Los Angeles, Etats-Unis | | mercredi 18/03/2015 - Une vaste opération de sauvetage a lieu depuis plusieurs semaines sur les plages de Californie où se sont échoués depuis le début de l'année près de 2.000 lions de mer affamés, essentiellement des bébés, à cause d'un Pacifique anormalement chaud.
"Nous assistons à une augmentation anormale des bébés lions de mer échoués sur les plages de Californie", indiquait sur son site internet l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), précisant qu'en janvier et février les lions de mer échoués en Californie étaient "presque 20 fois plus nombreux que d'ordinaire".
Au 15 mars, quelque 1.800 lions de mer avaient été admis dans des installations de réhabilitation à travers la Californie, dont 750 dans les installations de la NOAA, afin de les nourrir avant de les relâcher dans l'océan, ont précisé des scientifiques de la NOAA lors d'une conférence téléphonique mardi.
Ce sont principalement "des bébés lions de mer de neuf mois environ, émaciés, déshydratés" et en sous-poids qui sont retrouvés échoués sur les plages, précise la NOAA.
Le Centre des mammifères marins du Pacifique (PMMC), qui traite entre 200 et 300 animaux chaque année, a également relevé cette année "une augmentation des lions de mer adultes ayant besoin d'être secourus ou traités médicalement".
Les scientifiques attribuent ce phénomène à la hausse de la température de l'eau par rapport à la normale, un phénomène que les scientifiques appelle "El Nino" ("La Nina" pour le cas inverse où les température du Pacifique sont plus froides qu'à l'accoutumée).
Ce réchauffement d'un à trois degrés a un impact sur la présence de poissons et crustacés dont se nourrissent les lions de mer, qui appartiennent à la famille des otaries et sont présents en Amérique du nord, de la Colombie britannique (ouest du Canada) jusqu'au nord du Mexique.
- Le phénomène va s'amplifier -
"Les prévisions suggèrent que ce phénomène va s'amplifier et persister pendant l'été et l'automne", ce qui signifie que les eaux plus chaudes le long de la côte ouest pourraient durer pendant "encore une année", selon la NOAA.
Les experts estiment que les lionnes de mer, qui pèsent environ 100 kilogrammes alors que les mâles pèsent environ 400 kgs, doivent nager plus loin pour trouver de la nourriture et se retrouvent alors séparées prématurément de leurs petits.
Selon Nate Mantua, l'un des scientifiques de la NOAA, "depuis 1999 nous avions eu surtout des années froides sur la côte ouest mais depuis 2013 nous sommes de nouveau dans une configuration (d'eaux) très chaudes. Nous ne savons pas si c'est temporaire ou parti pour dix ans sur cette tendance".
Il a toutefois souligné qu'"on commence à voir des signes" de l'arrivée de "vents du nord qui poussent la surface de l'eau vers le large, la remplaçant par des eaux plus froides et riches en nutriments", du moins au nord de la Californie, ce qui "pourrait tempérer (...) la crise alimentaire" à laquelle sont confrontés les lions de mer.
Les experts de la NOAA s'attendent à voir l'arrivée massive des lions de mer sur les plages du Pacifique "atteindre un pic dans les deux prochains mois".
D'après M. Mantua, la population des lions de mer de Californie --qui avoisine les 300.000 membres, selon lui-- ne suscite toutefois pas d'inquiétude car "ceux qui s'échouent représentent un pourcentage relativement faible".
En revanche si le phénomène se reproduit plusieurs années de suite, il pourrait avoir un impact sur la démographie de l'espèce.
Le Centre des mammifères marins, qui se présente comme "le plus gros centre de réhabilitation", avec 545 bébés lions de mer secourus depuis le début de l'année, avertit quant à lui que "si cette crise continue il faudra trouver des solutions de long terme pour mettre fin aux trois principales causes de stress pour l'environnement: la surpêche, la pollution et le réchauffement climatique".
“Nous savons que tout est connecté: un changement des vents provoque l'échouage de milliers de lions de mer sur la plage", conclut-il.
"Nous assistons à une augmentation anormale des bébés lions de mer échoués sur les plages de Californie", indiquait sur son site internet l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), précisant qu'en janvier et février les lions de mer échoués en Californie étaient "presque 20 fois plus nombreux que d'ordinaire".
Au 15 mars, quelque 1.800 lions de mer avaient été admis dans des installations de réhabilitation à travers la Californie, dont 750 dans les installations de la NOAA, afin de les nourrir avant de les relâcher dans l'océan, ont précisé des scientifiques de la NOAA lors d'une conférence téléphonique mardi.
Ce sont principalement "des bébés lions de mer de neuf mois environ, émaciés, déshydratés" et en sous-poids qui sont retrouvés échoués sur les plages, précise la NOAA.
Le Centre des mammifères marins du Pacifique (PMMC), qui traite entre 200 et 300 animaux chaque année, a également relevé cette année "une augmentation des lions de mer adultes ayant besoin d'être secourus ou traités médicalement".
Les scientifiques attribuent ce phénomène à la hausse de la température de l'eau par rapport à la normale, un phénomène que les scientifiques appelle "El Nino" ("La Nina" pour le cas inverse où les température du Pacifique sont plus froides qu'à l'accoutumée).
Ce réchauffement d'un à trois degrés a un impact sur la présence de poissons et crustacés dont se nourrissent les lions de mer, qui appartiennent à la famille des otaries et sont présents en Amérique du nord, de la Colombie britannique (ouest du Canada) jusqu'au nord du Mexique.
- Le phénomène va s'amplifier -
"Les prévisions suggèrent que ce phénomène va s'amplifier et persister pendant l'été et l'automne", ce qui signifie que les eaux plus chaudes le long de la côte ouest pourraient durer pendant "encore une année", selon la NOAA.
Les experts estiment que les lionnes de mer, qui pèsent environ 100 kilogrammes alors que les mâles pèsent environ 400 kgs, doivent nager plus loin pour trouver de la nourriture et se retrouvent alors séparées prématurément de leurs petits.
Selon Nate Mantua, l'un des scientifiques de la NOAA, "depuis 1999 nous avions eu surtout des années froides sur la côte ouest mais depuis 2013 nous sommes de nouveau dans une configuration (d'eaux) très chaudes. Nous ne savons pas si c'est temporaire ou parti pour dix ans sur cette tendance".
Il a toutefois souligné qu'"on commence à voir des signes" de l'arrivée de "vents du nord qui poussent la surface de l'eau vers le large, la remplaçant par des eaux plus froides et riches en nutriments", du moins au nord de la Californie, ce qui "pourrait tempérer (...) la crise alimentaire" à laquelle sont confrontés les lions de mer.
Les experts de la NOAA s'attendent à voir l'arrivée massive des lions de mer sur les plages du Pacifique "atteindre un pic dans les deux prochains mois".
D'après M. Mantua, la population des lions de mer de Californie --qui avoisine les 300.000 membres, selon lui-- ne suscite toutefois pas d'inquiétude car "ceux qui s'échouent représentent un pourcentage relativement faible".
En revanche si le phénomène se reproduit plusieurs années de suite, il pourrait avoir un impact sur la démographie de l'espèce.
Le Centre des mammifères marins, qui se présente comme "le plus gros centre de réhabilitation", avec 545 bébés lions de mer secourus depuis le début de l'année, avertit quant à lui que "si cette crise continue il faudra trouver des solutions de long terme pour mettre fin aux trois principales causes de stress pour l'environnement: la surpêche, la pollution et le réchauffement climatique".
“Nous savons que tout est connecté: un changement des vents provoque l'échouage de milliers de lions de mer sur la plage", conclut-il.