Pendant son orero, cette collégienne de Paopao s'est interrompue pour chanter, une innovation qui a intrigué le jury et enflammé la foule
PAPEETE, le 24 mars 2016 - Pour leur treizième édition, les concours de orero, percussions et danses traditionnelles du deuxième degré rencontrent toujours plus de succès. 11 collèges ou lycées et jusqu'à 400 élèves étaient présents dans les jardins de l'Assemblée ce jeudi pour montrer leur maîtrise des arts traditionnels… Et se les approprier.
Aux treizièmes concours du second degré Farereira'a, onze établissements étaient présent. Huit collèges venant de Tahiti mais aussi des îles, avec des représentants de Hao, Rurutu, Moorea et Bora Bora. Et pour la première fois cette année, les lycées aussi ont participé, trois pour commencer, tous de Tahiti (Aorai, Taaone et Mahina).
Entre 350 et 400 élèves se sont affrontés dans la bonne humeur dans diverses catégories : orero, rutu pahu, himene tarava, ote'a amui, ote'a tamahine ho'e, ote'a tamaroa ho'e. Les orateurs ont fait des efforts particuliers pour leurs costumes, mais les danseurs et percussionnistes n'étaient pas en reste et ont parfois impressionné le jury de cinq personnalités éducatives, politiques et culturelles. Il a attribué une vingtaine de prix aux gagnants, mais les élèves étaient surtout là pour montrer à leurs amis, professeurs et familles le fruit de leurs efforts après plusieurs semaines de travail, entre la préparation des morceaux, textes et chorégraphies, les répétitions, l'élaboration des costumes…
Aux treizièmes concours du second degré Farereira'a, onze établissements étaient présent. Huit collèges venant de Tahiti mais aussi des îles, avec des représentants de Hao, Rurutu, Moorea et Bora Bora. Et pour la première fois cette année, les lycées aussi ont participé, trois pour commencer, tous de Tahiti (Aorai, Taaone et Mahina).
Entre 350 et 400 élèves se sont affrontés dans la bonne humeur dans diverses catégories : orero, rutu pahu, himene tarava, ote'a amui, ote'a tamahine ho'e, ote'a tamaroa ho'e. Les orateurs ont fait des efforts particuliers pour leurs costumes, mais les danseurs et percussionnistes n'étaient pas en reste et ont parfois impressionné le jury de cinq personnalités éducatives, politiques et culturelles. Il a attribué une vingtaine de prix aux gagnants, mais les élèves étaient surtout là pour montrer à leurs amis, professeurs et familles le fruit de leurs efforts après plusieurs semaines de travail, entre la préparation des morceaux, textes et chorégraphies, les répétitions, l'élaboration des costumes…
Jean-Claude Hauata entouré par ses élèves
Si les jeunes élèves étaient tous fiers de perpétuer les traditions, ils se les sont également appropriées, introduisant des innovations surprenantes dans des disciplines pourtant bien codifiées. Pour le plus grand plaisir de leurs professeurs. "Les parents, les grands-parents, les ancêtres continuent de transmettre ce qu'ils ont en eux. Mais les jeunes s'approprient aussi la culture, il y a beaucoup d'innovations et c'est très bien, parce qu'il ne faut pas que la culture soit morte, il faut qu'elle vive !" nous explique Jean-Claude Hauata, professeur de tahitien et de français au collège de Paea et secrétaire général de l'association organisatrice, Te Aha o te Reo (L'accord sacré de la langue). Il a participé à l'organisation des Farereira'a depuis leurs débuts et explique qu'il faut "vraiment saluer le travail des professeurs, qui continuent malgré les faibles moyens. Depuis le début il y a eu beaucoup d'épreuves et de difficultés à affronter pour maintenir le concours, mais il y a de plus en plus de participants, les lycées nous ont rejoints cette année et le niveau des élèves, surtout dans les orero, progresse petit à petit au fil des ans."
Les chanteurs du collège d'Anne-Marie Javouhey
Les danseurs solos des lycées se sont affrontés en même temps
Cette collégienne de Hao a impressionné pendant son orero avec son costume tressé
Les percussions mélangeaient garçons et filles dans la bonne humeur
À la pêche aux jeunes danseuses du collège de Paea
Les danseurs et percursionnistes du collège Anne-Marie Javouhey (classes de 4ème de 3ème)