A Taiarapu Ouest, on attendait cela depuis 5 ans. Dans le district de To’ahotu, une quinzaine d’équipes s’était inscrite pour cette pêche qui permet aux familles modestes de gagner de l’argent en l’espace d’un mois. Pour la plupart, c’est une affaire prise très au sérieux puisqu’il s’agit de rentabiliser le temps et la mobilisation de ressources humaines importantes.
En dépit d’une pluie battante qui a persisté toute la journée du mercredi 16 octobre, les ramasseurs de troca n’ont pas manqué le rendez-vous. Si l’heure d’ouverture était fixée à 6h, les familles inscrites à cette pêche gratuite sont venues en fonction de leur disponibilité, parfois tardivement. Certaines n’ont commencé qu’aux alentours de 13h00. « Tout dépend des heures où on peut tous se regrouper car c’est une pêche qui demande pas mal de monde quand même. » nous explique Angèle Pua, à la tête d’une équipe de 12 personnes, enfants inclus.
Ici, tout le monde a sa place et une tâche à remplir et ce, pendant un mois plein. Le temps de la campagne. Pendant que les hommes vont plonger pour une durée de 3 à 4 heures (sur une zone délimitée par le service de la pêche), les femmes et les enfants préparent le camp qui est très bien organisé. Ce dernier ressemble fort aux camps de pêcheurs improvisés, que les anciens polynésiens mettaient en place durant les années 50 à 80.
On y rassemble des fagots et un grand fût, pour la cuisson du troca. Une grande table est dépliée à quelques mètres du feu. C’est là que seront exposées les coquilles vidées de leur chair. « Ce que vous voyez-là ne représente qu’une toute petite partie de ce que nous allons ramasser car ce n’est que le premier jour de la campagne, mais si vous revenez d’ici trois semaines, ce sera un véritable monticule de coquilles qu’il y aura à cette même place. » nous précise Angèle Pua.
Au retour des hommes, les sacs sont déposés au bord de la plage et petit à petit, leur contenu passera par la phase « cuisson», 10 minutes tout d’abord. On parlera ici de « pré-cuisson », histoire de ramollir la chair. La cuisson définitive peut varier entre 45 minutes et une heure. A chacun sa recette et son secret. Les trocas sont insérés dans une sorte de nasse grillagée qui sera directement plongée dans le fût. Cette technique rôdée constitue un véritable gain de temps, selon les spécialistes de cette pêche.
Ce jour-là, chaque groupe de pêcheur a rapporté entre 5 et 8 sacs de 70 kg, ce qui représente environ 550 kg dont on extrait environ 40 kilos de chair. « On distribue aux personnes que l’on connait, dans les quartiers ou au bord de route. » explique Odette Taumihau, référente auprès de la commune de To’ahotu. Pour les amateurs de cette délicieuse chair, les deux meilleurs accompagnements demeurent le fameux mitihue et l’incontournable Taioro.
Mais pour les familles, cette pêche représente surtout un enjeu financier important. Le kilo de coquille coûte entre 250 et 300 francs. Taiana, du camp des Taumihau, nous expliquait : « Tout dépend de la taille du troca. Les limites se situent entre 8 et 11 cm maximum. S’il arrivait que nos pêcheurs remontent des coquilles plus grandes (on parle alors de 12 cm, voire plus), on les rejette aussitôt dans l’océan car ce sont souvent des femelles et il ne faudrait pas empêcher le troca de se reproduire. On pense aux générations futures. Lorsque les acheteurs viennent acheter nos coquilles, ils nous les prennent à 250 francs pour celles qui mesurent 8 cm, et 300 francs pour les autres. » Les ramasseurs sont toutefois unanimes sur l’augmentation du prix au kilo « peut-être jusqu’à 500 francs… » proposait Taiana.
