Paris, France | AFP | vendredi 12/03/2021 - Les archipels de Wallis et Futuna et de Nouvelle-Calédonie, désormais rattrapés par le Covid-19, y ont échappé longtemps grâce à une stratégie de strict isolement des arrivants, efficace mais difficile à tenir, notamment face aux enjeux économiques.
La stratégie "zéro Covid" de quatorzaine stricte des voyageurs, levée uniquement en cas de test négatifs, avait jusqu'ici fait ses preuves pour bloquer l'arrivée de l'épidémie, et la piste d'une faille dans la gestion des quatorzaines est évoquée pour expliquer les cas détectés sur l'île de Wallis.
Malgré son intérêt sanitaire, cette stratégie "zéro Covid" n'a pas été appliquée dans tous les territoires d'outre-mer, depuis le début de l'épidémie. Les mesures d'isolement ont parfois été levées par les autorités locales au nom de l'économie du tourisme, vitale pour ces territoires, mais aussi à cause d'une décision de la Cour constitutionnelle.
"Les compétences ne sont pas les mêmes", selon les territoires. Concernant les collectivités d'Outre-mer: "en Nouvelle-Calédonie on oblige chaque voyageur à faire une quatorzaine, ainsi qu'à Saint-Pierre et Miquelon et à Wallis et Futuna", a rappelé à l'AFP le porte-parole du ministère des Outre-mer.
Dans les départements et les régions comme la Martinique, la Guadeloupe ou encore La Réunion, "la France n'a pas le droit", d'imposer un isolement strict dans un hôtel à l'arrivée des voyageurs, "en raison d'une décision de la cour constitutionnelle qui empêche le préfet d'imposer la septaine ou quatorzaine", a-t-il expliqué.
Les Sages avaient considéré le 11 mai dernier comme une mesure "privative de liberté" l'"isolement complet, lequel implique une interdiction de +toute sortie+" ou celle qui impose "à l'intéressé de demeurer à son domicile ou dans son lieu d'hébergement pendant une plage horaire de plus de douze heures par jour".
A l'inverse, la mesure est possible en Nouvelle-Calédonie, où la compétence est partagée entre l'Etat et le gouvernement calédonien.
La stratégie du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a donc été de verrouiller les frontières. Les arrivées se font en fonction de l'occupation des 600 places dans les hôtels où s'organisent les quatorzaines strictes.
"Nous adoptons la stratégie +zéro Covid+ de nos voisins australiens et néo-zélandais qui a fait ses preuves. C'est un peu écraser une mouche avec un trente tonnes mais c'est une stratégie qui marche", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Christopher Gygés.
Le tourisme, pilier de l'économie
En Polynésie, largement épargnée au début de l'épidémie, "le choix du gouvernement polynésien a été de rouvrir aux touristes en juillet, car le tourisme est un pilier de l'économie polynésienne. On a laissé faire, mais au moment de l'arrivée des variants, on a demandé" un retour aux mesures zéro-covid, raconte le ministère.
Malgré une propagation du virus parmi les plus élevées au monde en novembre, avec 989 pour 100.000 habitants, la Polynésie française n'avait pas souhaité se confiner. "Nous devons absolument éviter un effondrement de l'économie, qui créerait des pertes d'emplois irréversibles et une crise sociale majeure", avait expliqué le Haut-commissaire Dominique Sorain, qui représente l'Etat.
Vendredi, les autorités ont annoncé un allègement des restrictions, tout en maintenant la quarantaine imposée aux quelque 250 voyageurs qui débarquent chaque semaine à Tahiti, munis d'un "motif impérieux".
Même dilemme aux Antilles où le tourisme est un poids lourd de l'économie.
Comme l'Hexagone, la Martinique a été confinée à compter du 30 octobre, mais la population a pu reprendre une activité normale le 8 décembre et l'île a accueilli près de 100.000 touristes ce mois-là. Une reprise touristique qui n'a pas duré puisque le préfet a imposé une septaine à domicile (avec quelques sorties très limitées) à l'entrée sur le territoire le 18 janvier.
La Guadeloupe a également rouvert ses portes aux touristes fin 2020 et l'aéroport de l'île a accueilli 212 vols en provenance de Paris, contre 234 sur la même période en 2019, sur les quinze derniers jours de décembre.
Début février, le retour de l'obligation de "motifs impérieux" pour entrer en Guadeloupe et en Martinique a cependant mis fin aux séjours touristiques.
