Bora Bora, le 26 mars 2025 - Paka et ice autour et dans le lycée polyvalent de Bora Bora, ainsi que le ras-le-bol des transporteurs terrestres qui menacent d’arrêter le ramassage scolaire à la rentrée prochaine sont quelques-uns des problèmes que rencontrent les parents d’élèves de l’île depuis plusieurs mois. Ces derniers se sentent démunis et dénoncent le laxisme des élus : “On essaie d’avoir un soutien et jusqu’à aujourd'hui, toujours rien”.
Les parents d’élèves du lycée polyvalent Ihi Tea no Vavau, situé sur la perle du Pacifique, sont inquiets. Ils appellent à l’aide depuis plusieurs mois, pour que cessent l’introduction et la circulation de paka et d’ice dans le lycée, mais rien n’y fait. “On essaie de sensibiliser un peu l’entourage du lycée et de trouver des solutions car en ce moment, il y a des adultes qui essaient d'introduire, par le biais de nos enfants, du paka et de l’ice”, assure, dépitée, Iniva Teiho, la présidente des associations des parents d’élèves (APE) de l’île et de celle du lycée polyvalent.
Selon les informations recueillies par cette dernière, “des adultes”, postés aux alentours du lycée, essaient “de les (les élèves, NDLR) faire venir à eux pour pouvoir leur fournir du paka et de l’ice et les revendre à l’intérieur. On essaie d’avoir un soutien et jusqu’à aujourd'hui, toujours rien, cela fait mal”, ajoute Iniva Teiho.
Les parents d’élèves se sont même mobilisés pour faire leurs “petites enquêtes”, précise la présidente de l’APE du lycée. Ils ont essayé de les prendre sur le vif mais “ces adultes de Bora savent très bien à quel moment venir et partir. On a certains noms, même les muto’i savent qui sont ces personnes. Ils sont déjà fichés à la gendarmerie mais tant qu'on n’a pas de preuve concrète, on ne peut pas les dénoncer.” Pris par leur travail, les parent d’élèves regrettent ne pas pouvoir être plus présents au lycée et comptent sur les responsables de l'établissement et les surveillants pour être plus vigilants. Ils regrettent que la police municipale ne fasse plus de rondes et soit désormais positionnée uniquement devant les écoles primaires.
Les parents d’élèves du lycée polyvalent Ihi Tea no Vavau, situé sur la perle du Pacifique, sont inquiets. Ils appellent à l’aide depuis plusieurs mois, pour que cessent l’introduction et la circulation de paka et d’ice dans le lycée, mais rien n’y fait. “On essaie de sensibiliser un peu l’entourage du lycée et de trouver des solutions car en ce moment, il y a des adultes qui essaient d'introduire, par le biais de nos enfants, du paka et de l’ice”, assure, dépitée, Iniva Teiho, la présidente des associations des parents d’élèves (APE) de l’île et de celle du lycée polyvalent.
Selon les informations recueillies par cette dernière, “des adultes”, postés aux alentours du lycée, essaient “de les (les élèves, NDLR) faire venir à eux pour pouvoir leur fournir du paka et de l’ice et les revendre à l’intérieur. On essaie d’avoir un soutien et jusqu’à aujourd'hui, toujours rien, cela fait mal”, ajoute Iniva Teiho.
Les parents d’élèves se sont même mobilisés pour faire leurs “petites enquêtes”, précise la présidente de l’APE du lycée. Ils ont essayé de les prendre sur le vif mais “ces adultes de Bora savent très bien à quel moment venir et partir. On a certains noms, même les muto’i savent qui sont ces personnes. Ils sont déjà fichés à la gendarmerie mais tant qu'on n’a pas de preuve concrète, on ne peut pas les dénoncer.” Pris par leur travail, les parent d’élèves regrettent ne pas pouvoir être plus présents au lycée et comptent sur les responsables de l'établissement et les surveillants pour être plus vigilants. Ils regrettent que la police municipale ne fasse plus de rondes et soit désormais positionnée uniquement devant les écoles primaires.
“Ici, à Bora, l'ice circule beaucoup”
La drogue est “déjà dans le lycée. Ce sont nos enfants qui font entrer tout cela, et je ne sais pas comment (…). On est assez inquiets”. Selon Iniva Teiho, les parents ont observé un grand changement dans l’attitude de leurs progénitures. “Les enfants sont têtus, ils font ce qu’ils veulent, ils ne restent plus à la maison.” Les parents se sentent impuissants devant ce problème : “Pour l'instant, on n'a aucune solution (…). Et si on fouille, les 1 000 élèves, les cours vont débuter à 14 heures !”
Selon elle, certains parents auraient même “carrément retrouvé des sachets” et “certains sont en comprimés. On se pose la question : d'où vient tout cela et comment cela s’est retrouvé dans les mains de nos enfants ?”
Selon l’association, les responsables du lycée et les responsables politiques sont tous au courant de ces faits. “On était en commission de l'éducation quand un élève délégué a dénoncé cela, même le proviseur était surpris car il ne savait pas que cela se passait aussi en classe.”
