Tahiti, le 9 novembre 2022 - Après avoir fait sensation au Festival de Cannes, Pacifiction, Tourment sur les îles est sorti en salle mercredi. Depuis, les critiques des médias métropolitains, même s'ils ne sont pas unanimes, enchaînent les éloges qui évoquent tour à tour des “magistral”, “hypnotisant”, “envoutant”, il est d'ailleurs cité plusieurs fois en “chef-d'œuvre”. Le film, du réalisateur catalan Albert Serra, tourné à Tahiti et portant à l'écran deux acteurs locaux inconnus (Pahoa Mahagafanau et Matahi Pambrun) aux côtés de Benoît Magimel ne laisse pas indifférent. Tour d'horizon et revue de presse des derniers articles parus à son sujet.
À Cannes au mois de mai, à l'issue de sa projection, il avait fait l'objet d'une standing ovation, couronné de critiques élogieuses telle que celle des Inrockuptibles qui écrivait à l'époque : “Cette édition tient pour nous désormais à la fois son chef-d’œuvre et sa Palme d’or.” Le film ne l'a pas obtenue mais a cependant beaucoup fait parler de lui, tout comme il a divisé. Pacifiction, Tourment dans les îles, tourné à Tahiti, porte à l'écran deux acteurs locaux novices, Pahoa Mahagafanau, actrice transgenre, et Matahi Pambrun aux côtés de l'acteur français Benoît Magimel. Présenté comme un thriller paranoïaque, l'histoire se trame autour d'un haut-commissaire ambiguë, interprété par Benoît Magimel, qui évolue dans différents milieux polynésiens, sous fond de rumeur de reprise des essais nucléaires.
Maintenant, c'est loin des paillettes du Festival que le film se retrouve confronté “à la vraie vie”. Sorti dans les salles mercredi, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il inspire les critiques des médias métropolitains, dithyrambiques pour la grande majorité même si une partie consent que ce film du réalisateur Albert Serra est “exigeant” et qu'il “restera impénétrable au plus grand nombre” comme l'écrit Télérama.
Mercredi, le journal Libération parle sans détour d'“un chef-d'œuvre” et consacre sa Une à Benoît Magimel qu'il qualifie d'“impérial”. Au sujet de Pahoa Mahagafanau, on peut lire : “Rayonne là la plus belle figure de femme fatale aperçue cette année : dans le rôle de Shannah, secrétaire privée de De Roller, fausse candide, agent double, l’actrice transgenre Pahoa Mahagafanau crève l’écran.” Même enthousiasme du côté du journal Le Monde qui classe aussi le film en chef-d'œuvre : “Le cinéaste, fin amateur des empires finissants, signe son film le plus insolent et le plus majestueux.”
À Cannes au mois de mai, à l'issue de sa projection, il avait fait l'objet d'une standing ovation, couronné de critiques élogieuses telle que celle des Inrockuptibles qui écrivait à l'époque : “Cette édition tient pour nous désormais à la fois son chef-d’œuvre et sa Palme d’or.” Le film ne l'a pas obtenue mais a cependant beaucoup fait parler de lui, tout comme il a divisé. Pacifiction, Tourment dans les îles, tourné à Tahiti, porte à l'écran deux acteurs locaux novices, Pahoa Mahagafanau, actrice transgenre, et Matahi Pambrun aux côtés de l'acteur français Benoît Magimel. Présenté comme un thriller paranoïaque, l'histoire se trame autour d'un haut-commissaire ambiguë, interprété par Benoît Magimel, qui évolue dans différents milieux polynésiens, sous fond de rumeur de reprise des essais nucléaires.
Maintenant, c'est loin des paillettes du Festival que le film se retrouve confronté “à la vraie vie”. Sorti dans les salles mercredi, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il inspire les critiques des médias métropolitains, dithyrambiques pour la grande majorité même si une partie consent que ce film du réalisateur Albert Serra est “exigeant” et qu'il “restera impénétrable au plus grand nombre” comme l'écrit Télérama.
