Philip FONG / AFP
Tokyo, Japon | AFP | dimanche 05/09/2021 - Rendez-vous est pris à Paris qui accueillera ses premiers Jeux paralympiques dans trois ans. Juste avant l'extinction de la flamme paralympique à Tokyo lors de la cérémonie de clôture des Jeux, la maire de Paris Anne Hidalgo a reçu le drapeau paralympique des mains du président du comité international paralympique (CIP) Andrew Parsons dimanche.
Cette transmission de relais symbolique entre Tokyo et Paris par l'intermédiaire du CIP a été marquée par une fête de passation dans la capitale française qui accueillera la 17e édition des Jeux paralympiques en 2024 (28 août-8 septembre)
Quatre semaines précisément après la clôture des JO, la cérémonie de dimanche tourne la page de l'histoire contrariée des Jeux de Tokyo reportés d'un an et menacés jusqu'au bout par la pandémie de Covid-19.
"Ces Jeux n'ont pas seulement été historiques, ils ont été fantastiques", a souligné Andrew Parsons louant les "athlètes qui ont battu les records et gagné les coeurs".
A l'issue de cet ultime jour de compétition, 539 médailles d'or ont été attribuées en douze journées, dont 96 à la Chine qui domine le tableau des médailles comme à chaque édition depuis 2004.
Le drapeau afghan porté par ses athlètes
Plus que des chiffres, des images et des émotions fortes auront marqué ces Jeux organisés dans des conditions inédites. Celles des sacres paralympiques de l'escrimeuse italienne "Bebe" Vio ou du sauteur allemand Markus Rehm, au surnom de "Blade Jumper", refoulé des Jeux olympiques en raison de ses lames de prothèses en carbone. Comme celles aussi des deux athlètes afghans concourant à Tokyo après avoir fui in extremis Kaboul où ils étaient pris au piège avec la prise de la capitale par les talibans.
Sous les dernières lueurs de la flamme paralympique avant son extinction, les drapeaux des 163 délégations ont défilé dans le Stade national dimanche. Cette fois Hossain Rasouli et Zakia Khudadadi, privés de cérémonie d'ouverture, ont pu porté celui de leur pays, une main chacun sur le mat. La conclusion de leur périple ayant marqué ces Jeux.
Entre les membres de délégation, les officiels, les invités et les médias, environ 5.000 personnes étaient réunies dans le stade qui a été le théâtre d'un spectacle bariolé et coloré. Pour leurs adieux aux Jeux, les organisateurs japonais ont mis en scène un désordre organisé, au milieu d'un décor évoquant le paysage urbain de Tokyo, "une ville où les différences brillent", selon le thème de la cérémonie dont aucun spectateur n'a pu profiter.
La dernière vague épidémique ayant frappé le Japon a eu raison du public, dans les sites paralympiques, comme du Premier ministre Yoshihide Suga dont la popularité s'est effondrée, pour sa gestion de la crise sanitaire comme pour son entêtement à organiser les Jeux.
"A notre tour"
Une petite foule en revanche a assisté à la cérémonie à Paris dans les jardins du Trocadéro où la Marseillaise en "chant-signe", un mix composé avec les yeux par Pone, le producteur de la Fonky Family atteint de la maladie de Charcot, et une chorégraphie étaient proposés en présence de médaillés paralympiques revenus de Tokyo.
"Il y aura une émotion particulière avec la passation du drapeau (paralympique, ndlr)", décrivait en conférence de presse dans la journée le directeur général de Paris-2024 Etienne Thobois. "C'est un moment particulier parce que l'on réalise que c'est à notre tour. On le fait avec un peu d'appréhension mais beaucoup de détermination."
A trois ans de l'échéance, le président de son comité d'organisation juge Paris-2024 prêt. "Le CIP est pour l'instant très positif", a assuré à l'AFP Tony Estanguet, lors de sa visite à Tokyo. "Dès qu'on passe un cap, comme lors de la passation olympique entre Tokyo et Paris, ils nous disent qu'on est un cran au-dessus, qu'on propose des choses nouvelles".
