"On ne comprend pas pourquoi les politiques ne réagissent pas"


Le rendez-vous est donné à partir de 4 heures du matin au rond-point Chirac.
PAPEETE, le 29/08/2015 - Les associations de protection de l'environnement appellent à un rassemblement pacifique autour du rond-point Chirac, à partir de lundi matin. Durant trois jours, elles tenteront de sensibiliser le gouvernement à leur principale requête, à savoir, la mise en place de comités de suivi, dans les communes de Tahiti.

"Venez nombreux autour du rond-point du Pacifique, lundi à partir de 4 heures du matin, pour soutenir les causes que défendent les associations de protection de l'environnement", le message de Denis Helme est clair.

Durant trois jours, elles organisent un rassemblement pacifique afin de faire entendre leur voix auprès du gouvernement du Pays, qui depuis plusieurs semaines, est resté dans l'ombre malgré les nombreuses sollicitations de ces associations.

Elles demandent la mise en place de comités de suivi dans l'ensemble des communes de Tahiti afin d'éviter les extractions sauvages, dans les rivières notamment.

Aujourd'hui, ces associations s'étonnent du silence du gouvernement. "On veut comprendre pourquoi, ils nous laissent comme cela. (…) Le Président du Pays préfère s'occuper de ses problèmes politiques, alors que ce n'est pas le plus important. Le secteur primaire est laissé à l'abandon", déplore Denis Helme, président du syndicat "Te Aru Tai Mareva".

Pas question, pour autant de bloquer les routes. "Nous resterons autour du rond-point et si au bout de trois jours, le gouvernement ne réagit pas et bien nous irons demander au haut-commissaire de prolonger notre manifestation. On espère que cela ne sera pas nécessaire", explique Denis Helme. Pour ces manifestations, les participants sont appelés à mettre un tricot noir, "cette couleur rappelle les souffrances que subissent nos rivières".

De son côté, le syndicat des métiers du génie civil et des travaux publics donnera une conférence de presse, lundi matin afin de donner sa version des faits concernant les curages dans les rivières, "nous ne sommes pas d'accord avec ces associations", assure son président Heirangi Nouveau.

Protégeons nos rivières est le message que souhaitent véhiculer ces associations.

Rédigé par Corinne Tehetia le Dimanche 30 Aout 2015 à 01:59 | Lu 2860 fois