paris, réunissant 15.000 personnes selon la préfecture de police. Les forces de l'ordre ont procédé à 10 interpellations notamment pour propos antisémites et tags sur la statue de la République.
"Je ne l'(avais) pas interdite parce que dans la déclaration il y avait une condamnation claire de ces actions (du Hamas, NDLR)", a dit M. Nuñez, assurant examiner "au cas par cas" chaque déclaration de manifestation.
Selon le préfet de police, 189 atteintes antisémites ont été relevées à Paris depuis le 7 octobre, donnant lieu à 73 interpellations, 50 gardes à vue et au placement en rétention administrative de 25 étrangers en situation irrégulière.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont infiltré le sud d'Israël depuis la bande de Gaza, menant une attaque sanglante contre des civils. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour " anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza.
Selon les autorités israéliennes, l'attaque du Hamas avait tué plus de 1.400 personnes en Israël et plus de 200 avaient été enlevées. Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 6.546 Palestiniens, majoritairement civils, ont été tués depuis le début des bombardements incessants.