PAPEETE, 29 octobre 2018 - Antony Géros, le chef de file des élus indépendantistes à l'Assemblée, considère le sort judiciaire d'Oscar Temaru après l'annulation de son élection aux dernières Territoriales.
Comment vivez-vous l’annulation de l’élection d’Oscar Temaru ?
Antony Géros : C’est un coup dur. Pour le Tavini comme pour tous les partis politiques, lorsque leur leader est évincé de la tribune de résonance la plus haute qui puisse exister en Polynésie, l’Assemblée : oui c’est un coup dur. Mais comme j’ai eu l’occasion de le dire ce matin, il ne faut pas trop s’apitoyer sur cet aspect des choses. Oscar Temaru va continuer à faire entendre sa voix au-delà de ces murs.
Ce matin, il y avait visiblement beaucoup d’émotion à l’issue de la réunion de groupe du Tavini. Vivez-vous cette décision comme une injustice ?
Je suis moi-même ému et c’est tout à fait normal. C’est quelqu’un (Oscar Temaru, Ndlr) qui a été blessé dans sa démarche. Il n’a pas tué. Il n’a pas volé. Il a simplement fait les choses comme on lui a demandé de faire. Mais là, la Raison d’Etat est venue s’imposer et tirer un trait sur lui. C’est ça que nous n’acceptons pas.
Je souhaite simplement rappeler à tout le monde que la machine est à l’œuvre et que les propos tenus par Mme Girardin, pour répondre à la démarche faite de M. Temaru en déposant une communication auprès de la Cour pénale internationale, se traduit par des exactions de ce genre. Le premier acte est de l’évincer de la scène politique.
Ressentez-vous cela comme une injustice ?
C’est plus que cela. Nous n’allons pas refaire l’histoire de Pouvana’a a Oopa. On a l’impression qu’ils sont en train de créer un martyr. Et comme je le demandais tantôt : Comment faire autrement si on ne peut plus se fier à la justice ? Eh bien on ira la réclamer ailleurs ! C’est la raison pour laquelle on communique auprès de la Cour pénale internationale.
Vous organisez une conférence de presse, ce mardi, au pied de la stèle en hommage à Pouvana’a. Que s’agit-il de dire ?
Nous organisons un événement dimanche. Il s’agit pour nous de faire en sorte que l’histoire de Pouvana’a a Oopa soit intégrée par notre population. Vous savez, autant les essais nucléaires que Pouvana’a, ce sont des histoires pour les jeunes générations. Ils ne connaissent pas Pouvana’a. Ils ne connaissent pas les essais. Alors nous souhaitons mettre en place des actions afin que, petit à petit, les jeunes en viennent à se demander ce qu’il s’est passé, à ces époques. Nous souhaitons rappeler que Pouvana’a a été victime de la Raison d’Etat, bien avant Oscar Temaru. Il a été exilé de son pays pendant des années et c’est inacceptable.
Comment vivez-vous l’annulation de l’élection d’Oscar Temaru ?
Antony Géros : C’est un coup dur. Pour le Tavini comme pour tous les partis politiques, lorsque leur leader est évincé de la tribune de résonance la plus haute qui puisse exister en Polynésie, l’Assemblée : oui c’est un coup dur. Mais comme j’ai eu l’occasion de le dire ce matin, il ne faut pas trop s’apitoyer sur cet aspect des choses. Oscar Temaru va continuer à faire entendre sa voix au-delà de ces murs.
Ce matin, il y avait visiblement beaucoup d’émotion à l’issue de la réunion de groupe du Tavini. Vivez-vous cette décision comme une injustice ?
Je suis moi-même ému et c’est tout à fait normal. C’est quelqu’un (Oscar Temaru, Ndlr) qui a été blessé dans sa démarche. Il n’a pas tué. Il n’a pas volé. Il a simplement fait les choses comme on lui a demandé de faire. Mais là, la Raison d’Etat est venue s’imposer et tirer un trait sur lui. C’est ça que nous n’acceptons pas.
Je souhaite simplement rappeler à tout le monde que la machine est à l’œuvre et que les propos tenus par Mme Girardin, pour répondre à la démarche faite de M. Temaru en déposant une communication auprès de la Cour pénale internationale, se traduit par des exactions de ce genre. Le premier acte est de l’évincer de la scène politique.
Ressentez-vous cela comme une injustice ?
C’est plus que cela. Nous n’allons pas refaire l’histoire de Pouvana’a a Oopa. On a l’impression qu’ils sont en train de créer un martyr. Et comme je le demandais tantôt : Comment faire autrement si on ne peut plus se fier à la justice ? Eh bien on ira la réclamer ailleurs ! C’est la raison pour laquelle on communique auprès de la Cour pénale internationale.
Vous organisez une conférence de presse, ce mardi, au pied de la stèle en hommage à Pouvana’a. Que s’agit-il de dire ?
Nous organisons un événement dimanche. Il s’agit pour nous de faire en sorte que l’histoire de Pouvana’a a Oopa soit intégrée par notre population. Vous savez, autant les essais nucléaires que Pouvana’a, ce sont des histoires pour les jeunes générations. Ils ne connaissent pas Pouvana’a. Ils ne connaissent pas les essais. Alors nous souhaitons mettre en place des actions afin que, petit à petit, les jeunes en viennent à se demander ce qu’il s’est passé, à ces époques. Nous souhaitons rappeler que Pouvana’a a été victime de la Raison d’Etat, bien avant Oscar Temaru. Il a été exilé de son pays pendant des années et c’est inacceptable.