D’après Odette Taumihau, pour les familles les plus courageuses, c’est-à-dire celles qui seront assidues pendant toute la campagne, elles pourront gagner entre 800 000 francs et un million de francs, ce qui représente plusieurs mois de salaires. « On fait ça dans l’espoir, évidemment, de rapporter un peu d’argent à la maison. C’est pour cela que c’est une pêche familiale car tous les membres en bénéficieront. De plus, ce n’est pas tous les ans que cette pêche se déroule. Ici, c’est tous les cinq ans. Il faut quand même laisser le temps aux troca de se reproduire. Tant mieux aussi, car sinon, il n’y aurait plus rien. » Concédait Taiana.
La dimension sociale est importante dans ces districts éloignés, d’où la volonté des élus de poursuivre encore longtemps cette pêche. Pour 2013, le quota attribué à la zone Taiarapu Ouest, tournera autour de 50 tonnes, de quoi aider entre 600 et 1000 personnes sur les quelques 7 300 habitants que comptent les trois districts : To’ahotu, Vaira’o et Teahupo’o. Enfin, la campagne sera clôturée le 16 novembre pour To’ahotu, mais également dans les 15 autres communes concernées par cette pêche.
TP
En dépit d’une pluie battante qui a persisté toute la journée du mercredi 16 octobre, les ramasseurs de troca n’ont pas manqué le rendez-vous. Si l’heure d’ouverture était fixée à 6h, les familles inscrites à cette pêche gratuite sont venues en fonction de leur disponibilité, parfois tardivement. Certaines n’ont commencé qu’aux alentours de 13h00. « Tout dépend des heures où on peut tous se regrouper car c’est une pêche qui demande pas mal de monde quand même. » nous explique Angèle Pua, à la tête d’une équipe de 12 personnes, enfants inclus.
Ici, tout le monde a sa place et une tâche à remplir et ce, pendant un mois plein. Le temps de la campagne. Pendant que les hommes vont plonger pour une durée de 3 à 4 heures (sur une zone délimitée par le service de la pêche), les femmes et les enfants préparent le camp qui est très bien organisé. Ce dernier ressemble fort aux camps de pêcheurs improvisés, que les anciens polynésiens mettaient en place durant les années 50 à 80.
On y rassemble des fagots et un grand fût, pour la cuisson du troca. Une grande table est dépliée à quelques mètres du feu. C’est là que seront exposées les coquilles vidées de leur chair. « Ce que vous voyez-là ne représente qu’une toute petite partie de ce que nous allons ramasser car ce n’est que le premier jour de la campagne, mais si vous revenez d’ici trois semaines, ce sera un véritable monticule de coquilles qu’il y aura à cette même place. » nous précise Angèle Pua.
Au retour des hommes, les sacs sont déposés au bord de la plage et petit à petit, leur contenu passera par la phase « cuisson», 10 minutes tout d’abord. On parlera ici de « pré-cuisson », histoire de ramollir la chair. La cuisson définitive peut varier entre 45 minutes et une heure. A chacun sa recette et son secret. Les trocas sont insérés dans une sorte de nasse grillagée qui sera directement plongée dans le fût. Cette technique rôdée constitue un véritable gain de temps, selon les spécialistes de cette pêche.
Ce jour-là, chaque groupe de pêcheur a rapporté entre 5 et 8 sacs de 70 kg, ce qui représente environ 550 kg dont on extrait environ 40 kilos de chair. « On distribue aux personnes que l’on connait, dans les quartiers ou au bord de route. » explique Odette Taumihau, référente auprès de la commune de To’ahotu. Pour les amateurs de cette délicieuse chair, les deux meilleurs accompagnements demeurent le fameux mitihue et l’incontournable Taioro.
Mais pour les familles, cette pêche représente surtout un enjeu financier important. Le kilo de coquille coûte entre 250 et 300 francs. Taiana, du camp des Taumihau, nous expliquait : « Tout dépend de la taille du troca. Les limites se situent entre 8 et 11 cm maximum. S’il arrivait que nos pêcheurs remontent des coquilles plus grandes (on parle alors de 12 cm, voire plus), on les rejette aussitôt dans l’océan car ce sont souvent des femelles et il ne faudrait pas empêcher le troca de se reproduire. On pense aux générations futures. Lorsque les acheteurs viennent acheter nos coquilles, ils nous les prennent à 250 francs pour celles qui mesurent 8 cm, et 300 francs pour les autres. » Les ramasseurs sont toutefois unanimes sur l’augmentation du prix au kilo « peut-être jusqu’à 500 francs… » proposait Taiana.
