Une carangue de grosse taille. Le paihere devient ensuite Uruati avec l'âge.
ARUE, le 20 mai 2015. Tahiti Infos a voulu aller à la rencontre d’Olivier Emsallem, un pêcheur sous marin de métier et surfeur passionné de photographie. Il n’a pas de titre de champion de Polynésie, ni de champion du monde, pourtant la performance est bien là, hebdomadaire. Il a récemment tiré un thon ‘yellow fin’ au fusil…
De manière détendue, il nous explique son parcours, ses passions qui gravitent autour de l’océan nourricier. Sur internet, il suscite l’admiration de beaucoup et la jalousie de quelques-uns. Oliver mène sa barque, heureux de ses choix de vie. Il ne ‘roule pas sur l’or’ mais il a ‘une qualité de vie exceptionnelle’. Il aime pêcher, il aime aussi cuisiner ses ‘poissons de roi’.
Ceux qui le connaissent savent qu’il vend son poisson au bord de la route, en bas de Supermahina au gré de ses campagnes de pêche. Du frais, et du gros.
De manière détendue, il nous explique son parcours, ses passions qui gravitent autour de l’océan nourricier. Sur internet, il suscite l’admiration de beaucoup et la jalousie de quelques-uns. Oliver mène sa barque, heureux de ses choix de vie. Il ne ‘roule pas sur l’or’ mais il a ‘une qualité de vie exceptionnelle’. Il aime pêcher, il aime aussi cuisiner ses ‘poissons de roi’.
Ceux qui le connaissent savent qu’il vend son poisson au bord de la route, en bas de Supermahina au gré de ses campagnes de pêche. Du frais, et du gros.
Un thon 'yellow fin', une prise exceptionelle, au vu de la force d'un tel poisson.
Oliver Emsallem, pêcheur de l’extrême :
Peux tu te présenter, décrire ton parcours ?
« J’ai 28 ans, je suis né à Hawai’i d’une maman paumotu et d’un papa franco-marocain. J’ai eu mon bac vers 2006. J’ai été à Lamennais, ensuite à Gauguin. A l’époque, je voulais absolument faire ‘steward’. C’est le métier de mes rêves. J’adore voyager, j’adore être dans les avions. Malheureusement, les formations s’étaient arrêtées au mauvais moment pour moi. J’ai été vivre 3 ans en Australie pour suivre ma copine, j’ai bossé dans un grand stade à Melbourne, pour de grands évènements, ça m’a enrichi, surtout pour la langue. Je surfais tout le temps, pour la pêche, c’était plus dur à cause du froid. »
« Les études pour moi c’était dur, j’avais horreur de ça. Je séchais souvent l’école mais j’ai eu mon bac. Je voulais tout le temps être à l’eau, à l’époque c’était plutôt pour le surf. Maintenant, la pêche me fait vivre plus facilement que le surf. Le surf est devenu un loisir. »
Comment s’organise ta semaine ?
« En gros je pêche à 80% en sous marin. Mon emploi du temps tourne autour de la météo. Dès que je vois que le temps va être calme je me prévois de grosses sorties Tetiaroa, Mehetia, Maupiti ou autre, comme Tahiti ou Moorea. Je m’organise avec un ou deux potes, on sort sur un ou deux jours, ensuite on revient, on vend notre poisson. Quand il ne fait pas beau et que cela dure, on va chercher des chevrettes dans la rivière. Il y a beaucoup de clients pour ça mais c’est devenu rare. Sinon je fais de la traine, j’adore aussi pêcher le ‘paru’ (ndlr rouget des profondeurs) avec la ligne de fond. »
Peux tu te présenter, décrire ton parcours ?
