© association Oceania
Tahiti, le 28 juillet 2023 - L'association Oceania lance la 6e édition du projet “Vigie Sanctuaire”. Durant la saison des baleines, des observateurs seront positionnés sur les ferrys entre Tahiti et Moorea pour alerter le capitaine en cas de risque de collision avec un cétacé.
Chaque année dans le monde, 300 000 cétacés sont tués par une collision avec un navire. Pour limiter les dégâts en Polynésie française, l'association Oceania a lancé le projet “Vigie Sanctuaire" en 2018. D'août à fin octobre, quatre observateurs formés par l'association seront positionnés sur les navires Aremiti et Terevau pour repérer les baleines à bosse afin d'éviter toute collision. Les observateurs seront présents sur les différents navires sept jours sur sept.
Chaque année dans le monde, 300 000 cétacés sont tués par une collision avec un navire. Pour limiter les dégâts en Polynésie française, l'association Oceania a lancé le projet “Vigie Sanctuaire" en 2018. D'août à fin octobre, quatre observateurs formés par l'association seront positionnés sur les navires Aremiti et Terevau pour repérer les baleines à bosse afin d'éviter toute collision. Les observateurs seront présents sur les différents navires sept jours sur sept.
519 collisions potentielles évitées depuis 2018
“La menace est présente”, indique Julie Le Coz, coordinatrice du projet “Vigie Sanctuaire”. Selon les données de l'association, sur 2 304 rencontres avec les baleines, 519 collisions ont pu être évitées grâce à la présence d'observateurs sur les navires. Mais selon la coordinatrice du projet, “le risque zéro n'existe pas”. Depuis 2018 et la mise en place du projet, deux collisions ont été recensées par l'association.
Cette dernière travaille en collaboration avec les deux compagnies maritimes pour que les observations et les échanges soient le plus efficace possible. Mais “aucune collision ne se passe de la même manière”, selon Julie Le Coz. Un point de vue que partage Taputu Mapuhi, capitaine sur Aremiti. “Le meilleur et le seul réflexe en cas de situation critique, c'est de stopper le bateau”, confie le capitaine.
Cette dernière travaille en collaboration avec les deux compagnies maritimes pour que les observations et les échanges soient le plus efficace possible. Mais “aucune collision ne se passe de la même manière”, selon Julie Le Coz. Un point de vue que partage Taputu Mapuhi, capitaine sur Aremiti. “Le meilleur et le seul réflexe en cas de situation critique, c'est de stopper le bateau”, confie le capitaine.
Des manœuvres complexes pour les capitaines
Mais les hélices, le plus gros danger pour les baleines, mettent environ “40 secondes” à s'arrêter. Pour arrêter un bateau de la taille et du poids de ceux qui relient Tahiti et Moorea, il faut “approximativement 500 voire 600 mètres” selon le capitaine. “L'objectif est donc d'éviter les baleines.” Au-dessus de 19 nœuds (35 km/h), le taux de mortalité d'un cétacé en cas de collision avec un navire est presque de 100%. L'Aremiti Ferry 2, le plus lent des ferrys effectuant le trajet Tahiti-Moorea, navigue à 20 nœuds en moyenne.
L'association Oceania aimerait également étendre son programme de surveillance pour l'axe des Raromatai avec l'Apetahi Express ou encore doter les différents navires de moyens de communication dédiés à la protection des baleines. En moyenne, 1 500 à 2 000 baleines à bosse fréquentent les eaux polynésiennes de juillet à novembre.
L'association Oceania aimerait également étendre son programme de surveillance pour l'axe des Raromatai avec l'Apetahi Express ou encore doter les différents navires de moyens de communication dédiés à la protection des baleines. En moyenne, 1 500 à 2 000 baleines à bosse fréquentent les eaux polynésiennes de juillet à novembre.
Manarii Marchal, observateur principal sur Aremiti : “Je prends en compte la distance et la direction de la baleine”
© Jules Bourgat
En quoi consistent vos missions ?
“Je repère les baleines grâce à leurs comportements en surface. Avec mon talkie-walkie, j'alerte alors le capitaine pour qu'il se prépare à faire une manœuvre d'évitement. Si la baleine est à moins de 100 mètres, il doit réaliser cette manœuvre.”
Dès que vous voyez une baleine, il n'y a pas forcément de risque. Qu'est-ce que l'on entend par “collision potentiellement évitée” ?
“Il y a plusieurs facteurs. Je prends en compte la distance et la direction de la baleine. Par exemple, si la baleine n'est pas dans l'axe du bateau ou qu'elle ne se déplace pas vers le navire, il n'y a pas besoin de réagir.”
Est-ce vous qui avez la décision finale ou est-ce le capitaine ?
“La décision finale revient au capitaine. C'est à lui de juger s'il y a nécessité de réaliser une manœuvre d'évitement. Il n'y a que lui qui peut prendre cette décision.”
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
“La plus grande difficulté, c'est l'observation en cas d'intempéries. Lorsqu'il pleut ou qu'il y a des ‘moutons’ à cause du vent, c'est difficile de repérer et d'analyser le comportement des baleines.”
“Je repère les baleines grâce à leurs comportements en surface. Avec mon talkie-walkie, j'alerte alors le capitaine pour qu'il se prépare à faire une manœuvre d'évitement. Si la baleine est à moins de 100 mètres, il doit réaliser cette manœuvre.”
Dès que vous voyez une baleine, il n'y a pas forcément de risque. Qu'est-ce que l'on entend par “collision potentiellement évitée” ?
“Il y a plusieurs facteurs. Je prends en compte la distance et la direction de la baleine. Par exemple, si la baleine n'est pas dans l'axe du bateau ou qu'elle ne se déplace pas vers le navire, il n'y a pas besoin de réagir.”
Est-ce vous qui avez la décision finale ou est-ce le capitaine ?
“La décision finale revient au capitaine. C'est à lui de juger s'il y a nécessité de réaliser une manœuvre d'évitement. Il n'y a que lui qui peut prendre cette décision.”
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
“La plus grande difficulté, c'est l'observation en cas d'intempéries. Lorsqu'il pleut ou qu'il y a des ‘moutons’ à cause du vent, c'est difficile de repérer et d'analyser le comportement des baleines.”