D’après Odette Taumihau, pour les familles les plus courageuses, c’est-à-dire celles qui seront assidues pendant toute la campagne, elles pourront gagner entre 800 000 francs et un million de francs, ce qui représente plusieurs mois de salaires. « On fait ça dans l’espoir, évidemment, de rapporter un peu d’argent à la maison. C’est pour cela que c’est une pêche familiale car tous les membres en bénéficieront. De plus, ce n’est pas tous les ans que cette pêche se déroule. Ici, c’est tous les cinq ans. Il faut quand même laisser le temps aux troca de se reproduire. Tant mieux aussi, car sinon, il n’y aurait plus rien. » Concédait Taiana.
La dimension sociale est importante dans ces districts éloignés, d’où la volonté des élus de poursuivre encore longtemps cette pêche. Pour 2013, le quota attribué à la zone Taiarapu Ouest, tournera autour de 50 tonnes, de quoi aider entre 600 et 1000 personnes sur les quelques 7 300 habitants que comptent les trois districts : To’ahotu, Vaira’o et Teahupo’o. Enfin, la campagne sera clôturée le 16 novembre pour To’ahotu, mais également dans les 15 autres communes concernées par cette pêche.
TP
‘Ua mātara te ‘ohira’a troca : hō’ē ‘āva’e i te maoro
A pae atu ra matahiti o tō te mau ‘utuāfare nō To’ahotu i te tia’i noara’a ‘ia mātara fa’ahou i teie ‘ohira’a Troca iō rātou nei. I teie matahiti, e 15 mau pūpū o tei tāpa’o i tō rātou i’oa. E Rāve’a ho’i te reira nō te fa’aho’i mai mā’a moni iti i te fare, i roto i te ārea taime hō’ē noa ‘āva’e. Nō te rahira’a o rātou, ‘e ‘ere teie e ‘ohipa ha’uti, e ti’a ihoa ïa fa’aho’ona i te taime ‘e te mau ha’amau’ara’a , tae noa atu i te fa’a’ohipara’a i te mau rima tauturu.
Noa atu ā te ua rahi o tei tāmau noa i teie mahana maha māhemo a’e nei, ‘ua tae mai ihoa te mau pūpū ‘ohi troca. Mai te peu ra ‘ua tāpura’a hia te ha’amatara’a i te hora e ono i te po’ipo’i, ‘ua nu’u mai ra o vētahi ‘ia au i te mau hora nahonaho, i tae mai tetahi mau ta’ata i te pae avatea. « Tei te huru noa i te taime e nehenehe ai mātou e tāhō’ē, nō te mea e ‘ohipa teie e ti’a ‘ia rave ‘āmui hia. » o tā Angèle Pua, e arata’i nei hō’ē pūpū fēti’i e 12 mero, i ha’apāpū mai.
I’ō nei, tē vai nei i te mau tāpura ‘ohipa nō terā ‘e terā atu mero ‘ōpū fēti’i, nō te tahara’a o te ‘āva’e. I te taime ‘ohira’a troca ihoa. ‘Ia tere ana’e i te mau tāne i tā rātou hopū tītī ahora’a, e 3 tae atu e 4 hora I te maoro ( I ni’a ra i te hō’ē ‘ōti’a moana i fā’oti hia e te Piha Rava’ai ), ‘eie ïa te mau vahine ‘e te toe’a o te mau mero ‘ōpū fēti’i, e fa’anaho nei i te vāhi fa’aineinera’a troca, i te mau pae miti ihoa ra. ‘Ia hi’o ana’e hia i teie mau fare ‘īe i ha’amau hia i’ō nei nō te hō’ē noa taime poto, e au ē, hō’ē ā i te huru o te mau pūhapara’a tahito o tā tātou mau tupuna i ha’amau ato’a i te mau matahiti ra 50 haere roa atu i te 80.
