Paris, France | AFP | jeudi 02/06/2021 - L'opérateur Orange a été sommé jeudi de s'expliquer sur la panne qui a gravement perturbé les numéros de secours dans toute la France la veille, des dysfonctionnements qualifiés de "graves et inacceptables" par Gérald Darmanin et qui pourraient avoir causé la mort d'au moins trois personnes.
Rentré précipitamment d'une visite en Tunisie au côté du Premier ministre Jean Castex, le ministre de l'Intérieur a annoncé à l'issue d'une réunion de crise avec les préfets qu'un patient souffrant de troubles cardiovasculaires "serait décédé" dans le Morbihan, faute d'avoir "pu joindre les services de secours à temps".
La panne d'un équipement chargé d'acheminer les appels a entravé massivement l'accès aux numéros d'urgence (15/17/18/112) et aux lignes fixes mercredi après-midi jusqu'à minuit, rendant de nombreux services de secours difficiles à joindre par le public à travers la France.
Le réseau "fonctionne depuis minuit" mais reste "sous surveillance", selon Orange.
"Deux autres accidents cardiovasculaires" ont eu lieu à la Réunion, a indiqué M. Darmanin, "mais je ne peux pas dire si le temps (avant l'arrivée des secours, ndlr) a été particulièrement long et s'il est imputable à ce numéro d'urgence".
L'entourage du ministre a précisé que ces deux "accidents" s'étaient soldés par la mort des patients.
"Ce qui est sûr, c'est que les personnes ont témoigné qu'elles ont essayé d'appeler plusieurs fois et qu'elles n'ont pas réussi tout de suite à avoir des opérateurs", a insisté M. Darmanin
"Vraie amélioration"
Suite à cette panne, le président directeur général d'Orange Stéphane Richard a été convoqué au ministère de l'Intérieur à 9h00 pour "nous dire l'état actuel de la situation", a précisé le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'Etat chargé du numérique, Cédric O.
"Orange nous dit que la situation semble rétablie, nous constatons une vraie amélioration, ce que nous ont confirmé les préfets il y a quelques instants" a-t-il ajouté.
L'opérateur de télécommunications a expliqué que la panne résultait d'"un incident technique sur un équipement de type routeur qui achemine le trafic".
Alors que des numéros provisoires à dix chiffres dans chaque département avaient été mis en place, "nos concitoyens doivent désormais retourner vers les numéros d'urgence, le 18, le 17, le 15, et s'ils n'y arrivent pas, utiliser les numéros de contournement que nous gardons au moins ce matin", a encore dit M. Darmanin.
"Nous ferons un point à midi pour savoir si nous mettons fin à ces numéros de contournement", a-t-il poursuivi.
Auparavant, la porte-parole du ministère de l'Intérieur, Camille Chaize, a précisé sur BFMTV que cette panne pouvait être "l’occasion de revoir le dispositif de numéros d’urgence pour qu’il soit plus simple et lisible pour le grand public".
"Organisation bouleversée"
"Orange a une obligation de résultats et non pas de moyens" avait-elle ajouté.
Vers 18H00 "tous les Samu ont commencé à alerter de problèmes dans les centres d'appels. Les gens ne parvenaient pas à accéder au service, des appels n'arrivaient pas, d'autres se coupaient en pleine conversation", a expliqué à l'AFP François Braun, président du syndicat Samu-Urgences de France et médecin urgentiste, pour qui il y a traditionnellement "un pic d'appels le soir vers 19h00".
"Oui ça a bouleversé l'organisation (...) Il n'y a pas eu de panique, on s'est adaptés très rapidement, on s'est dit aussi que ça n'allait pas durer trop longtemps et ça a été réparé pendant la nuit", a de son côté déclaré sur Radio Classique le Pr Philippe Juvin, chef du service des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou à Paris et maire LR de la Garenne-Colombes.
L'incident a affecté de manière "partielle mais significative la réception des appels d'urgence 15/17/18/112 sur l'ensemble du territoire national", avait indiqué mercredi soir le ministère de l'Intérieur.
Bouygues Telecom et Altice, la maison-mère de SFR, ont également fait état de perturbations. De source proche du dossier, on a exclu tout "piratage" informatique.
