PAPENO'O, le 15/03/2016 - En quelques années, la mer a pris 50 mètres sur les parcelles de terre, c'est le constat que dresse le maire délégué de Papeno’o, Vetea Avaemai. Avec les pluies diluviennes de ces derniers temps, l'enrochement au niveau du PK 17 s'est effondré. Pour lui, c'est l'homme qui est responsable de tout ce qu'il se passe. Il aimerait cependant que des solutions soient trouvées pour les familles qui vivent en bord de mer.
Un enrochement effondré, des murs détruits, une énorme crevasse a fait son apparition. Depuis la semaine dernière, les habitants du PK 17 de Papeno’o vivent dans la crainte, car ils n'ont plus de protection en cas de forte houle.
Ils ont fait appel au Pays, mais celui-ci ne peut agir. En effet, ce sont des terrains privés. En 2004, le gouvernement de l'époque avait réalisé l’enrochement, celui-là même qui est détruit aujourd'hui, alors que sur la carte des aléas, mise en place en 1996, ce terrain était déjà en zone rouge.
"La houle continue de creuser ! Si on laisse les choses se faire, ce sera l'ensemble des maisons construites en bord de mer qui seront touchées", explique le maire délégué de Papeno’o, Vetea Avaemai. "Quand on dort le soir, on entend des bruits sourds", ajoute Augustine, résidente en bord de mer.
La crainte est omniprésente. Ces familles ne savent plus comment se comporter : "Si on nous demande de laisser cinq mètres entre le bord de mer et notre maison, nous le ferons volontiers, si le Pays venait à nous aider à reconstruire une nouvelle maison", assure Augustine.
Remettre sur pied l'ancien enrochement soulagerait ces familles, mais pour combien de temps ? Lorsque l'on voit le résultat sur l’ouvrage réalisé il y a une dizaine d'années, on peut craindre que le même scénario se reproduise de nouveau d'ici quelques années.
La nature reprend toujours ses droits : c'est le triste constat que l'on peut tirer de cette histoire. Même le maire délégué en est convaincu : "On voit, à Papeno’o, depuis le cimetière jusqu'à l'embouchure, nous avons perdu beaucoup de terres. La mer a pris près de 50 mètres. Pour moi, c'est l'homme qui est responsable de tout cela", et de poursuivre, "entre les rochers qui sont ramassés dans les rivières pour les mettre en bord de mer… À l'époque, tout se faisait naturellement, il y avait un cycle naturel. Depuis, tout a été chamboulé avec tous ces travaux. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes."
Un enrochement effondré, des murs détruits, une énorme crevasse a fait son apparition. Depuis la semaine dernière, les habitants du PK 17 de Papeno’o vivent dans la crainte, car ils n'ont plus de protection en cas de forte houle.
Ils ont fait appel au Pays, mais celui-ci ne peut agir. En effet, ce sont des terrains privés. En 2004, le gouvernement de l'époque avait réalisé l’enrochement, celui-là même qui est détruit aujourd'hui, alors que sur la carte des aléas, mise en place en 1996, ce terrain était déjà en zone rouge.
"La houle continue de creuser ! Si on laisse les choses se faire, ce sera l'ensemble des maisons construites en bord de mer qui seront touchées", explique le maire délégué de Papeno’o, Vetea Avaemai. "Quand on dort le soir, on entend des bruits sourds", ajoute Augustine, résidente en bord de mer.
La crainte est omniprésente. Ces familles ne savent plus comment se comporter : "Si on nous demande de laisser cinq mètres entre le bord de mer et notre maison, nous le ferons volontiers, si le Pays venait à nous aider à reconstruire une nouvelle maison", assure Augustine.
Remettre sur pied l'ancien enrochement soulagerait ces familles, mais pour combien de temps ? Lorsque l'on voit le résultat sur l’ouvrage réalisé il y a une dizaine d'années, on peut craindre que le même scénario se reproduise de nouveau d'ici quelques années.
