Tahiti, le 14 novembre 2021 - Avant de regagner la métropole, la délégation du comité Paris 2024, menée par son directeur général, Etienne Thobois, a tenu, vendredi, un dernier rendez-vous avec la presse. L'occasion donc de faire le point sur les quatre jours de visite marqués notamment par la tournée et la présentation des drapeaux olympiques à Teahupo'o, futur site d'accueil des épreuves de surf.
Tout au long de votre déplacement, vous avez insisté sur le fait de respecter le site de Teahupo'o et de réduire l'impact environnemental des installations pour accueillir les JO…
“Évidemment, pour nous, c'est fondamental et c'est la philosophie de Paris 2024. On va investir des lieux extraordinaires que ce soit en métropole, avec le Château de Versailles, le site des Invalides, on va avoir des épreuves dans la Seine, etc. Et pour nous Teahupo'o s'inscrit dans cette logique qui est d'offrir ce que la France a de meilleur. On offre des Jeux extraordinaires, spectaculaires avec une vague mythique qui va faire rêver le monde, qui va mettre les athlètes dans un cadre fantastique. Mais la condition pour avoir tout cela c'est de maîtriser notre impact environnemental et de limiter nos opérations au strict minimum. Mais ça ne veut pas dire que l'on va rien faire en matière d'aménagement. On a vu qu'il y a des projets d'aménagement du Pays, des communes (rénovation de la marina de Teahupo'o, aménagement de la pointe Riri à Toahotu) qui peut-être vont être accélérés du fait des JO. Donc ça sera quelque chose de positif pour la population, mais rien qui ne soit ni souhaité ni qui ait du sens sur le long terme. Et pour le reste on s'adapte. On vient poser des éléments temporaires qui ensuite disparaissent après l'événement, qui laissent le site dans l'état dans lequel on l'a trouvé. Et cela se marie parfaitement avec les attentes et les principes de la population locale.”
Avant votre visite, les habitants de Teahupo'o pointaient du doigt des projets d'aménagements beaucoup plus pharaoniques (un village olympique, des gradins sur l'eau, l'enrochement du PK 0…). Était-il question à un moment donné de réaliser de tels aménagements ?
“Avec les Jeux olympiques viennent un certain nombre d'inquiétudes et c'est tout à fait légitime. Après il y a eu je pense des rumeurs qui se sont propagées avec ici et là des choses un petit peu farfelues. Il est clair que pendant un moment il y a eu des discussions pour des hébergements temporaires sur le site du domaine Rose. La population a été consultée et celle-ci a manifesté son refus sur l'aménagement du domaine. Le Pays en a pris acte. On cherche aujourd'hui des alternatives et des solutions différentes. On compte également s'appuyer sur les habitants, sur leur expertise et leur compétence pour organiser ces JO. Je crois qu'il y avait également cette crainte de voir arriver Paris 2024 avec son armée d'organisateur. Mais encore une fois, ce n'est pas du tout notre état d'esprit. La réunion publique organisée à la mairie de Vairao a été l'occasion de les rassurer mais nous aussi de notre côté on a été rassuré de voir l'accueil et l'attitude constructive de la population. Et on sent aussi qu'il y a une fierté d'accueillir ces JO mais sous certaines conditions. Ce qui nous convient parfaitement aussi.”
Tout au long de votre déplacement, vous avez insisté sur le fait de respecter le site de Teahupo'o et de réduire l'impact environnemental des installations pour accueillir les JO…
“Évidemment, pour nous, c'est fondamental et c'est la philosophie de Paris 2024. On va investir des lieux extraordinaires que ce soit en métropole, avec le Château de Versailles, le site des Invalides, on va avoir des épreuves dans la Seine, etc. Et pour nous Teahupo'o s'inscrit dans cette logique qui est d'offrir ce que la France a de meilleur. On offre des Jeux extraordinaires, spectaculaires avec une vague mythique qui va faire rêver le monde, qui va mettre les athlètes dans un cadre fantastique. Mais la condition pour avoir tout cela c'est de maîtriser notre impact environnemental et de limiter nos opérations au strict minimum. Mais ça ne veut pas dire que l'on va rien faire en matière d'aménagement. On a vu qu'il y a des projets d'aménagement du Pays, des communes (rénovation de la marina de Teahupo'o, aménagement de la pointe Riri à Toahotu) qui peut-être vont être accélérés du fait des JO. Donc ça sera quelque chose de positif pour la population, mais rien qui ne soit ni souhaité ni qui ait du sens sur le long terme. Et pour le reste on s'adapte. On vient poser des éléments temporaires qui ensuite disparaissent après l'événement, qui laissent le site dans l'état dans lequel on l'a trouvé. Et cela se marie parfaitement avec les attentes et les principes de la population locale.”
Avant votre visite, les habitants de Teahupo'o pointaient du doigt des projets d'aménagements beaucoup plus pharaoniques (un village olympique, des gradins sur l'eau, l'enrochement du PK 0…). Était-il question à un moment donné de réaliser de tels aménagements ?