Une panne informatique avait touché l'opérateur belge Proximus début janvier, perturbant les numéros d'urgence en Belgique pendant toute une nuit.
Rentré précipitamment d'une visite en Tunisie au côté du Premier ministre Jean Castex, le ministre de l'Intérieur a annoncé à l'issue d'une réunion de crise avec les préfets qu'un patient souffrant de troubles cardiovasculaires "serait décédé" dans le Morbihan, faute d'avoir "pu joindre les services de secours à temps".
La panne d'un équipement chargé d'acheminer les appels a entravé massivement l'accès aux numéros d'urgence (15/17/18/112) et aux lignes fixes mercredi après-midi jusqu'à minuit, rendant de nombreux services de secours difficiles à joindre par le public à travers la France.
Le réseau "fonctionne depuis minuit" mais reste "sous surveillance", selon Orange.
"Deux autres accidents cardiovasculaires" ont eu lieu à la Réunion, a indiqué M. Darmanin, "mais je ne peux pas dire si le temps (avant l'arrivée des secours, ndlr) a été particulièrement long et s'il est imputable à ce numéro d'urgence".
L'entourage du ministre a précisé que ces deux "accidents" s'étaient soldés par la mort des patients.
"Ce qui est sûr, c'est que les personnes ont témoigné qu'elles ont essayé d'appeler plusieurs fois et qu'elles n'ont pas réussi tout de suite à avoir des opérateurs", a insisté M. Darmanin
"Vraie amélioration"
Suite à cette panne, le président directeur général d'Orange Stéphane Richard a été convoqué au ministère de l'Intérieur à 9h00 pour "nous dire l'état actuel de la situation", a précisé le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'Etat chargé du numérique, Cédric O.
"Orange nous dit que la situation semble rétablie, nous constatons une vraie amélioration, ce que nous ont confirmé les préfets il y a quelques instants" a-t-il ajouté.
L'opérateur de télécommunications a expliqué que la panne résultait d'"un incident technique sur un équipement de type routeur qui achemine le trafic".
Alors que des numéros provisoires à dix chiffres dans chaque département avaient été mis en place, "nos concitoyens doivent désormais retourner vers les numéros d'urgence, le 18, le 17, le 15, et s'ils n'y arrivent pas, utiliser les numéros de contournement que nous gardons au moins ce matin", a encore dit M. Darmanin.
"Nous ferons un point à midi pour savoir si nous mettons fin à ces numéros de contournement", a-t-il poursuivi.
Auparavant, la porte-parole du ministère de l'Intérieur, Camille Chaize, a précisé sur BFMTV que cette panne pouvait être "l’occasion de revoir le dispositif de numéros d’urgence pour qu’il soit plus simple et lisible pour le grand public".
"Organisation bouleversée"
"Orange a une obligation de résultats et non pas de moyens" avait-elle ajouté.
Vers 18H00 "tous les Samu ont commencé à alerter de problèmes dans les centres d'appels. Les gens ne parvenaient pas à accéder au service, des appels n'arrivaient pas, d'autres se coupaient en pleine conversation", a expliqué à l'AFP François Braun, président du syndicat Samu-Urgences de France et médecin urgentiste, pour qui il y a traditionnellement "un pic d'appels le soir vers 19h00".
"Oui ça a bouleversé l'organisation (...) Il n'y a pas eu de panique, on s'est adaptés très rapidement, on s'est dit aussi que ça n'allait pas durer trop longtemps et ça a été réparé pendant la nuit", a de son côté déclaré sur Radio Classique le Pr Philippe Juvin, chef du service des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou à Paris et maire LR de la Garenne-Colombes.
L'incident a affecté de manière "partielle mais significative la réception des appels d'urgence 15/17/18/112 sur l'ensemble du territoire national", avait indiqué mercredi soir le ministère de l'Intérieur.
Bouygues Telecom et Altice, la maison-mère de SFR, ont également fait état de perturbations. De source proche du dossier, on a exclu tout "piratage" informatique.
Une panne informatique avait touché l'opérateur belge Proximus début janvier, perturbant les numéros d'urgence en Belgique pendant toute une nuit.