La nature reprend toujours ses droits : c'est le triste constat que l'on peut tirer de cette histoire. Même le maire délégué en est convaincu : "On voit, à Papeno’o, depuis le cimetière jusqu'à l'embouchure, nous avons perdu beaucoup de terres. La mer a pris près de 50 mètres. Pour moi, c'est l'homme qui est responsable de tout cela", et de poursuivre, "entre les rochers qui sont ramassés dans les rivières pour les mettre en bord de mer… À l'époque, tout se faisait naturellement, il y avait un cycle naturel. Depuis, tout a été chamboulé avec tous ces travaux. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes."
DES HABITATIONS CONDAMNÉES
Aujourd'hui, une trentaine de familles sont concernées et vivent le long du littoral entre l'école Mamu et l'embouchure. Ces maisons sont construites sur des zones à risques, et selon les textes, c'est le maire qui a en charge la sécurité de ses administrés.
Conscient des risques et désabusé, le maire délégué relativise. "Je leur ai déjà dit qu'il fallait réfléchir. On ne sait pas ce que peut nous réserver la nature", assure Vetea Avaemai.
Il faudrait reloger les familles sur des zones bleues, mais accepteront-elles de quitter leur terre ? Rien n'est moins sûre.
Conscient des risques et désabusé, le maire délégué relativise. "Je leur ai déjà dit qu'il fallait réfléchir. On ne sait pas ce que peut nous réserver la nature", assure Vetea Avaemai.
Il faudrait reloger les familles sur des zones bleues, mais accepteront-elles de quitter leur terre ? Rien n'est moins sûre.
Malgré les risques, l'école maternelle de Mamu a rouvert ses portes
Il y a deux semaines, la clôture de l'école maternelle de Mamu a été endommagée avec la forte houle, ce qui a entrainé la fermeture de l'établissement durant deux jours.
Depuis jeudi dernier, les 139 élèves ont repris le chemin de l'école. Selon son directeur, "une clôture en tôle a été installée provisoirement, mais on ne sait pas qui devra financer la future clôture ou l'enrochement".
Situé sur une zone à risque, cet établissement scolaire devrait être déplacé et c'est d'ailleurs en projet, selon le directeur : "On en sait pas encore où est-ce que la future école sera construite. Tout ce que l'on sait, c'est qu'elle sera déplacée".
Et pour éviter tout risque d'accident, certaines zones sont interdites d'accès pour les enfants.
Il y a deux semaines, la clôture de l'école maternelle de Mamu a été endommagée avec la forte houle, ce qui a entrainé la fermeture de l'établissement durant deux jours.
Depuis jeudi dernier, les 139 élèves ont repris le chemin de l'école. Selon son directeur, "une clôture en tôle a été installée provisoirement, mais on ne sait pas qui devra financer la future clôture ou l'enrochement".
Situé sur une zone à risque, cet établissement scolaire devrait être déplacé et c'est d'ailleurs en projet, selon le directeur : "On en sait pas encore où est-ce que la future école sera construite. Tout ce que l'on sait, c'est qu'elle sera déplacée".
Et pour éviter tout risque d'accident, certaines zones sont interdites d'accès pour les enfants.
Plusieurs millions pour refaire un enrochement
Nous avons interrogé un professionnel pour le coût d'un nouvel enrochement plus sûr sur la zone concernée.
"Pour que ce soit costaud, il faut que les blocs soient de 2 m à 2,50 m pour la base. Et le mur doit avoir une forme trapézoïdale. Un enrochement de 15 m de long avec une base de 2,50 m, une hauteur de 4 m et une largeur de la tête de l’enrochement de 1 m, coûterait environ 1,9 millions de francs. À ce prix s’ajoute le coût du déplacement de l’engin, 100 000 francs, et la mise en place du tissu géotextile qui est à 2000 francs du m2."
Nous avons interrogé un professionnel pour le coût d'un nouvel enrochement plus sûr sur la zone concernée.
"Pour que ce soit costaud, il faut que les blocs soient de 2 m à 2,50 m pour la base. Et le mur doit avoir une forme trapézoïdale. Un enrochement de 15 m de long avec une base de 2,50 m, une hauteur de 4 m et une largeur de la tête de l’enrochement de 1 m, coûterait environ 1,9 millions de francs. À ce prix s’ajoute le coût du déplacement de l’engin, 100 000 francs, et la mise en place du tissu géotextile qui est à 2000 francs du m2."