Ouverture à Nouméa du forum UE-pays et territoires d'outre-mer


NOUMEA, 1 mars 2011 (AFP) - Le forum de dialogue entre l’Union européenne (UE) et les pays et territoires d’outre-mer (PTOM) s'est ouvert lundi à Nouméa en présence de Marie-Luce Penchard, la ministre française de l'Outre-mer, qui le considère comme "un moment charnière" pour ces pays.

La réunion doit marquer une étape cruciale dans la définition d'un nouveau partenariat entre les 21 PTOM, qui dépendent de quatre Etats (France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Danemark), et l'Union européenne.

Les PTOM sont les 21 pays et territoires énumérés à l’annexe II du Traité de la Communauté Européenne. En font partie le Groenland (Danemark), la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Aruba, Bonaire, Curaçao (Antilles néerlandaises), les Iles vierges britanniques, etc.

Il s’agit de pays et territoires qui ne sont pas indépendants et sont liés à un Etat membre. Contrairement aux régions ultrapériphériques de l'UE, ces pays et territoires ne font pas partie de l’Union européenne, bien qu’ils fassent partie de leur Etat de rattachement.

Les échanges du forum vont nourrir les réflexions de la commission européenne sur le futur partenariat entre l’UE et les PTOM, l’actuelle décision d’association arrivant à échéance fin 2013.

"Ce forum se tient en effet à un moment charnière pour les PTOM et pour l’Union européenne, celui de la préparation du nouvel accord d’association et celui de la négociation des perspectives financières post 2013", a souligné Mme Penchard.

"Le temps est désormais venu d’écrire une nouvelle page dans la relation qui unit les PTOM à la famille européenne et le forum de Nouméa doit y contribuer activement", a-t-elle dit.

Les 21 PTOM avaient adopté dimanche une position commune.

Ils demandent à l'UE un appui économique pour une compétitivité renforcée, un partenariat accru sur la gestion des risques de catastrophes naturelles, mais aussi sur la protection de la biodiversité, la gestion de l’eau et des déchets.

Ils souhaitent également un dialogue préférentiel et simplifié avec l’Europe, ainsi qu’un accès renforcé aux programmes de l’Europe autres que le fond européen de développement (FED).

Les PTOM devront attendre jusqu'à la mi-2012 pour savoir s'ils ont été entendus. C'est à cette date que la proposition législative régissant ce nouveau partenariat sera présentée par la commission européenne devant le conseil de l'Union, pour une application au 1er janvier 2014.

"Je ne peux pas en préjuger mais la position commune présente des arguments tout à fait valables que nous discuterons avec mes collègues commissaires européens", a affirmé le commissaire européen responsable du développement, Andris Piebalgs.

Rédigé par Na M le Mardi 1 Mars 2011 à 05:42 | Lu 739 fois