La municipalité a classé ce village comme "étant une zone qui s'inscrit dans le cadre du renouvellement urbain".
MAHINA, le 24 janvier 2018 - Ces dossiers passeront, selon le ministre en charge du Logement social, en commission la semaine prochaine. Concernant, cette fois-ci la reconstruction des autres maisons, il va falloir encore patienter. L'OPH devra définir tout d'abord le projet de résorption de ce quartier. Autre souci, l'accession à la propriété, selon le président du pays, cette question est un peu plus compliquée.
La ministre de l'Outre-mer, Annick Girardin, s'est rendue ce mercredi matin à Mahina pour visiter un des quartiers prioritaires de la commune relevant de la politique de la ville et de la rénovation urbaine : le quartier de Orofara.
La municipalité a classé ce village comme "étant une zone qui s'inscrit dans le cadre du renouvellement urbain". En clair, Orofara fait partie des quartiers à réhabiliter. Mais le Pays estime qu'il y a plus urgent à faire. "C'est un quartier qu'il faut mettre dans les opérations prioritaires, ça commence par des réfections pour que ces gens vivent dignement. Deuxièmement, on passera à la reconstruction", explique Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement social.
L'association du village s'est donc chargée de fournir les dossiers dûment remplis pour faire des demandes d'aides en matériaux à l'OPH et "17 dossiers ont été constitués. Nous les ferons passer la semaine prochaine en commission", souligne Jean-Christophe Bouissou.
LA RÉHABILITATION DU VILLAGE, CE N'EST PAS POUR AUJOURD'HUI
"Ensuite, sur le moyen et le long terme, c'est de travailler, au travers de l'OPH, la définition d'un projet de reconstruction à Orofara. Selon une architecture des maisons comme on pouvait en voir avant, c'est-à-dire postcoloniales", poursuit le ministre.
Une volonté des habitants qui ne date pas d'hier. Mais un souci, et pas des moindres, ralentit le processus. "i[Je crois savoir qu'il y a une partie des terrains qui appartient au Pays [celle qui est en amont, NDLR], et la partie qui est vers le bas, il faut vérifier cela, appartiendrait à certains propriétaires foncier]i", précise Jean-Christophe Bouissou.
"S'il faut appréhender les terrains et les acquérir, nous le ferons, si le cas se présentait. Maintenant, on ne peut plus attendre, vu l'état des logements. Mais si cela se faisait, nous éviterons, en tout cas, et dans la mesure du possible, de déplacer les populations parce que je sais qu'elles sont attachées à leur village de Orofara", ajoute le président de la Polynésie française, Édouard Fritch,.
"Je ne pense pas qu'il faille casser les maisons pour en reconstruire d'autres, ce qui reviendrait trop cher et nous serions obligés d'emprunter. Par contre, de refaire maison par maison, pour que le quartier garde son âme et son image, parce qu'avoir un lotissement avec des logements qui se succèdent, ce n'est pas tout à fait l'objectif. L'objectif est d'assainir l'avenir de ces descendants de malades, de façon à ce qu'ils aient une vie décente", répond le président du pays. "L'un de nos objectifs est aussi de réduire au maximum les risques de dégâts en cas d'intempéries et de faire en sorte que les populations soient en sécurité. Mais construire des logements, et vous garantir qu'ils résisteront à des vents de 300 km/h, je ne sais pas faire", précise Édouard Fritch.
À la question de l'accession à la propriété, le président est resté évasif : "Je ne peux pas vous répondre aujourd'hui. Je le rappelle, ce village était destiné, au départ, au logement des lépreux. Les choses sont en train d'évoluer, les enfants sont venus rejoindre leurs parents et ils ne veulent plus rentrer chez eux. Le statut est complètement différent. Et là, il faut que le conseil d'administration de l'OPH avec le pays réfléchisse sur les moyens afin qu'ils puissent soit accéder à la propriété, soit leur donner d'autres solutions ailleurs."
En Polynésie, plus de 72 000 personnes vivent dans des quartiers insalubres.
