WANG Zhao / AFP
Pékin, Chine | AFP | dimanche 13/03/2022 - Au revoir Pékin, à bientôt Milan-Cortina: la flamme paralympique s'est éteinte dimanche sur les Jeux d'hiver, après 10 jours de performances exceptionnelles des sportifs du pays hôte et des Ukrainiens, confrontés à l'invasion de leur pays.
Comme à l'ouverture, c'est le stade olympique de la capitale chinoise, l'emblématique "Nid d'oiseau", qui a accueilli une cérémonie concoctée par le célèbre réalisateur Zhang Yimou, et à laquelle assistait le président chinois Xi Jinping.
Le drapeau paralympique a été abaissé et transmis aux organisateurs de la prochaine édition hivernale des Jeux qui aura lieu en 2026 à Milan et dans la station de ski de Cortina d'Ampezzo, dans les Dolomites.
Andrew Parsons, président du Comité international paralympique (CIP), a qualifié les sportifs participants de "lueur d'espoir" et de "champions de la paix", mais sans mentionner spécifiquement la situation en Ukraine.
Lors de la cérémonie d'ouverture, son discours anti-guerre, référence à l'invasion russe, avait été partiellement censuré durant sa diffusion par la télévision publique chinoise CCTV.
Cette fois encore, une partie de son discours n'a pas été traduite en chinois pour le public local. Les expressions "champions de la paix" et "espoirs de paix" ont ainsi été omises.
"Résilience"
L'Ukraine s'était invitée au menu des organisateurs juste avant le début des Jeux, avec une difficile question autour de l'exclusion, ou non, des athlètes de Russie et du Bélarus - pays qui coopère à l'invasion russe.
Le Comité international olympique (CIO) avait appelé à les bannir des compétitions sportives jusqu'à nouvel ordre.
Après avoir autorisé les sportifs concernés à concourir sous bannière "neutre", le CIP avait inversé sa décision le lendemain, citant l'opposition de nombreux comités paralympiques nationaux, des menaces de boycott et des tensions au village des athlètes.
Toute cette agitation n'a pas perturbé les performances sportives des Ukrainiens. Arrivés in extremis à Pékin après un périple dantesque en bus à travers l'Europe, ils sont allés au bout d'eux-mêmes, décrochant au total 29 médailles (dont 11 en or), en biathlon et en ski de fond.
Durant les Jeux, une sportive ukrainienne a appris que son père, soldat, avait été fait prisonnier par les Russes. Une autre a remporté une médaille d'or quelques jours après avoir découvert que son logement à Kharkiv avait été bombardé.
"Concourir ici à un tel niveau, tout en sachant que sa famille et son pays sont attaqués, c'est tout simplement incroyable", a déclaré samedi Andrew Parsons.
"C'est l'une des plus incroyables démonstrations de résilience que j'ai pu voir dans ma vie. Dans le sport et en dehors."
Enseignement de ces Jeux: la Chine, pays hôte, s'est affirmée comme une nouvelle puissance des para-sports d'hiver. Avec 61 médailles au total (dont 18 en or), elle est première au classement devant l'Ukraine et le Canada.
Engagé aux Paralympiques d'hiver dès Salt Lake City (2002), le géant asiatique n'avait remporté sa première médaille qu'à Pyeongchang (2018) avec l'or du curling. Son succès à Pékin étonne même ses propres athlètes.
Peu de cas de Covid
"On n'était pas vraiment conscients de notre niveau (...) parce qu'on n'a pas participé à beaucoup de compétitions à l'étranger ces temps derniers", Covid oblige, a déclaré à l'AFP Liu Sitong, lauréate de quatre médailles en ski alpin.
Des compétitions avaient encore lieu dimanche.
Les Américains ont sèchement battu les Canadiens (5-0) dans la finale du hockey sur luge.
"J'ai le coeur lourd pour le moment. Je pense qu'il va falloir un certain temps pour passer outre. Il faut déjà être fier d'être arrivé ici", a déclaré le joueur canadien Tyler McGregor.
En ski alpin, le prodige norvégien Jesper Pedersen, 22 ans, a décroché sur le slalom (catégorie assis) sa quatrième médaille d'or de ces Paralympiques. Il avait déjà remporté l'argent en descente.