‘Ua ineine te mau vahiē i piha’iiho noa i tetahi tura ‘auri, i roto e tunu hia ai i te mā’a troca. I āteari’i mai, te ‘ite hia ra i tetahi ‘aira’a mā’a e fa’auta hia atu i te mau ‘apu rau. « O tā ‘outou e ‘ite nei, o te hō’ē tuha’a iti noa o te tuha’a rahi o tā mātou e ‘ohi mai. Hau roatu, e mahana mātāmua noa teie, a ho’i mai na i roto i teie nā toru hepetoma i muri nei, e ‘ite hia i tetahi ha’apu’era’a troca teitei i ‘ō’nei noa ihoa. » o tā Angèle i parau ato’a mai.
‘Ia ho’i ana’e mai te mau tāne, e huri hia mai te mau pūtē troca i te pae miti noa. Mai i reira, e tunu roa hia atu te ‘ī’o i roto i taua tura i fa’aineine hia. E vaiiho hia te mā’a troca i ni’a i te umu 10 ti’ihapa miniti. I te reo o teie mau ‘aivāna’a, ‘ua rava’i noa teie taime o te pi’i noa hia ana « tunura’a mātāmua », ‘ia perehūri’i i te ‘ī’o mā’a. I muri mai ra, e ra’e hia ‘ia tunu hau roatu nō te hō’ē ‘ārea taime e 45 miniti tae atu hō’ē hora. Te i te huru noa o te ta’ata nā na e fa’aineine nei. E tu’u hia te mau troca i roto i tetahi fa’a tātoura ‘auri hia, e oti ana’e, e tu’u roa hia atu teie fa’a i roto i te tura. E rāve’a teie nō te fa’a’ōhiera’a i te mau ravera’a, ‘ia ua i te parau o tō feiā nei.
I taua mahana ra, ‘ua fa’aho’i mai te mau pūpū ‘ohira’a tāta’itahi e pae tae atu e va’u pūtē troca ‘e 70 kiro te fāito teiaha o te hō’ē noa pūtē, fāito ana’e hia i te tā’ato’ara’a, hau i te 550 kiro troca, e mai i reira, e noa’a hia mai 40 kiro ‘ī’o mā’a. « E ‘ōpere haere hia teie mā’a nā roto i te mau āroa ‘a ore ra i te pae purūmu noa. » o tā Odette Taumihau, te ti’a e ha’apa’o nei i te mau tāpa’opa’ora’a i’oa o te feiā i ō mai i roto i teie ‘ohira’a troca. I te pae ra o te ‘ōpū, mea ‘ōna mau teie mā’a i tāpiri hia mai e te mitihue a ore ra te taioro, ‘aita atu ai, ‘e ‘ere ānei ?
Hau roa atu ra i te ‘ohira’a nō tō na mā’a, ‘ua riro te Troca ‘ei ‘ohipa moni faufa’a rahi. Te ho’o hia nei tō na ‘apu i rotopū i te fāito 50 ‘e 60 tarā te kiro. Te nā’o mai ra o Taiana :”Te i huru noa o te fāito rarahi o te Troca. Tē vai nei te ‘ōti’a; i roto i te ārea 8 a ore ra 11 tenitemetera te fāito hope roa. I tetahi ā mau taime, ‘e uta mai ihoa tō mātou feiā hopū i te mau fāito 12 tenitemetera, ‘aita teie e tāpe’a hia mai, e fa’aho’i hia i roto i te miti, e ufa. ‘Aita mātou e hīna’aro ‘ia ‘ere hia tā tātou mau tamari’i teie mā’a i roto i teie mau tau I muri nei. ‘Ia tere ana’e mai te mau ‘ona nō te ho’o i te mau ‘apu, te vai ra e ‘aufau mai rātou e 50 tarā nō te mau ‘apu e 8 tenitemetera, ‘e 60 tarā nō tetahi pu’era’a. » Hō’ē ana’e ra te mana’o o te tā’ato’ara’a, nō te ha’apa’uma i te fāito moni ho’o :” e 500 farāne paha…” o tā Taiana tu’u mai.
