Crédit Emmanuel ERALIA / AFPTV / AFP
Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée | AFP | lundi 27/05/2024 - Une vaste glissement de terrain a enseveli plus de 2.000 personnes dans les hautes terres de Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont annoncé lundi les autorités de ce pays du Pacifique, appelant la communauté internationale à fournir de l'aide.
"Le glissement de terrain a enterré vivantes plus de 2.000 personnes et a causé d'importantes destructions", a déclaré le centre de gestion des catastrophes de cet archipel au bureau de l'ONU dans la capitale Port Moresby, selon une copie d'une lettre obtenue par l'AFP.
Un village à flanc de montagne de la province d'Enga, dans le centre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a été presque totalement anéanti lorsqu'un pan du mont Mungalo s'est effondré vendredi vers 03H00 (17H00 GMT jeudi), engloutissant des dizaines de maisons et surprenant leurs habitants dans leur sommeil.
Le nombre estimé des morts avait déjà été relevé à 670 ce week-end.
La catastrophe a causé d'"importantes destructions de bâtiments, de jardins vivriers et a eu un impact majeur sur l'économie du pays", souligne le centre de gestion des catastrophes.
"La situation reste instable car le glissement de terrain continue à se déplacer lentement, ce qui constitue un danger permanent pour les équipes de secours et les survivants", avertit-il dans son courrier.
Cet organisme a appelé à l'aide la communauté internationale et l'ONU a invité ses pays membres à une réunion en ligne mardi matin en vue d'une aide d'urgence, selon l'ambassade de France à Port Moresby.
Le président Xi Jinping a offert l'aide de la Chine, à l'instar de ses homologues américain Joe Biden et français Emmanuel Macron.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait de même lundi. "Nous sommes prêts à aider le gouvernement à répondre aux besoins urgents en matière de santé", a dit son patron, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Dans un message envoyé par le numéro deux du Vatican, le secrétaire d’Etat Pietro Parolin, et diffusé lundi, le pape François "assure de sa proximité spirituelle" toutes les victimes, "priant en particulier pour les morts, pour ceux qui les pleurent et pour le sauvetage des nombreuses personnes encore portées disparues".
- Risque pour les sauveteurs -
Serhan Aktoprak, le responsable de l'agence de l'ONU pour les migrations basé à Port Moresby, a expliqué que les sauveteurs étaient engagés dans "une course contre la montre" pour retrouver des survivants.
Les secours travaillent dans des conditions dangereuses, notamment en raison "des pierres (qui) continuent de tomber et de faire bouger le sol" et de l'écoulement d'eaux souterraines, a-t-il précisé.
"Cela pourrait déclencher un nouveau glissement" de terrain, a averti le responsable et constitue un "grave risque" pour les sauveteurs et la population.
Les habitants des villages voisins aident à déterrer les corps à l'aide de bêches et d'autres outils agricoles dans la coulée de boue qui a emporté roches et arbres, atteignant une profondeur évaluée à huit mètres.
Situé sur le flanc du Mungalo, une montagne recouverte d'une forêt dense, le village abritait une population de passage qui pouvait atteindre plus de 4.000 personnes. Il faisait office de comptoir pour les mineurs cherchant de l'or dans les hautes terres.
Il est cependant difficile de connaître le nombre précis des victimes car de nombreuses personnes fuyant les violences tribales se sont installées dans la région au cours des dernières années, a relevé Nicholas Booth, un responsable du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Samedi soir, au moins cinq corps avaient été retirés des décombres.
- Violences tribales -
Les violences tribales qui ont éclaté le long de la seule voie d'accès compliquent encore les opérations de secours, a fait savoir M. Aktoprak.
"De nombreuses maisons brûlent (...). Des femmes et des enfants ont été déplacés, et tous les jeunes et les hommes de la région sont armés de couteaux de brousse", a-t-il raconté, citant un rapport d'un convoi d'aide tentant d'atteindre le site de la catastrophe.
Ces violences ne sont toutefois pas "liées au glissement de terrain", a-t-il précisé.
"Les gens sont très tristes. Personne n'a pu s'échapper. Il est très difficile de recueillir des informations. Nous ne savons pas qui est mort parce que les registres sont ensevelis", a déploré l'instituteur d'un village voisin, Jacob Sowai, auprès de l'AFP.
- Fortes pluies -
L'entreprise gérant la mine d'or voisine de Porgera à plus de 2.000 mètres d'altitude, devrait fournir des excavatrices mécaniques pour aider les sauveteurs et dégager les routes.
Les habitants des environs ont assuré que ce glissement de terrain avait été déclenché par les fortes pluies qui se sont abattues sur la région ces dernières semaines.
Selon la Banque mondiale, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a l'un des climats les plus humides du monde et de violentes précipitations frappent régulièrement ses régions humides, dans les hauts plateaux.