Autre satisfaction: très peu de cas positifs au coronavirus ont été recensés dans la bulle sanitaire, déjà en place pour les Jeux olympiques et qui isolait athlètes, officiels et personnel du reste de la population chinoise.
Comme à l'ouverture, c'est le stade olympique de la capitale chinoise, l'emblématique "Nid d'oiseau", qui a accueilli une cérémonie concoctée par le célèbre réalisateur Zhang Yimou, et à laquelle assistait le président chinois Xi Jinping.
Le drapeau paralympique a été abaissé et transmis aux organisateurs de la prochaine édition hivernale des Jeux qui aura lieu en 2026 à Milan et dans la station de ski de Cortina d'Ampezzo, dans les Dolomites.
Andrew Parsons, président du Comité international paralympique (CIP), a qualifié les sportifs participants de "lueur d'espoir" et de "champions de la paix", mais sans mentionner spécifiquement la situation en Ukraine.
Lors de la cérémonie d'ouverture, son discours anti-guerre, référence à l'invasion russe, avait été partiellement censuré durant sa diffusion par la télévision publique chinoise CCTV.
Cette fois encore, une partie de son discours n'a pas été traduite en chinois pour le public local. Les expressions "champions de la paix" et "espoirs de paix" ont ainsi été omises.
"Résilience"
L'Ukraine s'était invitée au menu des organisateurs juste avant le début des Jeux, avec une difficile question autour de l'exclusion, ou non, des athlètes de Russie et du Bélarus - pays qui coopère à l'invasion russe.
Le Comité international olympique (CIO) avait appelé à les bannir des compétitions sportives jusqu'à nouvel ordre.
Après avoir autorisé les sportifs concernés à concourir sous bannière "neutre", le CIP avait inversé sa décision le lendemain, citant l'opposition de nombreux comités paralympiques nationaux, des menaces de boycott et des tensions au village des athlètes.
Toute cette agitation n'a pas perturbé les performances sportives des Ukrainiens. Arrivés in extremis à Pékin après un périple dantesque en bus à travers l'Europe, ils sont allés au bout d'eux-mêmes, décrochant au total 29 médailles (dont 11 en or), en biathlon et en ski de fond.
Durant les Jeux, une sportive ukrainienne a appris que son père, soldat, avait été fait prisonnier par les Russes. Une autre a remporté une médaille d'or quelques jours après avoir découvert que son logement à Kharkiv avait été bombardé.
"Concourir ici à un tel niveau, tout en sachant que sa famille et son pays sont attaqués, c'est tout simplement incroyable", a déclaré samedi Andrew Parsons.
"C'est l'une des plus incroyables démonstrations de résilience que j'ai pu voir dans ma vie. Dans le sport et en dehors."
Enseignement de ces Jeux: la Chine, pays hôte, s'est affirmée comme une nouvelle puissance des para-sports d'hiver. Avec 61 médailles au total (dont 18 en or), elle est première au classement devant l'Ukraine et le Canada.
Engagé aux Paralympiques d'hiver dès Salt Lake City (2002), le géant asiatique n'avait remporté sa première médaille qu'à Pyeongchang (2018) avec l'or du curling. Son succès à Pékin étonne même ses propres athlètes.
Peu de cas de Covid
"On n'était pas vraiment conscients de notre niveau (...) parce qu'on n'a pas participé à beaucoup de compétitions à l'étranger ces temps derniers", Covid oblige, a déclaré à l'AFP Liu Sitong, lauréate de quatre médailles en ski alpin.
Des compétitions avaient encore lieu dimanche.
Les Américains ont sèchement battu les Canadiens (5-0) dans la finale du hockey sur luge.
"J'ai le coeur lourd pour le moment. Je pense qu'il va falloir un certain temps pour passer outre. Il faut déjà être fier d'être arrivé ici", a déclaré le joueur canadien Tyler McGregor.
En ski alpin, le prodige norvégien Jesper Pedersen, 22 ans, a décroché sur le slalom (catégorie assis) sa quatrième médaille d'or de ces Paralympiques. Il avait déjà remporté l'argent en descente.
Autre satisfaction: très peu de cas positifs au coronavirus ont été recensés dans la bulle sanitaire, déjà en place pour les Jeux olympiques et qui isolait athlètes, officiels et personnel du reste de la population chinoise.