Elle admet que “c'est assez compliqué” pour les responsables du lycée de gérer tout cela à cause notamment du surnombre d’élèves. “La structure ne peut accueillir que 800 élèves et là, nous sommes bientôt à 1 200 élèves (…). Ils sont entassés (…) et après il y a des bagarres.”
Selon elle, certains parents auraient même “carrément retrouvé des sachets” et “certains sont en comprimés. On se pose la question : d'où vient tout cela et comment cela s’est retrouvé dans les mains de nos enfants ?”
Selon l’association, les responsables du lycée et les responsables politiques sont tous au courant de ces faits. “On était en commission de l'éducation quand un élève délégué a dénoncé cela, même le proviseur était surpris car il ne savait pas que cela se passait aussi en classe.”
Elle admet que “c'est assez compliqué” pour les responsables du lycée de gérer tout cela à cause notamment du surnombre d’élèves. “La structure ne peut accueillir que 800 élèves et là, nous sommes bientôt à 1 200 élèves (…). Ils sont entassés (…) et après il y a des bagarres.”
“D'ici juillet, nos transporteurs vont arrêter de transporter nos enfants”
Autre problématique à laquelle les associations des parents d’élèves de Bora Bora font face : les transports scolaires. Elles sont en discussion permanente avec les transporteurs. “Je pense que d'ici juillet, nos transporteurs vont arrêter de transporter nos enfants (…). Ils se plaignent aussi un peu des tarifs appliqués qui ne sont pas vraiment fameux”, affirme Iniva Teiho. Selon elle, si le gouvernement ne réagit pas, d’ici le 10 juillet prochain, “ils vont tous arrêter et on ne sait pas qui va transporter nos enfants”.
“On a fait notre part”, estime Lucien Fanautahi, lui aussi membre de l’APE et membre du conseil d’école du lycée Ihi Tea no Vavau. “On a envoyé des lettres par mail ou par courrier au secrétariat du ministère, et on n’a toujours pas de retour.” Pas question néanmoins pour l’APE de “rester les bras croisés (…). On doit se lever, on doit faire quelque chose pour nos enfants.”
Il assure même que le lycée a envoyé un mail à la Direction générale de l’éducation et des enseignements. “Le ministère est au courant normalement, mais lors de la commission de l’éducation il y a deux semaines, ils étaient surpris de tout cela.” Même le président de la commission de l’éducation, Heinui Le Caill, ignorait tous ces problèmes, “donc cela veut dire que les infos ne sont pas remontées (…). Je ne comprends pas”, confie Lucien Fanautahi.
Pour ce qui relève du transport maritime, les parents ne comprennent pas pourquoi les 118 lycéens de Bora Bora scolarisés à Raiatea sont les seuls à prendre le bateau lors de leur rapatriement pendant les vacances. “Ceux de Huahine et de Maupiti, à chaque période de vacances, prennent l'avion. Pourquoi nos enfants de Bora Bora sont obligés depuis des années de prendre le Maupiti Express ?”, questionne Iniva Teiho. Elle explique qu’en raison du manque de “confort et d’hygiène” du bateau, surtout “lorsqu'il fait mauvais temps”, et de la durée du trajet qui s’élève à trois heures, arrivés à destination les lycéens, sont “très fatigués”. “Alors tu n'as plus envie d'aller en classe tout ce dont tu as envie, c'est de dormir.”
“On a fait notre part”, estime Lucien Fanautahi, lui aussi membre de l’APE et membre du conseil d’école du lycée Ihi Tea no Vavau. “On a envoyé des lettres par mail ou par courrier au secrétariat du ministère, et on n’a toujours pas de retour.” Pas question néanmoins pour l’APE de “rester les bras croisés (…). On doit se lever, on doit faire quelque chose pour nos enfants.”
Il assure même que le lycée a envoyé un mail à la Direction générale de l’éducation et des enseignements. “Le ministère est au courant normalement, mais lors de la commission de l’éducation il y a deux semaines, ils étaient surpris de tout cela.” Même le président de la commission de l’éducation, Heinui Le Caill, ignorait tous ces problèmes, “donc cela veut dire que les infos ne sont pas remontées (…). Je ne comprends pas”, confie Lucien Fanautahi.
Pour ce qui relève du transport maritime, les parents ne comprennent pas pourquoi les 118 lycéens de Bora Bora scolarisés à Raiatea sont les seuls à prendre le bateau lors de leur rapatriement pendant les vacances. “Ceux de Huahine et de Maupiti, à chaque période de vacances, prennent l'avion. Pourquoi nos enfants de Bora Bora sont obligés depuis des années de prendre le Maupiti Express ?”, questionne Iniva Teiho. Elle explique qu’en raison du manque de “confort et d’hygiène” du bateau, surtout “lorsqu'il fait mauvais temps”, et de la durée du trajet qui s’élève à trois heures, arrivés à destination les lycéens, sont “très fatigués”. “Alors tu n'as plus envie d'aller en classe tout ce dont tu as envie, c'est de dormir.”