La ministre de l'Outre-mer, Annick Girardin, s'est rendue ce mercredi matin à Mahina pour visiter un des quartiers prioritaires de la commune relevant de la politique de la ville et de la rénovation urbaine : le quartier de Orofara.
La municipalité a classé ce village comme "étant une zone qui s'inscrit dans le cadre du renouvellement urbain". En clair, Orofara fait partie des quartiers à réhabiliter. Mais le Pays estime qu'il y a plus urgent à faire. "C'est un quartier qu'il faut mettre dans les opérations prioritaires, ça commence par des réfections pour que ces gens vivent dignement. Deuxièmement, on passera à la reconstruction", explique Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement social.
L'association du village s'est donc chargée de fournir les dossiers dûment remplis pour faire des demandes d'aides en matériaux à l'OPH et "17 dossiers ont été constitués. Nous les ferons passer la semaine prochaine en commission", souligne Jean-Christophe Bouissou.
LA RÉHABILITATION DU VILLAGE, CE N'EST PAS POUR AUJOURD'HUI
"Ensuite, sur le moyen et le long terme, c'est de travailler, au travers de l'OPH, la définition d'un projet de reconstruction à Orofara. Selon une architecture des maisons comme on pouvait en voir avant, c'est-à-dire postcoloniales", poursuit le ministre.
Une volonté des habitants qui ne date pas d'hier. Mais un souci, et pas des moindres, ralentit le processus. "i[Je crois savoir qu'il y a une partie des terrains qui appartient au Pays [celle qui est en amont, NDLR], et la partie qui est vers le bas, il faut vérifier cela, appartiendrait à certains propriétaires foncier]i", précise Jean-Christophe Bouissou.
"S'il faut appréhender les terrains et les acquérir, nous le ferons, si le cas se présentait. Maintenant, on ne peut plus attendre, vu l'état des logements. Mais si cela se faisait, nous éviterons, en tout cas, et dans la mesure du possible, de déplacer les populations parce que je sais qu'elles sont attachées à leur village de Orofara", ajoute le président de la Polynésie française, Édouard Fritch,.
"Je ne pense pas qu'il faille casser les maisons pour en reconstruire d'autres, ce qui reviendrait trop cher et nous serions obligés d'emprunter. Par contre, de refaire maison par maison, pour que le quartier garde son âme et son image, parce qu'avoir un lotissement avec des logements qui se succèdent, ce n'est pas tout à fait l'objectif. L'objectif est d'assainir l'avenir de ces descendants de malades, de façon à ce qu'ils aient une vie décente", répond le président du pays. "L'un de nos objectifs est aussi de réduire au maximum les risques de dégâts en cas d'intempéries et de faire en sorte que les populations soient en sécurité. Mais construire des logements, et vous garantir qu'ils résisteront à des vents de 300 km/h, je ne sais pas faire", précise Édouard Fritch.
À la question de l'accession à la propriété, le président est resté évasif : "Je ne peux pas vous répondre aujourd'hui. Je le rappelle, ce village était destiné, au départ, au logement des lépreux. Les choses sont en train d'évoluer, les enfants sont venus rejoindre leurs parents et ils ne veulent plus rentrer chez eux. Le statut est complètement différent. Et là, il faut que le conseil d'administration de l'OPH avec le pays réfléchisse sur les moyens afin qu'ils puissent soit accéder à la propriété, soit leur donner d'autres solutions ailleurs."
En Polynésie, plus de 72 000 personnes vivent dans des quartiers insalubres.
Annick Girardin
Ministre des Outre-mer
"Je suis une ultramarine et je connais la situation de ces territoires"
"Ce qui est important pour l'État, c'est d'accompagner le Pays, les collectivités à travers la politique de la ville qui a été réaffirmée en Polynésie, avec une priorité. Mais aussi de faire que l'ANA, l'agence nationale, puisse intervenir en Polynésie, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui. Donc, il faut que l'on puisse faire en sorte que les populations en Polynésie soient accompagnées par ces organismes nationaux.
