Mamie Céline a découvert, avec beaucoup d'émotion, son nouveau logement.
FAA'A, le 23 novembre 2018. Seize familles ont reçu vendredi les clés de leur nouvel appartement dans la résidence Teroma Extension, à Faa'a. La résidence voisine, les Hauts de Teroma, livrée il y a moins d'un an, affiche déjà un taux d'impayés de plus de 50%, regrette le directeur général de l'OPH.
Mamie Céline, émue, introduit en tremblant sa clé dans la porte de son nouveau logement. Elle attendait depuis 16 ans un logement OPH. Depuis près de 11 ans, elle vivait à Vairao, où elle avait trouvé un fare au loyer modeste. Elle va s'installer là avec "ses deux garçons". Elle sera désormais plus près de son travail à Faa'a. Ce vendredi, en pénétrant dans ce nouvel appartement, encore vide, elle a une pensée pour son mari décédé.
Elle habite dans le premier bâtiment de la résidence Teroma Extension. Seize logements, huit F3 et huit F4, répartis sur trois bâtiment sont été livrés ce vendredi par l'Office polynésien de l'habit (OPH). Le budget global de cette opération représente près de 395 millions Fcfp. Cette opération a été financée à hauteur de 184 millions Fcfp par le Pays, de 141 millions Fcfp par l’Etat et de 70 millions Fcfp par l’OPH au travers d’un emprunt auprès de l’Agence française de développement. C’est la seconde résidence sociale d’habitats groupés livrée cette année par l’OPH.
Mamie Céline, émue, introduit en tremblant sa clé dans la porte de son nouveau logement. Elle attendait depuis 16 ans un logement OPH. Depuis près de 11 ans, elle vivait à Vairao, où elle avait trouvé un fare au loyer modeste. Elle va s'installer là avec "ses deux garçons". Elle sera désormais plus près de son travail à Faa'a. Ce vendredi, en pénétrant dans ce nouvel appartement, encore vide, elle a une pensée pour son mari décédé.
Elle habite dans le premier bâtiment de la résidence Teroma Extension. Seize logements, huit F3 et huit F4, répartis sur trois bâtiment sont été livrés ce vendredi par l'Office polynésien de l'habit (OPH). Le budget global de cette opération représente près de 395 millions Fcfp. Cette opération a été financée à hauteur de 184 millions Fcfp par le Pays, de 141 millions Fcfp par l’Etat et de 70 millions Fcfp par l’OPH au travers d’un emprunt auprès de l’Agence française de développement. C’est la seconde résidence sociale d’habitats groupés livrée cette année par l’OPH.
Les seize logements sont répartis sur trois bâtiments. Une aire de jeux et des agrès sportifs ont été aménagés.
Dans le second bâtiment, trois générations habiteront dans le même appartement. Les grands-parents, leur fille et leur beau-fils, et leur mo'otua, tout juste âgé de deux mois. "C'est mieux que rien", confie la grand-mère, qui avait fait une demande de logements sociaux il y a maintenant 10 ans. Mais les deux femmes regrettent que le logement soit si haut dans la montagne. "Les personnes âgées ont le transport gratuit", tient à rappeler Isabelle Sachet, ministre de la Famille et des Solidarités qui reconnaît : "Il est vrai qu'on préférerait avoir des fare avec fa'a'apu pour chaque famille mais la demande est telle que nous sommes obligés d'intervenir selon les terres que le Pays a ou achète. Il vaut quand même mieux que ces familles soient dans un environnement tel qu'ici, dans des appartements certes, mais magnifiques, et faire ce qu'on peut plutôt que de les faire attendre des années."
Au total, quatre résidences ont été construites sur Teroma par le Pays. Teroma 2.1, regroupant pas moins de 75 logements répartis sur quatre immeubles, a été livré en 2005. Deux ans plus tard, c'est Teroma 2.2, avec 30 logements, qui a été construit. Dans ces deux premières résidences, les habitants ont des contrats de location-vente sur 20 ans. Il a fallu attendre ensuite décembre 2017 pour que les clés de 60 logements aux Hauts de Teroma, répartis dans six bâtiments, soient attribuées. Livré il y a moins d'un an, Moana Blanchard, directeur général de l'OPH, regrette que le "taux d'impayés, de plus de 50%, y soit déjà trop important". "Il ne faut pas se le cacher : les recouvrements de loyer restent une préoccupation constante. Avec la directrice de l'habitat groupé, on se met en œuvre pour lutter contre le faible taux de recouvrement. Nous allons sur le site dans quelques semaines pour faire une explication de texte pour sensibiliser ces personnes à la nécessité d'être à jour de leur loyer."
