Paris, France | AFP | lundi 07/04/2025 -Les filiales françaises de Huawei, Hikvision et Dahua, géants chinois des télécommunications et de la vidéosurveillance, sont accusées dans une plainte déposée à Paris de "participer activement" au "génocide" que Pékin commettrait à l'encontre des Ouïghours, a appris l'AFP de source proche du dossier lundi.
Dans cette plainte, consultée par l'AFP et déposée mercredi auprès du parquet de Paris, le Congrès ouïghour mondial (WUC), une association sise en Allemagne, accuse les trois sociétés du recel de complicité de plusieurs crimes: génocide, crime contre l'humanité, traite des êtres humains, réduction en servitude.
"Nous n'avons pas été notifiés d'une telle plainte et nous nous tenons à disposition des services compétents" a répondu Huawei France, sollicitée par l'AFP.
Les deux autres sociétés n'ont pas réagi dans l'immédiat.
Les Ouïghours représentent le principal groupe ethnique du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). Depuis 2017, plus d'un million de Ouïghours ou de membres d'autres groupes ethniques, principalement musulmans comme eux, ont été internés dans des "camps" de "rééducation" où les violations des droits de l'Homme sont nombreuses, selon des études et des ONG occidentales.
Washington accuse ainsi Pékin de commettre un "génocide" au Xinjiang.
La Chine conteste ces accusations et présente une partie de ces infrastructures comme des "centres de formation professionnelle".
Pékin "a soumis l'ensemble des populations turcophones du Xinjiang à une surveillance généralisée", à l'aide d'une "gigantesque base de données", notamment alimentée par le "réseau de caméras de vidéosurveillance des villes du Xinjiang, l'un des plus denses de la planète", accuse le WUC.
Autre aspect de la politique chinoise dénoncé par l'organisation plaignante, "le travail forcé des Ouïghours".
Huawei, Hikvision et Dahua sont présentés comme étant liés, officiellement ou officieusement, au régime chinois et détenteurs de contrats au Xinjiang.
Pour le WUC, les filiales françaises "tirent profit du succès économique de leurs maisons-mères" pour "accéder à des marchandises à bas coût" et "à des capitaux".
Huawei, Hikvision et Dahua ont fait l'objet ces dernières années de sanctions américaines, pour certaines toujours en cours, liées à des soupçons d'espionnage pesant sur elles et/ou à leurs activités au Xinjiang.
"La plainte déposée par le WUC est une première en ce qu’elle vise pour la première fois des filiales françaises de trois groupes chinois dominant le marché mondial de la vidéosurveillance" et qui "s'enrichissent au prix du sang", ont commenté auprès de l'AFP les avocats Mes William Bourdon et Lily Ravon.
Ils demandent "l’ouverture d’une enquête dans les délais les plus brefs".
Dans cette plainte, consultée par l'AFP et déposée mercredi auprès du parquet de Paris, le Congrès ouïghour mondial (WUC), une association sise en Allemagne, accuse les trois sociétés du recel de complicité de plusieurs crimes: génocide, crime contre l'humanité, traite des êtres humains, réduction en servitude.
"Nous n'avons pas été notifiés d'une telle plainte et nous nous tenons à disposition des services compétents" a répondu Huawei France, sollicitée par l'AFP.
Les deux autres sociétés n'ont pas réagi dans l'immédiat.
Les Ouïghours représentent le principal groupe ethnique du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). Depuis 2017, plus d'un million de Ouïghours ou de membres d'autres groupes ethniques, principalement musulmans comme eux, ont été internés dans des "camps" de "rééducation" où les violations des droits de l'Homme sont nombreuses, selon des études et des ONG occidentales.
Washington accuse ainsi Pékin de commettre un "génocide" au Xinjiang.
La Chine conteste ces accusations et présente une partie de ces infrastructures comme des "centres de formation professionnelle".
Pékin "a soumis l'ensemble des populations turcophones du Xinjiang à une surveillance généralisée", à l'aide d'une "gigantesque base de données", notamment alimentée par le "réseau de caméras de vidéosurveillance des villes du Xinjiang, l'un des plus denses de la planète", accuse le WUC.
Autre aspect de la politique chinoise dénoncé par l'organisation plaignante, "le travail forcé des Ouïghours".
Huawei, Hikvision et Dahua sont présentés comme étant liés, officiellement ou officieusement, au régime chinois et détenteurs de contrats au Xinjiang.
Pour le WUC, les filiales françaises "tirent profit du succès économique de leurs maisons-mères" pour "accéder à des marchandises à bas coût" et "à des capitaux".
Huawei, Hikvision et Dahua ont fait l'objet ces dernières années de sanctions américaines, pour certaines toujours en cours, liées à des soupçons d'espionnage pesant sur elles et/ou à leurs activités au Xinjiang.
"La plainte déposée par le WUC est une première en ce qu’elle vise pour la première fois des filiales françaises de trois groupes chinois dominant le marché mondial de la vidéosurveillance" et qui "s'enrichissent au prix du sang", ont commenté auprès de l'AFP les avocats Mes William Bourdon et Lily Ravon.
Ils demandent "l’ouverture d’une enquête dans les délais les plus brefs".