Je suis une ultramarine et je connais les situations de ces territoires, mais ce qui est important de dire, c'est que la Polynésie est, pour beaucoup de français, une jolie carte postale. Et à côté de la carte postale, il y a aussi des situations dramatiques, des gens qui ont besoin de soutien, des réalités notamment en matière de social et de logement, qu'il faut prendre en compte. C'est ça aussi le travail qui est le mien, c'est de dire que les territoires d'Outre-mer sont tous différents et à l'intérieur, quand on parle d'archipels, eh bien, on parle de communes avec des spécificités qu'il faut pouvoir accompagner. Je souhaite être à côté du pays pour apporter les réponses les plus adaptées aux besoins."
Ministre des Outre-mer
"Je suis une ultramarine et je connais la situation de ces territoires"
"Ce qui est important pour l'État, c'est d'accompagner le Pays, les collectivités à travers la politique de la ville qui a été réaffirmée en Polynésie, avec une priorité. Mais aussi de faire que l'ANA, l'agence nationale, puisse intervenir en Polynésie, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui. Donc, il faut que l'on puisse faire en sorte que les populations en Polynésie soient accompagnées par ces organismes nationaux.
Je suis une ultramarine et je connais les situations de ces territoires, mais ce qui est important de dire, c'est que la Polynésie est, pour beaucoup de français, une jolie carte postale. Et à côté de la carte postale, il y a aussi des situations dramatiques, des gens qui ont besoin de soutien, des réalités notamment en matière de social et de logement, qu'il faut prendre en compte. C'est ça aussi le travail qui est le mien, c'est de dire que les territoires d'Outre-mer sont tous différents et à l'intérieur, quand on parle d'archipels, eh bien, on parle de communes avec des spécificités qu'il faut pouvoir accompagner. Je souhaite être à côté du pays pour apporter les réponses les plus adaptées aux besoins."
Tenuhiarii Faua
Présidente du Contrat de ville
"On attend que la commune propose leur projet"
"On a les crédits qu'il faut pour accompagner la commune dans le financement des études, notamment pour la résorption des habitations sur le village et tout ce qui est en lien avec l'aménagement du village.
On attend que la commune propose leur projet. Pour l'heure, comme chaque année depuis 2014, l'État nous attribue une enveloppe de 300 millions de francs par an, répartis en investissement et en fonctionnement. Donc, selon les demandes qui nous parviennent, l'unité de programmation acte la participation du Contrat de ville."
Présidente du Contrat de ville
"On attend que la commune propose leur projet"
"On a les crédits qu'il faut pour accompagner la commune dans le financement des études, notamment pour la résorption des habitations sur le village et tout ce qui est en lien avec l'aménagement du village.
On attend que la commune propose leur projet. Pour l'heure, comme chaque année depuis 2014, l'État nous attribue une enveloppe de 300 millions de francs par an, répartis en investissement et en fonctionnement. Donc, selon les demandes qui nous parviennent, l'unité de programmation acte la participation du Contrat de ville."
La ministre de l'Outre-mer a visité quelques maisons du village de Orofara.
Visite à la Pointe Vénus
Après Orofara, la ministre s'est rendue à la pointe Vénus pour découvrir les aménagements qui y ont été faits.
La première étape a été l'aménagement du remblai en une zone de stationnements, ainsi qu'une promenade touristique qui a été faite le long du littoral. Pas moins de 142 millions de francs ont été investis par le Pays dans cette opération.
Parallèlement, la ministre Annick Girardin a inauguré le nouveau fare artisanal du site. Le Pays a investi 61 millions de francs pour cet aménagement.
La première étape a été l'aménagement du remblai en une zone de stationnements, ainsi qu'une promenade touristique qui a été faite le long du littoral. Pas moins de 142 millions de francs ont été investis par le Pays dans cette opération.
Parallèlement, la ministre Annick Girardin a inauguré le nouveau fare artisanal du site. Le Pays a investi 61 millions de francs pour cet aménagement.