Désormais, "on tend vers une stratégie zéro-covid sur tous les territoires ultramarins", explique ainsi le ministère.
La stratégie "zéro Covid" de quatorzaine stricte des voyageurs, levée uniquement en cas de test négatifs, avait jusqu'ici fait ses preuves pour bloquer l'arrivée de l'épidémie, et la piste d'une faille dans la gestion des quatorzaines est évoquée pour expliquer les cas détectés sur l'île de Wallis.
Malgré son intérêt sanitaire, cette stratégie "zéro Covid" n'a pas été appliquée dans tous les territoires d'outre-mer, depuis le début de l'épidémie. Les mesures d'isolement ont parfois été levées par les autorités locales au nom de l'économie du tourisme, vitale pour ces territoires, mais aussi à cause d'une décision de la Cour constitutionnelle.
"Les compétences ne sont pas les mêmes", selon les territoires. Concernant les collectivités d'Outre-mer: "en Nouvelle-Calédonie on oblige chaque voyageur à faire une quatorzaine, ainsi qu'à Saint-Pierre et Miquelon et à Wallis et Futuna", a rappelé à l'AFP le porte-parole du ministère des Outre-mer.
Dans les départements et les régions comme la Martinique, la Guadeloupe ou encore La Réunion, "la France n'a pas le droit", d'imposer un isolement strict dans un hôtel à l'arrivée des voyageurs, "en raison d'une décision de la cour constitutionnelle qui empêche le préfet d'imposer la septaine ou quatorzaine", a-t-il expliqué.
Les Sages avaient considéré le 11 mai dernier comme une mesure "privative de liberté" l'"isolement complet, lequel implique une interdiction de +toute sortie+" ou celle qui impose "à l'intéressé de demeurer à son domicile ou dans son lieu d'hébergement pendant une plage horaire de plus de douze heures par jour".
A l'inverse, la mesure est possible en Nouvelle-Calédonie, où la compétence est partagée entre l'Etat et le gouvernement calédonien.
La stratégie du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a donc été de verrouiller les frontières. Les arrivées se font en fonction de l'occupation des 600 places dans les hôtels où s'organisent les quatorzaines strictes.
"Nous adoptons la stratégie +zéro Covid+ de nos voisins australiens et néo-zélandais qui a fait ses preuves. C'est un peu écraser une mouche avec un trente tonnes mais c'est une stratégie qui marche", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Christopher Gygés.
Le tourisme, pilier de l'économie
En Polynésie, largement épargnée au début de l'épidémie, "le choix du gouvernement polynésien a été de rouvrir aux touristes en juillet, car le tourisme est un pilier de l'économie polynésienne. On a laissé faire, mais au moment de l'arrivée des variants, on a demandé" un retour aux mesures zéro-covid, raconte le ministère.
Malgré une propagation du virus parmi les plus élevées au monde en novembre, avec 989 pour 100.000 habitants, la Polynésie française n'avait pas souhaité se confiner. "Nous devons absolument éviter un effondrement de l'économie, qui créerait des pertes d'emplois irréversibles et une crise sociale majeure", avait expliqué le Haut-commissaire Dominique Sorain, qui représente l'Etat.
Vendredi, les autorités ont annoncé un allègement des restrictions, tout en maintenant la quarantaine imposée aux quelque 250 voyageurs qui débarquent chaque semaine à Tahiti, munis d'un "motif impérieux".
Même dilemme aux Antilles où le tourisme est un poids lourd de l'économie.
Comme l'Hexagone, la Martinique a été confinée à compter du 30 octobre, mais la population a pu reprendre une activité normale le 8 décembre et l'île a accueilli près de 100.000 touristes ce mois-là. Une reprise touristique qui n'a pas duré puisque le préfet a imposé une septaine à domicile (avec quelques sorties très limitées) à l'entrée sur le territoire le 18 janvier.
La Guadeloupe a également rouvert ses portes aux touristes fin 2020 et l'aéroport de l'île a accueilli 212 vols en provenance de Paris, contre 234 sur la même période en 2019, sur les quinze derniers jours de décembre.
Début février, le retour de l'obligation de "motifs impérieux" pour entrer en Guadeloupe et en Martinique a cependant mis fin aux séjours touristiques.
Désormais, "on tend vers une stratégie zéro-covid sur tous les territoires ultramarins", explique ainsi le ministère.