“Avec les Jeux olympiques viennent un certain nombre d'inquiétudes et c'est tout à fait légitime. Après il y a eu je pense des rumeurs qui se sont propagées avec ici et là des choses un petit peu farfelues. Il est clair que pendant un moment il y a eu des discussions pour des hébergements temporaires sur le site du domaine Rose. La population a été consultée et celle-ci a manifesté son refus sur l'aménagement du domaine. Le Pays en a pris acte. On cherche aujourd'hui des alternatives et des solutions différentes. On compte également s'appuyer sur les habitants, sur leur expertise et leur compétence pour organiser ces JO. Je crois qu'il y avait également cette crainte de voir arriver Paris 2024 avec son armée d'organisateur. Mais encore une fois, ce n'est pas du tout notre état d'esprit. La réunion publique organisée à la mairie de Vairao a été l'occasion de les rassurer mais nous aussi de notre côté on a été rassuré de voir l'accueil et l'attitude constructive de la population. Et on sent aussi qu'il y a une fierté d'accueillir ces JO mais sous certaines conditions. Ce qui nous convient parfaitement aussi.”
“Il y a eu des rumeurs qui se sont propagées avec ici et là des choses un petit peu farfelues”
Vous avez indiqué également que cette visite va vous permettre de travailler sur le “concept” des JO pour Teahupo'o. De quoi s'agit-il ?
“Il s'agit en fait de comment on organise la compétition, entre la gestion des flux et de l'espace. Pour essayer d'être clair c'est comment on va agencer les lieux d'opération pour les gens qui vont s'occuper de l'organisation de la compétition sportive, comment on va s'organiser pour que les athlètes aient des espaces de repos dans la journée et qu'ils puissent faire l'aller-retour entre la vague et les hébergements, comment on gère les périmètres de sécurité, comment gérer les flux terrestres et maritimes sur la zone, comment on héberge les différentes personnes qui opèrent sur place… Suite à cette visite, on a désormais toutes les pièces de ce puzzle et maintenant il faut mettre ça en ordre et faire en sorte qu'il soit le plus adapté possible et le moins consommateur de ressources possibles.”
Vous parliez également d'un prochain déplacement du président du Comité d'organisation, Tony Estanguet, à Tahiti…
A priori, une prochaine visite est programmée avec Tony Estanguet au cours du premier semestre 2022. L'idée maintenant ça va être de se déplacer assez régulièrement pour pouvoir suivre l'avancée des projets.”
A 15 000 km de Paris, comment fait-on pour faire vivre l'esprit des JO à Tahiti et à Teahupo'o ?
“On va s'attacher avec les autorités du Pays et les collectivités à rapprocher l'esprit de Paris 2024 et Polynésie. On a beaucoup de programme. Il y a eu par exemple, jeudi, le tour des drapeaux olympiques à Teahupo'o. C'est une symbolique qui dit : “Voilà les JO sont chez vous”. Il y a aussi le programme “Terre de Jeux” qui va nous permettre d'avoir des programmes d'engagement de la population qui vont tourner autour de l'héritage et du sport. Il y aura aussi des programmes autour de la célébration sportive. Il va falloir aussi que l'on réfléchisse à comment on associe la Polynésie dans les grandes étapes de Paris 2024, par exemple pour la cérémonie d'ouverture. Du comité Paris 2024, on va avoir un référent qui sera ici à temps plein pour coordonner l'ensemble de nos opérations.”
“Il s'agit en fait de comment on organise la compétition, entre la gestion des flux et de l'espace. Pour essayer d'être clair c'est comment on va agencer les lieux d'opération pour les gens qui vont s'occuper de l'organisation de la compétition sportive, comment on va s'organiser pour que les athlètes aient des espaces de repos dans la journée et qu'ils puissent faire l'aller-retour entre la vague et les hébergements, comment on gère les périmètres de sécurité, comment gérer les flux terrestres et maritimes sur la zone, comment on héberge les différentes personnes qui opèrent sur place… Suite à cette visite, on a désormais toutes les pièces de ce puzzle et maintenant il faut mettre ça en ordre et faire en sorte qu'il soit le plus adapté possible et le moins consommateur de ressources possibles.”
Vous parliez également d'un prochain déplacement du président du Comité d'organisation, Tony Estanguet, à Tahiti…
A priori, une prochaine visite est programmée avec Tony Estanguet au cours du premier semestre 2022. L'idée maintenant ça va être de se déplacer assez régulièrement pour pouvoir suivre l'avancée des projets.”
A 15 000 km de Paris, comment fait-on pour faire vivre l'esprit des JO à Tahiti et à Teahupo'o ?
“On va s'attacher avec les autorités du Pays et les collectivités à rapprocher l'esprit de Paris 2024 et Polynésie. On a beaucoup de programme. Il y a eu par exemple, jeudi, le tour des drapeaux olympiques à Teahupo'o. C'est une symbolique qui dit : “Voilà les JO sont chez vous”. Il y a aussi le programme “Terre de Jeux” qui va nous permettre d'avoir des programmes d'engagement de la population qui vont tourner autour de l'héritage et du sport. Il y aura aussi des programmes autour de la célébration sportive. Il va falloir aussi que l'on réfléchisse à comment on associe la Polynésie dans les grandes étapes de Paris 2024, par exemple pour la cérémonie d'ouverture. Du comité Paris 2024, on va avoir un référent qui sera ici à temps plein pour coordonner l'ensemble de nos opérations.”