Pacific Pirates reprend le flambeau de Tahiti Pacifique


Dominique Schmitt, dernier rédacteur en chef de Tahiti Pacifique et fondateur de Pacific Pirates Media.
Tahiti, le 28 février 2022 – Pacific Pirates Media, c'est le nom du pure player polynésien monté par le dernier rédacteur en chef de Tahiti Pacifique et sa trentaine de collaborateurs et contributeurs. Un média qui se pose en “espace d'expression” à contre-courant des médias traditionnels.
 
C'est un peu l'histoire d'une renaissance. Cinq mois après la fermeture du titre Tahiti Pacifique créé par Alex du Prel en 1991, son dernier rédacteur en chef, Dominique Schmitt, s'est lancé le pari fou de recréer “l'esprit du magazine”, mais en version digitale. C'est ainsi qu'est né Pacific Pirates Media, un nouveau média pure player polynésien dont le lancement officiel est prévu ce mardi 1er mars.
 
Ouvert et participatif
 
“On a eu une avalanche de messages de soutien lors de la fermeture. L'équipe était dépitée, en manque. Et il y avait une volonté de ne pas laisser mourir Tahiti Pacifique”, explique Dominique Schmitt, qui a décidé de “reprendre le flambeau” avec la trentaine de collaborateurs, contributeurs, pigistes, auteurs, universitaires ou encore artistes qui faisaient vivre Tahiti Pacifique. Désormais lui-même gérant-directeur-rédacteur en chef-directeur commercial, Dominique Schmitt s'est fixé comme objectif de “recréer un espace d'expression” qu'il souhaite aussi “ouvert sur le plan éditorial et participatif” que le magazine d'Alex du Prel.
 
Pour autant, Pacific Pirates Media entend se démarquer en étant “à contre-courant” du traitement de l'actualité immédiate des médias traditionnels. Sur l'actualité, “PPM” promet tout de même des dossiers de fonds sur une périodicité mensuelle, des rendez-vous hebdomadaires sous forme d'éditos, de brèves traitant l'actualité avec un piquant assumé ou encore de dessins de presse humoristiques. Sur ce dernier point, Dominique Shmitt annonce déjà les crayons de P'tit Louis, Munoz, Hotu Painu ou HGP… Les “grandes plumes” habituelles de Tahiti Pacifique seront également au rendez-vous, pour des cartes blanches, tribunes, libres opinions ou éditoriaux. On y retrouve Jean-Marc Regnault, Simone Grand, Père Christophe, Ghislain Houzel et bien d'autres…
 
Enfin, PPM entend mettre l'accent sur des sujets culturels dans le sens le plus vaste qui soit. Une rubrique “Libre Reg'arts sur l'actualité”, vise d'ailleurs à ouvrir un espace d'expression à des artistes de tout bord autour du traitement de l'actualité. Photographes, dessinateurs, plasticiens, poètes, vidéastes, musiciens et autres artistes “créatifs” sont invités à partager leurs réalisations sur le site de Pacific Pirates Media.
 
Indépendance éditoriale
 
À la manière du Tahiti Pacifique, c'est sur fonds propres que Dominique Schmitt a décidé de financer son média. Une question “d'indépendance éditoriale” à garantir. Sur le principe, le modèle économique est un média payant en ligne, mais plusieurs contenus restent gratuits. L'abonnement est annoncé à 1 000 Fcfp par mois et 9 000 Fcfp par an, avec un objectif d'équilibre à partir de 500 abonnés. On retrouve également quelques encarts publicitaires sur le site de PPM, mais Dominique Schmitt insiste : “les annonceurs doivent accepter le projet et le concept : On respecte le lecteur”.
 


Rédigé par Antoine Samoyeau le Lundi 28 Février 2022 à 20:23 | Lu 3467 fois