Offshore Leaks : Manuarii Fritch "regrette l’exploitation politique" faite par son "grand-père"


Le petit-fils de Gaston Flosse a regretté dans un communiqué "le règlement de comptes familiaux opéré par [son] grand-père sur la place publique", en marge de la publication mardi sur le site Outre-mer Première de son lien avec une société offshore basée aux îles Vierges Britanniques.
PAPEETE, 1er juin 2016 - A l'occasion de précisions adressées mercredi, Manuarii, le fils d’Edouard Fritch et petit-fils de Gaston Flosse, "regrette l’exploitation à caractère politique" faite par son grand-père de la révélation par le site Outre-mer Première d'une société à son nom, basée dans un paradis fiscal.

"Cette affaire ne concerne en rien Gaston Flosse, ni Edouard Fritch ni ma mère", précise mercredi Manuarii Fritch, suite à la publication mardi sur le site de Outre-mer Première d’un article intitulé "Le fils d’Edouard Fritch et petit-fils de Gaston Flosse apparaît dans les fichiers Offshore leaks" révélant son lien avec une société écran basée aux îles Vierges britanniques.

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Mis en cause par la publication dans le cadre d’une possible organisation de son insolvabilité, en 2008 à l’époque où était créée cette société offshore, Gaston Flosse s’est indigné par communiqué dans l’après-midi de mardi : "Il est de notoriété publique que Manuarii Fritch ne travaille pas et qu’il n’a pas de revenus fixes. Contrairement à ce qu’écrit le journaliste, de manière très tendancieuse d’ailleurs, je n’ai pas organisé mon insolvabilité en dissimulant de l’argent à l’étranger. Avec toutes les perquisitions et enquêtes diverses que j’ai eu à subir depuis des années, croyez bien que si j’avais un compte à l’étranger, la justice l’aurait débusqué".

Ce communiqué du président du Tahoera'a s’en prenait aussi plus directement à Edouard Fritch, en insinuant à son tour que ce dernier aurait pu utiliser cette société pour camoufler certains de ses avoir financiers : "il est notoire qu’il dispose de confortables revenus fonciers. Si une enquête devait être ouverte, il appartiendra au titulaire du compte de clarifier la provenance des fonds. J’espère et je souhaite qu’Edouard Fritch n’ait pas fait de fausses déclarations relatives à son patrimoine auprès de la HTVP, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique".

"En 2008, dans le cadre de mes activités professionnelles de consultant entre une usine de fabrication de charpente métallique basée en Chine, un bureau d’études basé à Singapour et un client en Nouvelle-Calédonie, j’ai été amené à créer une société à Singapour sous le nom de Elite Success Investments Properties", précise aujourd’hui Manuarii Fritch.

"N’étant pas résident à Singapour, il m’a été proposé un montage courant et qui n’a rien de répréhensible de domicilier cette société aux Iles Vierges Britanniques. Ma prestation de consultant à l’étranger n’étant pas imposable en Polynésie française, il n’y a donc pas d’évasion fiscale ni d’acte répréhensible au regard des lois françaises. La société a été dissoute en 2010".

Mais il s’indigne à son tour : "Ceci étant, je regrette l’exploitation à caractère politique qui est faite de cette affaire par M. Gaston Flosse visant à mettre en cause Edouard Fritch. Mais plus encore, je regrette le règlement de comptes familiaux opéré par mon grand-père sur la place publique".

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 1 Juin 2016 à 11:10 | Lu 4872 fois