I te reo a Odette Taumihau, nō te mau pūpū ‘ōpū fēti’i o te rohi noa nei tae roa i te hōpe’ara’a o teie ‘ohira’a Troca, e nehenehe iā vētahi e noa’a mai 800 tauatini farāne tae atu i te fāito hō’ē mīrioni, e tau moni ‘āva’e teie. “Te tumu mātou e rave nei teie ‘ohipa, nā mua roa nō te fa’aho’i mai mā’a moni iti i te ‘utuāfare. Nō reira teie ‘ohira’a e pi’i hia ai “’ohira’a e rave hia nei e te mau ‘ōpū fēti’i” nō te mea o te tā’ato’ara’a teie e fāna’o nei. Tetahi, ‘aita teie fa’anahora’a e rave hia pauroa i te matahiti. I’ō nei, e tupu te reira pauroa i te mau pae matahiti. Mea ato’a ihoa ‘ia vaiiho hia i te mau Troca e ‘aere. ‘Aua’e ato’a ho’i, ‘a hani ‘aita, a ore fa’ahou te reira mā’a i roto i te miti.”
‘Ua riro ato’a teie fa’anahora’a ‘ei tuha’a tōtiare mau nō teie mau mata’eina’a ātea, te reira ihoa te hia’ai o te mau tāvana, ‘ia tāmau maoro noa hia teie ‘ohipa. I teie matahiti, piri atu u te 50 tane Troca i horo’a hia nō te tuha’a Taiarapu tō ‘o’a o te rā, e rāve’a ato’a te reira nō te tauturu atu i na feiā 600 piri atu i te 1000 mau ta’ata (I ni’ai i na 7300 ta’ata e noho nei i reira : To’ahotu, Vaira’o ‘e Teahupo’o). E hope taua ‘ahira’a ra i te 16 nō nōvema i To’ahotu, na reira ato’a nō na 15 ‘oire ‘ē atu o tei ō mai i roto i teie tāpura ‘ohipa.
TP
A pae atu ra matahiti o tō te mau ‘utuāfare nō To’ahotu i te tia’i noara’a ‘ia mātara fa’ahou i teie ‘ohira’a Troca iō rātou nei. I teie matahiti, e 15 mau pūpū o tei tāpa’o i tō rātou i’oa. E Rāve’a ho’i te reira nō te fa’aho’i mai mā’a moni iti i te fare, i roto i te ārea taime hō’ē noa ‘āva’e. Nō te rahira’a o rātou, ‘e ‘ere teie e ‘ohipa ha’uti, e ti’a ihoa ïa fa’aho’ona i te taime ‘e te mau ha’amau’ara’a , tae noa atu i te fa’a’ohipara’a i te mau rima tauturu.
Noa atu ā te ua rahi o tei tāmau noa i teie mahana maha māhemo a’e nei, ‘ua tae mai ihoa te mau pūpū ‘ohi troca. Mai te peu ra ‘ua tāpura’a hia te ha’amatara’a i te hora e ono i te po’ipo’i, ‘ua nu’u mai ra o vētahi ‘ia au i te mau hora nahonaho, i tae mai tetahi mau ta’ata i te pae avatea. « Tei te huru noa i te taime e nehenehe ai mātou e tāhō’ē, nō te mea e ‘ohipa teie e ti’a ‘ia rave ‘āmui hia. » o tā Angèle Pua, e arata’i nei hō’ē pūpū fēti’i e 12 mero, i ha’apāpū mai.