En attendant le 28 août 2024, le mot de la fin à Tokyo est revenu à Andrew Parsons qui a conclu: "les personnes en situation de handicap ne devraient pas devoir à faire des choses exceptionnelles pour être acceptées".
Cette transmission de relais symbolique entre Tokyo et Paris par l'intermédiaire du CIP a été marquée par une fête de passation dans la capitale française qui accueillera la 17e édition des Jeux paralympiques en 2024 (28 août-8 septembre)
Quatre semaines précisément après la clôture des JO, la cérémonie de dimanche tourne la page de l'histoire contrariée des Jeux de Tokyo reportés d'un an et menacés jusqu'au bout par la pandémie de Covid-19.
"Ces Jeux n'ont pas seulement été historiques, ils ont été fantastiques", a souligné Andrew Parsons louant les "athlètes qui ont battu les records et gagné les coeurs".
A l'issue de cet ultime jour de compétition, 539 médailles d'or ont été attribuées en douze journées, dont 96 à la Chine qui domine le tableau des médailles comme à chaque édition depuis 2004.
Le drapeau afghan porté par ses athlètes
Plus que des chiffres, des images et des émotions fortes auront marqué ces Jeux organisés dans des conditions inédites. Celles des sacres paralympiques de l'escrimeuse italienne "Bebe" Vio ou du sauteur allemand Markus Rehm, au surnom de "Blade Jumper", refoulé des Jeux olympiques en raison de ses lames de prothèses en carbone. Comme celles aussi des deux athlètes afghans concourant à Tokyo après avoir fui in extremis Kaboul où ils étaient pris au piège avec la prise de la capitale par les talibans.
Sous les dernières lueurs de la flamme paralympique avant son extinction, les drapeaux des 163 délégations ont défilé dans le Stade national dimanche. Cette fois Hossain Rasouli et Zakia Khudadadi, privés de cérémonie d'ouverture, ont pu porté celui de leur pays, une main chacun sur le mat. La conclusion de leur périple ayant marqué ces Jeux.
Entre les membres de délégation, les officiels, les invités et les médias, environ 5.000 personnes étaient réunies dans le stade qui a été le théâtre d'un spectacle bariolé et coloré. Pour leurs adieux aux Jeux, les organisateurs japonais ont mis en scène un désordre organisé, au milieu d'un décor évoquant le paysage urbain de Tokyo, "une ville où les différences brillent", selon le thème de la cérémonie dont aucun spectateur n'a pu profiter.
La dernière vague épidémique ayant frappé le Japon a eu raison du public, dans les sites paralympiques, comme du Premier ministre Yoshihide Suga dont la popularité s'est effondrée, pour sa gestion de la crise sanitaire comme pour son entêtement à organiser les Jeux.
"A notre tour"
Une petite foule en revanche a assisté à la cérémonie à Paris dans les jardins du Trocadéro où la Marseillaise en "chant-signe", un mix composé avec les yeux par Pone, le producteur de la Fonky Family atteint de la maladie de Charcot, et une chorégraphie étaient proposés en présence de médaillés paralympiques revenus de Tokyo.
"Il y aura une émotion particulière avec la passation du drapeau (paralympique, ndlr)", décrivait en conférence de presse dans la journée le directeur général de Paris-2024 Etienne Thobois. "C'est un moment particulier parce que l'on réalise que c'est à notre tour. On le fait avec un peu d'appréhension mais beaucoup de détermination."
A trois ans de l'échéance, le président de son comité d'organisation juge Paris-2024 prêt. "Le CIP est pour l'instant très positif", a assuré à l'AFP Tony Estanguet, lors de sa visite à Tokyo. "Dès qu'on passe un cap, comme lors de la passation olympique entre Tokyo et Paris, ils nous disent qu'on est un cran au-dessus, qu'on propose des choses nouvelles".
En attendant le 28 août 2024, le mot de la fin à Tokyo est revenu à Andrew Parsons qui a conclu: "les personnes en situation de handicap ne devraient pas devoir à faire des choses exceptionnelles pour être acceptées".