"La notion de recouvrement conditionne la crédibilité de notre équilibre financier, que nous devons prouver à des prêteurs comme l'Agence française de développement ou la Caisse des dépôts et consignations (CDC) demain", souligne Moana Blanchard. Pour financer la construction des prochains logements sociaux, le Pays compte en effet sur la Caisse des dépôts. "Nous travaillons avec la CDC pour revoir le mode de fonctionnement de l'OPH et peut-être séparer la fonction "habitat groupé et habitat dispersé" de la fonction "construction immobilière". L'objectif, au travers de cette transformation, est d'obtenir des prêts sur des durées beaucoup plus longues : 40 ans pour la construction ou 60 ans pour l'acquisition foncière. Ce sont des prêts à taux zéro.
L'OPH enregistre actuellement 3 500 demandes en attente de logement en habitat groupé.
Au total, quatre résidences ont été construites sur Teroma par le Pays. Teroma 2.1, regroupant pas moins de 75 logements répartis sur quatre immeubles, a été livré en 2005. Deux ans plus tard, c'est Teroma 2.2, avec 30 logements, qui a été construit. Dans ces deux premières résidences, les habitants ont des contrats de location-vente sur 20 ans. Il a fallu attendre ensuite décembre 2017 pour que les clés de 60 logements aux Hauts de Teroma, répartis dans six bâtiments, soient attribuées. Livré il y a moins d'un an, Moana Blanchard, directeur général de l'OPH, regrette que le "taux d'impayés, de plus de 50%, y soit déjà trop important". "Il ne faut pas se le cacher : les recouvrements de loyer restent une préoccupation constante. Avec la directrice de l'habitat groupé, on se met en œuvre pour lutter contre le faible taux de recouvrement. Nous allons sur le site dans quelques semaines pour faire une explication de texte pour sensibiliser ces personnes à la nécessité d'être à jour de leur loyer."
"La notion de recouvrement conditionne la crédibilité de notre équilibre financier, que nous devons prouver à des prêteurs comme l'Agence française de développement ou la Caisse des dépôts et consignations (CDC) demain", souligne Moana Blanchard. Pour financer la construction des prochains logements sociaux, le Pays compte en effet sur la Caisse des dépôts. "Nous travaillons avec la CDC pour revoir le mode de fonctionnement de l'OPH et peut-être séparer la fonction "habitat groupé et habitat dispersé" de la fonction "construction immobilière". L'objectif, au travers de cette transformation, est d'obtenir des prêts sur des durées beaucoup plus longues : 40 ans pour la construction ou 60 ans pour l'acquisition foncière. Ce sont des prêts à taux zéro.
L'OPH enregistre actuellement 3 500 demandes en attente de logement en habitat groupé.
Moana Blanchard, directeur général de l'OPH
"700 demandes d'expulsion sur mon bureau"
Les impayés demeurent-ils un problème important pour l'OPH ?
"Il ne faut pas se le cacher : les recouvrements de loyer restent une préoccupation constante. Avec la directrice de l'habitat groupé, on se met en œuvre pour lutter contre le faible taux de recouvrement. Le dernier lotissement Les Hauts de Teroma, livré il y a un an, a déjà un taux d'impayés trop important, de l'ordre d'une cinquantaine de pourcent.
Nous allons sur le site dans quelques semaines pour faire une explication de texte pour sensibiliser ces personnes à la nécessité d'être à jour de leur loyer.
Ce sont des gens de condition modeste mais pour autant notre discours restera quand même ferme. Il est nécessaire qu'ils prennent conscience qu'ils doivent payer ce loyer. Il y a des critères d'éligibilité à l'OPH qui sont les ressources financières. S'ils ont été choisis c'est qu'ils ont répondu à cette condition d'éligibilité.
Peut-être que c'est le résultat des discours anciens sur le fait que le loyer n'était pas tellement obligatoire. L'EDT ou l'eau on paye mais le logement il reste si on ne le paye pas... Nous avons une panoplie de coercition qui peut aller jusqu'à l'expulsion.
J'ai à peu près 700 demandes d'expulsion sur mon bureau. Des gens pour lesquels le concours de la force publique pourrait être exercé. Il est vrai qu'il y a toujours des cas particuliers. Si le débiteur est quelqu'un d'irascible, mal vu par les voisins et la commune et qu'il n'a pas cinq ou six enfants à charge, l'exemple pourrait être fait.