« J’ai 28 ans, je suis né à Hawai’i d’une maman paumotu et d’un papa franco-marocain. J’ai eu mon bac vers 2006. J’ai été à Lamennais, ensuite à Gauguin. A l’époque, je voulais absolument faire ‘steward’. C’est le métier de mes rêves. J’adore voyager, j’adore être dans les avions. Malheureusement, les formations s’étaient arrêtées au mauvais moment pour moi. J’ai été vivre 3 ans en Australie pour suivre ma copine, j’ai bossé dans un grand stade à Melbourne, pour de grands évènements, ça m’a enrichi, surtout pour la langue. Je surfais tout le temps, pour la pêche, c’était plus dur à cause du froid. »
« Les études pour moi c’était dur, j’avais horreur de ça. Je séchais souvent l’école mais j’ai eu mon bac. Je voulais tout le temps être à l’eau, à l’époque c’était plutôt pour le surf. Maintenant, la pêche me fait vivre plus facilement que le surf. Le surf est devenu un loisir. »
Comment s’organise ta semaine ?
« En gros je pêche à 80% en sous marin. Mon emploi du temps tourne autour de la météo. Dès que je vois que le temps va être calme je me prévois de grosses sorties Tetiaroa, Mehetia, Maupiti ou autre, comme Tahiti ou Moorea. Je m’organise avec un ou deux potes, on sort sur un ou deux jours, ensuite on revient, on vend notre poisson. Quand il ne fait pas beau et que cela dure, on va chercher des chevrettes dans la rivière. Il y a beaucoup de clients pour ça mais c’est devenu rare. Sinon je fais de la traine, j’adore aussi pêcher le ‘paru’ (ndlr rouget des profondeurs) avec la ligne de fond. »
Magnifique perroquet à bosse, efu'.
Beaucoup de pêcheurs te considèrent comme un des meilleurs, quel est ton secret ?
« Evidemment il y a l’expérience. J’ai pêché toute ma vie. Mais c’est ouvert à tout le monde. On apprend à connaître le comportement de chaque poisson. Ensuite, tu as des prises privilégiées, tu vas chercher tel ou tel poisson sachant qu’il se situe à telle ou telle profondeur. Ce n’est pas une histoire de rester longtemps sous l’eau. Beaucoup focalisent là dessus et me demandent combien de temps je reste sous l’eau, je ne suis pas si bon que ça du tout. Tout dépend de chaque technique utilisée pour chaque poisson. Il y a aussi une part de chance à chaque fois. »
On t’a contacté depuis les Etats Unis pour te sponsoriser ?
« Je dois remercier facebook pour ça. Un ami à moi a créé le groupe ‘Select Fishing’, une immense communauté des pêcheurs de Polynésie qui regroupe aujourd’hui plus de 3300 membres, il y a aussi des adhérents d’Australie, de Nouvelle Calédonie, c’est bien car les gens adorent montrer leurs prises. Cela favorise les échanges, les rencontres, j’aime bien. De l’Amérique ils ont vu ça, je crois qu’ils cherchaient quelqu’un susceptible de travailler avec eux à travers de belles photos. Il m’ont contacté, on a fait un essai qui a été très vite concluant. Cela fait plus d’un an que je bosse avec eux, je pense que j’ai beaucoup de chance, ils sont super avec moi. »
« Evidemment il y a l’expérience. J’ai pêché toute ma vie. Mais c’est ouvert à tout le monde. On apprend à connaître le comportement de chaque poisson. Ensuite, tu as des prises privilégiées, tu vas chercher tel ou tel poisson sachant qu’il se situe à telle ou telle profondeur. Ce n’est pas une histoire de rester longtemps sous l’eau. Beaucoup focalisent là dessus et me demandent combien de temps je reste sous l’eau, je ne suis pas si bon que ça du tout. Tout dépend de chaque technique utilisée pour chaque poisson. Il y a aussi une part de chance à chaque fois. »
On t’a contacté depuis les Etats Unis pour te sponsoriser ?
« Je dois remercier facebook pour ça. Un ami à moi a créé le groupe ‘Select Fishing’, une immense communauté des pêcheurs de Polynésie qui regroupe aujourd’hui plus de 3300 membres, il y a aussi des adhérents d’Australie, de Nouvelle Calédonie, c’est bien car les gens adorent montrer leurs prises. Cela favorise les échanges, les rencontres, j’aime bien. De l’Amérique ils ont vu ça, je crois qu’ils cherchaient quelqu’un susceptible de travailler avec eux à travers de belles photos. Il m’ont contacté, on a fait un essai qui a été très vite concluant. Cela fait plus d’un an que je bosse avec eux, je pense que j’ai beaucoup de chance, ils sont super avec moi. »
Un autre thon, le 'vau' ou thon à dent de chien.