Mercredi, le journal Libération parle sans détour d'“un chef-d'œuvre” et consacre sa Une à Benoît Magimel qu'il qualifie d'“impérial”. Au sujet de Pahoa Mahagafanau, on peut lire : “Rayonne là la plus belle figure de femme fatale aperçue cette année : dans le rôle de Shannah, secrétaire privée de De Roller, fausse candide, agent double, l’actrice transgenre Pahoa Mahagafanau crève l’écran.” Même enthousiasme du côté du journal Le Monde qui classe aussi le film en chef-d'œuvre : “Le cinéaste, fin amateur des empires finissants, signe son film le plus insolent et le plus majestueux.”
Les Inrockuptibles, pour sa part, explique “pourquoi Pacifiction est le plus grand film de l'année” tout en soulignant la performance de Pahoa Mahagafanau : “Envoûté par un casting de seconds rôles insulaires totalement captivants (en premier lieu Pahoa Mahagafanau, révélation du film)”. France Inter abonde dans le même sens, sur l'interprétation de l'acteur français, promettant que le film “fera date dans le parcours de comédien de Benoît Magimel”.
Télérama, qui consacre plusieurs articles au film, titre l'un d'entre eux “Benoît Magimel à Tahiti, c'est oui !” Il encense l'acteur précisant qu'il “livre sa plus puissante interprétation. (…) Il est à la fois tous les hommes politiques du monde et un spécimen unique. On ne se lasse jamais de cet incroyable numéro”. L'article poursuit sur Pahoa : “Le film est peuplé de personnages fascinants. Comme cette femme transgenre, ou Mahu selon une tradition locale, devenue la confidente et l’informatrice du héros, et dont le regard semble le percer à jour, à chaque instant. Elle seule paraît détenir la clé de la prison psychique où, insensiblement, il s’est enfermé.” Une seconde analyse présentée en vidéo dans Face-à-face critique, titrée Pacifiction thriller génial ou escroquerie ?, dissèque le film. Si les critiques Samuel Douhaire et Marie Sauvion font l'éloge de l'œuvre – “c'est un film qui peut procurer d'immenses sensations cinéphiles” – et estiment que “Magimel est absolument magnifique, c'est une des grandes interprétations de l'année”, ils évoquent aussi un “thriller sous Lexomil”, “pas accessible pour tout le monde”, “avec des plans séquences longs dans lesquels il ne se passe pas grand-chose”, “qui durent des plombes”.
Reste au public polynésien, pour qui certains sujets traités dans le film feront écho différemment, à se faire son propre avis sur la façon dont le cinéaste et les comédiens se sont appropriés cette histoire tournée au fenua.
Télérama, qui consacre plusieurs articles au film, titre l'un d'entre eux “Benoît Magimel à Tahiti, c'est oui !” Il encense l'acteur précisant qu'il “livre sa plus puissante interprétation. (…) Il est à la fois tous les hommes politiques du monde et un spécimen unique. On ne se lasse jamais de cet incroyable numéro”. L'article poursuit sur Pahoa : “Le film est peuplé de personnages fascinants. Comme cette femme transgenre, ou Mahu selon une tradition locale, devenue la confidente et l’informatrice du héros, et dont le regard semble le percer à jour, à chaque instant. Elle seule paraît détenir la clé de la prison psychique où, insensiblement, il s’est enfermé.” Une seconde analyse présentée en vidéo dans Face-à-face critique, titrée Pacifiction thriller génial ou escroquerie ?, dissèque le film. Si les critiques Samuel Douhaire et Marie Sauvion font l'éloge de l'œuvre – “c'est un film qui peut procurer d'immenses sensations cinéphiles” – et estiment que “Magimel est absolument magnifique, c'est une des grandes interprétations de l'année”, ils évoquent aussi un “thriller sous Lexomil”, “pas accessible pour tout le monde”, “avec des plans séquences longs dans lesquels il ne se passe pas grand-chose”, “qui durent des plombes”.
Reste au public polynésien, pour qui certains sujets traités dans le film feront écho différemment, à se faire son propre avis sur la façon dont le cinéaste et les comédiens se sont appropriés cette histoire tournée au fenua.