I’ō nei, tē vai nei i te mau tāpura ‘ohipa nō terā ‘e terā atu mero ‘ōpū fēti’i, nō te tahara’a o te ‘āva’e. I te taime ‘ohira’a troca ihoa. ‘Ia tere ana’e i te mau tāne i tā rātou hopū tītī ahora’a, e 3 tae atu e 4 hora I te maoro ( I ni’a ra i te hō’ē ‘ōti’a moana i fā’oti hia e te Piha Rava’ai ), ‘eie ïa te mau vahine ‘e te toe’a o te mau mero ‘ōpū fēti’i, e fa’anaho nei i te vāhi fa’aineinera’a troca, i te mau pae miti ihoa ra. ‘Ia hi’o ana’e hia i teie mau fare ‘īe i ha’amau hia i’ō nei nō te hō’ē noa taime poto, e au ē, hō’ē ā i te huru o te mau pūhapara’a tahito o tā tātou mau tupuna i ha’amau ato’a i te mau matahiti ra 50 haere roa atu i te 80.
‘Ua ineine te mau vahiē i piha’iiho noa i tetahi tura ‘auri, i roto e tunu hia ai i te mā’a troca. I āteari’i mai, te ‘ite hia ra i tetahi ‘aira’a mā’a e fa’auta hia atu i te mau ‘apu rau. « O tā ‘outou e ‘ite nei, o te hō’ē tuha’a iti noa o te tuha’a rahi o tā mātou e ‘ohi mai. Hau roatu, e mahana mātāmua noa teie, a ho’i mai na i roto i teie nā toru hepetoma i muri nei, e ‘ite hia i tetahi ha’apu’era’a troca teitei i ‘ō’nei noa ihoa. » o tā Angèle i parau ato’a mai.
‘Ia ho’i ana’e mai te mau tāne, e huri hia mai te mau pūtē troca i te pae miti noa. Mai i reira, e tunu roa hia atu te ‘ī’o i roto i taua tura i fa’aineine hia. E vaiiho hia te mā’a troca i ni’a i te umu 10 ti’ihapa miniti. I te reo o teie mau ‘aivāna’a, ‘ua rava’i noa teie taime o te pi’i noa hia ana « tunura’a mātāmua », ‘ia perehūri’i i te ‘ī’o mā’a. I muri mai ra, e ra’e hia ‘ia tunu hau roatu nō te hō’ē ‘ārea taime e 45 miniti tae atu hō’ē hora. Te i te huru noa o te ta’ata nā na e fa’aineine nei. E tu’u hia te mau troca i roto i tetahi fa’a tātoura ‘auri hia, e oti ana’e, e tu’u roa hia atu teie fa’a i roto i te tura. E rāve’a teie nō te fa’a’ōhiera’a i te mau ravera’a, ‘ia ua i te parau o tō feiā nei.
I taua mahana ra, ‘ua fa’aho’i mai te mau pūpū ‘ohira’a tāta’itahi e pae tae atu e va’u pūtē troca ‘e 70 kiro te fāito teiaha o te hō’ē noa pūtē, fāito ana’e hia i te tā’ato’ara’a, hau i te 550 kiro troca, e mai i reira, e noa’a hia mai 40 kiro ‘ī’o mā’a. « E ‘ōpere haere hia teie mā’a nā roto i te mau āroa ‘a ore ra i te pae purūmu noa. » o tā Odette Taumihau, te ti’a e ha’apa’o nei i te mau tāpa’opa’ora’a i’oa o te feiā i ō mai i roto i teie ‘ohira’a troca. I te pae ra o te ‘ōpū, mea ‘ōna mau teie mā’a i tāpiri hia mai e te mitihue a ore ra te taioro, ‘aita atu ai, ‘e ‘ere ānei ?