En mars, au moins 23 personnes avaient perdu la vie dans un glissement de terrain dans une province voisine.
"Le glissement de terrain a enterré vivantes plus de 2.000 personnes et a causé d'importantes destructions", a déclaré le centre de gestion des catastrophes de cet archipel au bureau de l'ONU dans la capitale Port Moresby, selon une copie d'une lettre obtenue par l'AFP.
Un village à flanc de montagne de la province d'Enga, dans le centre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a été presque totalement anéanti lorsqu'un pan du mont Mungalo s'est effondré vendredi vers 03H00 (17H00 GMT jeudi), engloutissant des dizaines de maisons et surprenant leurs habitants dans leur sommeil.
Le nombre estimé des morts avait déjà été relevé à 670 ce week-end.
La catastrophe a causé d'"importantes destructions de bâtiments, de jardins vivriers et a eu un impact majeur sur l'économie du pays", souligne le centre de gestion des catastrophes.
"La situation reste instable car le glissement de terrain continue à se déplacer lentement, ce qui constitue un danger permanent pour les équipes de secours et les survivants", avertit-il dans son courrier.
Cet organisme a appelé à l'aide la communauté internationale et l'ONU a invité ses pays membres à une réunion en ligne mardi matin en vue d'une aide d'urgence, selon l'ambassade de France à Port Moresby.
Le président Xi Jinping a offert l'aide de la Chine, à l'instar de ses homologues américain Joe Biden et français Emmanuel Macron.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait de même lundi. "Nous sommes prêts à aider le gouvernement à répondre aux besoins urgents en matière de santé", a dit son patron, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Dans un message envoyé par le numéro deux du Vatican, le secrétaire d’Etat Pietro Parolin, et diffusé lundi, le pape François "assure de sa proximité spirituelle" toutes les victimes, "priant en particulier pour les morts, pour ceux qui les pleurent et pour le sauvetage des nombreuses personnes encore portées disparues".
- Risque pour les sauveteurs -
Serhan Aktoprak, le responsable de l'agence de l'ONU pour les migrations basé à Port Moresby, a expliqué que les sauveteurs étaient engagés dans "une course contre la montre" pour retrouver des survivants.
Les secours travaillent dans des conditions dangereuses, notamment en raison "des pierres (qui) continuent de tomber et de faire bouger le sol" et de l'écoulement d'eaux souterraines, a-t-il précisé.
"Cela pourrait déclencher un nouveau glissement" de terrain, a averti le responsable et constitue un "grave risque" pour les sauveteurs et la population.
Les habitants des villages voisins aident à déterrer les corps à l'aide de bêches et d'autres outils agricoles dans la coulée de boue qui a emporté roches et arbres, atteignant une profondeur évaluée à huit mètres.
Situé sur le flanc du Mungalo, une montagne recouverte d'une forêt dense, le village abritait une population de passage qui pouvait atteindre plus de 4.000 personnes. Il faisait office de comptoir pour les mineurs cherchant de l'or dans les hautes terres.
Il est cependant difficile de connaître le nombre précis des victimes car de nombreuses personnes fuyant les violences tribales se sont installées dans la région au cours des dernières années, a relevé Nicholas Booth, un responsable du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Samedi soir, au moins cinq corps avaient été retirés des décombres.
- Violences tribales -
Les violences tribales qui ont éclaté le long de la seule voie d'accès compliquent encore les opérations de secours, a fait savoir M. Aktoprak.
"De nombreuses maisons brûlent (...). Des femmes et des enfants ont été déplacés, et tous les jeunes et les hommes de la région sont armés de couteaux de brousse", a-t-il raconté, citant un rapport d'un convoi d'aide tentant d'atteindre le site de la catastrophe.
Ces violences ne sont toutefois pas "liées au glissement de terrain", a-t-il précisé.
"Les gens sont très tristes. Personne n'a pu s'échapper. Il est très difficile de recueillir des informations. Nous ne savons pas qui est mort parce que les registres sont ensevelis", a déploré l'instituteur d'un village voisin, Jacob Sowai, auprès de l'AFP.
- Fortes pluies -
L'entreprise gérant la mine d'or voisine de Porgera à plus de 2.000 mètres d'altitude, devrait fournir des excavatrices mécaniques pour aider les sauveteurs et dégager les routes.
Les habitants des environs ont assuré que ce glissement de terrain avait été déclenché par les fortes pluies qui se sont abattues sur la région ces dernières semaines.
Selon la Banque mondiale, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a l'un des climats les plus humides du monde et de violentes précipitations frappent régulièrement ses régions humides, dans les hauts plateaux.
En mars, au moins 23 personnes avaient perdu la vie dans un glissement de terrain dans une province voisine.