Sydney, Australie | AFP | mercredi 24/07/2018 - Huit personnes ont été condamnées à mort et 88 à la réclusion à perpétuité en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour le lynchage de sept "sorciers", dont deux enfants.
Les meurtres avaient été commis par une foule hystérique armée d'arcs et de flèches, de haches et de couteaux, en avril 2014 dans la province de Madang, dans le nord du pays.
La Cour nationale jugeait 97 personnes. Huit ont été condamnées à la peine capitale et 88 à la prison à vie tandis que le dernier accusé est décédé le mois dernier, a rapporté le journal The National.
L'AFP n'a pu joindre la Cour pour confirmer ces verdicts.
Selon de précédents récits de la presse locale, des habitants de six villages s'étaient rassemblés pour aller régler leur compte à plusieurs personnes accusées de sorcellerie dans le village de Sakiko, à la suite de décès dans la région.
D'après The National de mercredi, la foule a d'abord tué un homme qui partait travailler dans une exploitation de canne à sucre. Il a reçu une flèche avant d'être découpé en morceaux. Puis, un deuxième homme a également été abattu d'une flèche avant d'être frappé à coups de haches et de couteaux.
Trois autres hommes avaient été tués avant que deux enfants, âgés de cinq et trois ans, ne soient arrachés aux bras de leur mère et tués, a poursuivi le journal. La presse avait rapporté auparavant que les enfants avaient également été découpés en morceaux.
La cour a jugé que le fait de croire à la sorcellerie ne justifiait pas les meurtres.
"La croyance en la sorcellerie n'est pas une circonstance atténuante. On ne peut la considérer comme une circonstance qui atténue la gravité des crimes".
Des cas de "magie noire", de sorcellerie et de cannibalisme sont régulièrement signalés dans ce pays mélanésien pauvre, où certains n'acceptent pas que des causes naturelles puissent expliquer la maladie, les accidents, la mort et le malheur.
De nombreuses ONG militent pour une plus grande fermeté dans les affaires judiciaires impliquant les croyances en la sorcellerie.
En 2013, le meurtre particulièrement barbare d'une jeune femme avait apporté un nouveau souffle à leur campagne. Kepari Leniata, 20 ans, avait été mise nue, attachée, arrosée d'essence et brûlée vive devant les parents d'un garçon de six ans décédé des suites d'une maladie. Elle était accusée de l'avoir tué par sorcellerie.
Après ce lynchage, le gouvernement avait supprimé la loi de 1971 qui prévoyait des circonstances atténuantes pour les auteurs d'agressions ou de meurtres qui soupçonnaient leurs victimes de sorcellerie.
La peine capitale, applicable par injection, pendaison et peloton d'exécution, n'a pas été appliquée depuis 1954.
Les meurtres avaient été commis par une foule hystérique armée d'arcs et de flèches, de haches et de couteaux, en avril 2014 dans la province de Madang, dans le nord du pays.
La Cour nationale jugeait 97 personnes. Huit ont été condamnées à la peine capitale et 88 à la prison à vie tandis que le dernier accusé est décédé le mois dernier, a rapporté le journal The National.
L'AFP n'a pu joindre la Cour pour confirmer ces verdicts.
Selon de précédents récits de la presse locale, des habitants de six villages s'étaient rassemblés pour aller régler leur compte à plusieurs personnes accusées de sorcellerie dans le village de Sakiko, à la suite de décès dans la région.
D'après The National de mercredi, la foule a d'abord tué un homme qui partait travailler dans une exploitation de canne à sucre. Il a reçu une flèche avant d'être découpé en morceaux. Puis, un deuxième homme a également été abattu d'une flèche avant d'être frappé à coups de haches et de couteaux.
Trois autres hommes avaient été tués avant que deux enfants, âgés de cinq et trois ans, ne soient arrachés aux bras de leur mère et tués, a poursuivi le journal. La presse avait rapporté auparavant que les enfants avaient également été découpés en morceaux.
La cour a jugé que le fait de croire à la sorcellerie ne justifiait pas les meurtres.
"La croyance en la sorcellerie n'est pas une circonstance atténuante. On ne peut la considérer comme une circonstance qui atténue la gravité des crimes".
Des cas de "magie noire", de sorcellerie et de cannibalisme sont régulièrement signalés dans ce pays mélanésien pauvre, où certains n'acceptent pas que des causes naturelles puissent expliquer la maladie, les accidents, la mort et le malheur.
De nombreuses ONG militent pour une plus grande fermeté dans les affaires judiciaires impliquant les croyances en la sorcellerie.
En 2013, le meurtre particulièrement barbare d'une jeune femme avait apporté un nouveau souffle à leur campagne. Kepari Leniata, 20 ans, avait été mise nue, attachée, arrosée d'essence et brûlée vive devant les parents d'un garçon de six ans décédé des suites d'une maladie. Elle était accusée de l'avoir tué par sorcellerie.
Après ce lynchage, le gouvernement avait supprimé la loi de 1971 qui prévoyait des circonstances atténuantes pour les auteurs d'agressions ou de meurtres qui soupçonnaient leurs victimes de sorcellerie.
La peine capitale, applicable par injection, pendaison et peloton d'exécution, n'a pas été appliquée depuis 1954.