Hau roa atu ra i te ‘ohira’a nō tō na mā’a, ‘ua riro te Troca ‘ei ‘ohipa moni faufa’a rahi. Te ho’o hia nei tō na ‘apu i rotopū i te fāito 50 ‘e 60 tarā te kiro. Te nā’o mai ra o Taiana :”Te i huru noa o te fāito rarahi o te Troca. Tē vai nei te ‘ōti’a; i roto i te ārea 8 a ore ra 11 tenitemetera te fāito hope roa. I tetahi ā mau taime, ‘e uta mai ihoa tō mātou feiā hopū i te mau fāito 12 tenitemetera, ‘aita teie e tāpe’a hia mai, e fa’aho’i hia i roto i te miti, e ufa. ‘Aita mātou e hīna’aro ‘ia ‘ere hia tā tātou mau tamari’i teie mā’a i roto i teie mau tau I muri nei. ‘Ia tere ana’e mai te mau ‘ona nō te ho’o i te mau ‘apu, te vai ra e ‘aufau mai rātou e 50 tarā nō te mau ‘apu e 8 tenitemetera, ‘e 60 tarā nō tetahi pu’era’a. » Hō’ē ana’e ra te mana’o o te tā’ato’ara’a, nō te ha’apa’uma i te fāito moni ho’o :” e 500 farāne paha…” o tā Taiana tu’u mai.
I te reo a Odette Taumihau, nō te mau pūpū ‘ōpū fēti’i o te rohi noa nei tae roa i te hōpe’ara’a o teie ‘ohira’a Troca, e nehenehe iā vētahi e noa’a mai 800 tauatini farāne tae atu i te fāito hō’ē mīrioni, e tau moni ‘āva’e teie. “Te tumu mātou e rave nei teie ‘ohipa, nā mua roa nō te fa’aho’i mai mā’a moni iti i te ‘utuāfare. Nō reira teie ‘ohira’a e pi’i hia ai “’ohira’a e rave hia nei e te mau ‘ōpū fēti’i” nō te mea o te tā’ato’ara’a teie e fāna’o nei. Tetahi, ‘aita teie fa’anahora’a e rave hia pauroa i te matahiti. I’ō nei, e tupu te reira pauroa i te mau pae matahiti. Mea ato’a ihoa ‘ia vaiiho hia i te mau Troca e ‘aere. ‘Aua’e ato’a ho’i, ‘a hani ‘aita, a ore fa’ahou te reira mā’a i roto i te miti.”
‘Ua riro ato’a teie fa’anahora’a ‘ei tuha’a tōtiare mau nō teie mau mata’eina’a ātea, te reira ihoa te hia’ai o te mau tāvana, ‘ia tāmau maoro noa hia teie ‘ohipa. I teie matahiti, piri atu u te 50 tane Troca i horo’a hia nō te tuha’a Taiarapu tō ‘o’a o te rā, e rāve’a ato’a te reira nō te tauturu atu i na feiā 600 piri atu i te 1000 mau ta’ata (I ni’ai i na 7300 ta’ata e noho nei i reira : To’ahotu, Vaira’o ‘e Teahupo’o). E hope taua ‘ahira’a ra i te 16 nō nōvema i To’ahotu, na reira ato’a nō na 15 ‘oire ‘ē atu o tei ō mai i roto i teie tāpura ‘ohipa.
TP
Les familles qui participent à la campagne de "troca" répartissent les tâches par groupes, comme ici, celui des nettoyeurs de coquilles.
Angèle Pua nous présente un plat de chair de Troca, cuite il y a quelques minutes à peine.
Les Troca sont insérés dans cette nasse grillagée, puis trempées directement dans l'eau bouillante contenue dans un fut. Cela permet une pré-cuisson rapide de la chair.
Une table de séchage improvisée, mais qui se remplit rapidement. Cependant, cette même table fera place, d'ici trois semaines, à un énorme monticule de coquilles de Troca qui seront destinées à la vente.
Le camp est installé à quelque mètres seulement du bord de plage, ce qui rend facile chaque étape du processus de nettoyage du Troca.
Les familles de To'ahotu travaillent dans la bonne humeur.
La taille des Troca pêchés doit se situer entre 8 et 11 cm, sans quoi les coquilles sont aussitôt remises dans l'océan. A Taiarapu Ouest, les recommandations du service de la pêche sont scrupuleusement respectées.