La photo c’est aussi une de tes passions ?
« Oui, cela n’a pas toujours été. Il y a 4-5 ans ça a été fulgurant. Dès que j’ai eu mon appareil j’ai fait plein de test et cela a réveillé chez moi cette nouvelle passion. J’aime le surf et la pêche donc je me suis basé sur les photos liées à l’océan, à la nature, au surf. J’ai d’ailleurs pas mal de surfeurs de l’étranger qui me demandent de leur faire des photos pendant leur séjour, cela me fait un petit complément financier. Dans la pêche, cela m’a aidé par rapport à mon sponsor. »
Tu as des objectifs ?
« J’aime bien ma vie actuelle, j’aimerais donc continuer ainsi le plus longtemps que je peux si la santé me le permet, vu que la plongée c’est quand même difficile. Je pense que j’ai une très bonne qualité de vie. On ne roule pas sur l’or mais la qualité de vie est exceptionnelle, je suis donc content et je continuerai ainsi tant que je peux. »
Il y a une notion de danger, de sécurité ?
« Plonger c’est dur, c’est dangereux, tout le monde le sait. J’ai d’ailleurs perdu beaucoup d’amis. C’est triste. On essaie de faire le plus attention possible. Avant les grosses sorties, on se prépare plus d’un jour à l’avance, on se relaxe. On se conditionne pour faire de grosses plongées. On plonge en binôme pour se surveiller les uns les autres. Il y a des tonnes de détails à surveiller qui peuvent sauver la vie. Mais, oui c’est dur. »
Un dernier remerciement ?
« Je remercie mon sponsor American Fishing Tackle Corporation et Richard Pata le manager qui s’occupe de moi. Et merci à ma copine, c’est dur pour elle quand je pars pêcher, elle fait un peu la gueule mais c’est ma vie, il faut que je pêche, que je surfe, elle le sait. Merci à elle, merci à toi et à Tahiti Infos. » SB
« Oui, cela n’a pas toujours été. Il y a 4-5 ans ça a été fulgurant. Dès que j’ai eu mon appareil j’ai fait plein de test et cela a réveillé chez moi cette nouvelle passion. J’aime le surf et la pêche donc je me suis basé sur les photos liées à l’océan, à la nature, au surf. J’ai d’ailleurs pas mal de surfeurs de l’étranger qui me demandent de leur faire des photos pendant leur séjour, cela me fait un petit complément financier. Dans la pêche, cela m’a aidé par rapport à mon sponsor. »
Tu as des objectifs ?
« J’aime bien ma vie actuelle, j’aimerais donc continuer ainsi le plus longtemps que je peux si la santé me le permet, vu que la plongée c’est quand même difficile. Je pense que j’ai une très bonne qualité de vie. On ne roule pas sur l’or mais la qualité de vie est exceptionnelle, je suis donc content et je continuerai ainsi tant que je peux. »
Il y a une notion de danger, de sécurité ?
« Plonger c’est dur, c’est dangereux, tout le monde le sait. J’ai d’ailleurs perdu beaucoup d’amis. C’est triste. On essaie de faire le plus attention possible. Avant les grosses sorties, on se prépare plus d’un jour à l’avance, on se relaxe. On se conditionne pour faire de grosses plongées. On plonge en binôme pour se surveiller les uns les autres. Il y a des tonnes de détails à surveiller qui peuvent sauver la vie. Mais, oui c’est dur. »
Un dernier remerciement ?
« Je remercie mon sponsor American Fishing Tackle Corporation et Richard Pata le manager qui s’occupe de moi. Et merci à ma copine, c’est dur pour elle quand je pars pêcher, elle fait un peu la gueule mais c’est ma vie, il faut que je pêche, que je surfe, elle le sait. Merci à elle, merci à toi et à Tahiti Infos. » SB
Le ume, un poisson extrêmement méfiant.