La notion de recouvrement est un vrai sujet qui conditionne la crédibilité de notre équilibre financier, que nous devons prouver à des prêteurs comme l'Agence française de développement ou la caisse des dépôts demain.
"700 demandes d'expulsion sur mon bureau"
Les impayés demeurent-ils un problème important pour l'OPH ?
"Il ne faut pas se le cacher : les recouvrements de loyer restent une préoccupation constante. Avec la directrice de l'habitat groupé, on se met en œuvre pour lutter contre le faible taux de recouvrement. Le dernier lotissement Les Hauts de Teroma, livré il y a un an, a déjà un taux d'impayés trop important, de l'ordre d'une cinquantaine de pourcent.
Nous allons sur le site dans quelques semaines pour faire une explication de texte pour sensibiliser ces personnes à la nécessité d'être à jour de leur loyer.
Ce sont des gens de condition modeste mais pour autant notre discours restera quand même ferme. Il est nécessaire qu'ils prennent conscience qu'ils doivent payer ce loyer. Il y a des critères d'éligibilité à l'OPH qui sont les ressources financières. S'ils ont été choisis c'est qu'ils ont répondu à cette condition d'éligibilité.
Peut-être que c'est le résultat des discours anciens sur le fait que le loyer n'était pas tellement obligatoire. L'EDT ou l'eau on paye mais le logement il reste si on ne le paye pas... Nous avons une panoplie de coercition qui peut aller jusqu'à l'expulsion.
J'ai à peu près 700 demandes d'expulsion sur mon bureau. Des gens pour lesquels le concours de la force publique pourrait être exercé. Il est vrai qu'il y a toujours des cas particuliers. Si le débiteur est quelqu'un d'irascible, mal vu par les voisins et la commune et qu'il n'a pas cinq ou six enfants à charge, l'exemple pourrait être fait.
La notion de recouvrement est un vrai sujet qui conditionne la crédibilité de notre équilibre financier, que nous devons prouver à des prêteurs comme l'Agence française de développement ou la caisse des dépôts demain.
Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement
"Il faut atteindre les 1000 logements en 2019"
Combien de logements sociaux auront-ils finalement pu être construits en 2018 ?
Cette année, concernant l'habitat groupé, nous aurons remis un peu plus de 200 clés si on prend en compte le domaine Labbé qui sera livré en décembre. Nous avons remis les 55 clés de Vaitupa 2 à Paea, remis aujourd'hui les 16 clés de Teroma extension. Sur Pirae, nous avons réfectionné une vingtaine de logements de la cité Grand.
Il faut ajouter à cela environ 380 fare OPH construits dans les îles et à Tahiti. Nous aurions pu faire plus. Mais il y a eu un problème avec certains fournisseurs qui n'ont pas été à la hauteur de nos attentes. Fort heureusement, les kits sont arrivés maintenant. Nous allons pouvoir lancer la production de 350 fare OPH supplémentaires.
Pour terminer, il y a aussi les réalisations des opérateurs privés de logements sociaux. Il y a neuf sociétés aujourd'hui, cinq immeubles sont en cours de construction.
Quels sont les objectifs pour l'année prochaine ?
Il faut atteindre les 1000 logements en 2019. On atteindra ces chiffres avec les opérateurs privés de logements sociaux.
"Il faut atteindre les 1000 logements en 2019"
Combien de logements sociaux auront-ils finalement pu être construits en 2018 ?
Cette année, concernant l'habitat groupé, nous aurons remis un peu plus de 200 clés si on prend en compte le domaine Labbé qui sera livré en décembre. Nous avons remis les 55 clés de Vaitupa 2 à Paea, remis aujourd'hui les 16 clés de Teroma extension. Sur Pirae, nous avons réfectionné une vingtaine de logements de la cité Grand.
Il faut ajouter à cela environ 380 fare OPH construits dans les îles et à Tahiti. Nous aurions pu faire plus. Mais il y a eu un problème avec certains fournisseurs qui n'ont pas été à la hauteur de nos attentes. Fort heureusement, les kits sont arrivés maintenant. Nous allons pouvoir lancer la production de 350 fare OPH supplémentaires.
Pour terminer, il y a aussi les réalisations des opérateurs privés de logements sociaux. Il y a neuf sociétés aujourd'hui, cinq immeubles sont en cours de construction.
Quels sont les objectifs pour l'année prochaine ?
Il faut atteindre les 1000 logements en 2019. On atteindra ces chiffres avec les opérateurs privés de logements sociaux.