'Ori tahiti au patrimoine mondial immatériel de l'Unesco : l'assemblée va apporter son soutien


PAPEETE, le 14 novembre 2018. Les élus de l'assemblée examineront ce jeudi une résolution pour soutenir la démarche d'inscription du 'ori tahiti sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l'Unesco.

Les représentants doivent examiner ce jeudi une résolution pour apporter son soutien à la candidature du 'ori tahiti à l'inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Les deux rapporteurs de cette proposition de résolution sont Michel Buillard et Tepuaraurii Teriitahi.

Un premier rendez-vous important est prévu le 23 novembre. La commission des biens étudiera le dossier que la Polynésie française lui présentera. Ce dossier sera composé d'un film de dix minutes, de dix photographies et d'éléments attestant du soutien de la communauté, notamment des lettres de soutien.

"Il doit être reconnu et protégé comme un art chorégraphique, polyphonique, instrumental, vestimentaire et même linguistique polynésien ayant sa source à Tahiti. C’est pourquoi nous souhaitons apporter le soutien de l’assemblée de la Polynésie française à la candidature du ‘ori tahiti à son inscription par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, comme c’est déjà le cas pour certaines danses régionales (le maloya à la Réunion, inscrit en 2009, ou le gwoka de Guadeloupe, inscrit en 2014)", soulignent les deux rapporteurs. "Il n’est nullement question d’empêcher ou de freiner la pratique du ‘ori tahiti de par le monde. Au contraire, c’est un véhicule promotionnel extraordinaire pour la Polynésie française, et nous avons tout à gagner à sa diffusion pourvu qu’elle se fasse de manière appropriée. Il n’est surtout pas question non plus de figer totalement une discipline artistique par essence évolutive, ce qui lui serait probablement fatal, mais il est urgent de l’ancrer de manière incontestable dans son lieu de rayonnement premier pour éviter la dilution du ‘ori tahiti dans la culture mondialisée, assurer sa pérennité et sa qualité."

L'inscription sur cette liste aurait aussi des impacts positifs pour les Polynésiens. "Ce prestigieux label permettrait en outre de valoriser les auteurs, les compositeurs, les chefs de troupe et les ra’atira, les ‘orero, les pupu himene, les musiciens et les costumiers", poursuivent les deux rapporteurs qui mettent aussi en avant que ce label "favorisera le développement d’un tourisme de niche, aujourd’hui embryonnaire, autour notamment d’événements tels que le Hura Tapairu".

Après ce premier rendez-vous prévu la semaine prochaine, le président de la République retiendra les dossiers que la France présentera comme candidat.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 14 Novembre 2018 à 10:22 | Lu 883 fois