PARIS, 04 oct 2012 (AFP) - L'Association française des biotechnologies végétales (AFBV) a affiché jeudi sa confiance dans "l'expertise collective" des agences d'évaluation des OGM, tout en estimant que "les tests toxicologiques peuvent être améliorés".
"Si nous pensons que la procédure d'évaluation des OGM est tout à fait correcte, nous pensons aussi que les tests toxicologiques peuvent être améliorés, au vu des nouvelles méthodes et analyses disponibles en 2012", a déclaré Marc Fellous, le président de l'AFBV, lors d'une conférence de presse.
L'AFBV, qui défend la recherche sur les OGM et leur utilisation, a réitéré ses critiques contre l'étude controversée du Pr Gilles-Eric Séralini, qui estime avoir démontré les effets cancérigènes et de surmortalité d'un maïs OGM (NK 603) sur des rongeurs.
Marc Fellous a affirmé "sa profonde confiance dans l'expertise collective" des agences sanitaires saisies de ce dossier.
L'Agence sanitaire européenne (EFSA) a demandé jeudi à Gilles-Eric Séralini de lui fournir des informations complémentaires sur son étude, estimant que dans le cas contraire, il était "peu probable que l'étude se révèle fiable, valide et de bonne qualité".
L'AFBV a repris des critiques formulées par de nombreux scientifiques depuis la sortie de l'étude le 19 septembre: taille trop réduite des échantillons, souche de rats développant des tumeurs en vieillissant, manque d'informations sur la composition de l'alimentation donnée aux rats, non-communication des données brutes.
Insistant sur les conditions d'une expérimentation, Marc Fellous a expliqué que "pour 90 jours, 10 rats dans un échantillon suffisent, pour aller au-delà (dans le temps), cela ne suffit pas". L'étude de Séralini a duré deux ans, sur des groupes comptant au départ 10 rats mâles et 10 rats femelles.
"On n'a pas besoin d'utiliser des OGM pour montrer que cette souche de rats a une mortalité forte avec l'âge, on le sait", a ajouté l'ancien chercheur.
Alain Paris, chercheur à l'INRA, spécialiste en toxicologie et invité par l'AFBV, a également fait part de ses réserves sur cette étude.
Il a notamment insisté sur la différence entre les études réglementaires produites par les industriels pour faire homologuer les OGM et les études menées par des scientifiques.
"Dans le premier cas, on veut montrer qu'il n'y a pas de différence radicale entre une plante OGM et son équivalent non OGM: c'est seulement un critère statistique qui est en jeu et on cherche un signe qui alerterait sur une éventuelle toxicité", a-t-il expliqué.
Dans une étude scientifique, "les chercheurs partent d'un jeu d'hypothèses que l'expérience va vérifier ou infirmer", a poursuivi Alain Paris, selon qui "on ne retrouve pas cette démarche dans l'étude de Séralini".
ces/chc/bma
"Si nous pensons que la procédure d'évaluation des OGM est tout à fait correcte, nous pensons aussi que les tests toxicologiques peuvent être améliorés, au vu des nouvelles méthodes et analyses disponibles en 2012", a déclaré Marc Fellous, le président de l'AFBV, lors d'une conférence de presse.
L'AFBV, qui défend la recherche sur les OGM et leur utilisation, a réitéré ses critiques contre l'étude controversée du Pr Gilles-Eric Séralini, qui estime avoir démontré les effets cancérigènes et de surmortalité d'un maïs OGM (NK 603) sur des rongeurs.
Marc Fellous a affirmé "sa profonde confiance dans l'expertise collective" des agences sanitaires saisies de ce dossier.
L'Agence sanitaire européenne (EFSA) a demandé jeudi à Gilles-Eric Séralini de lui fournir des informations complémentaires sur son étude, estimant que dans le cas contraire, il était "peu probable que l'étude se révèle fiable, valide et de bonne qualité".
L'AFBV a repris des critiques formulées par de nombreux scientifiques depuis la sortie de l'étude le 19 septembre: taille trop réduite des échantillons, souche de rats développant des tumeurs en vieillissant, manque d'informations sur la composition de l'alimentation donnée aux rats, non-communication des données brutes.
Insistant sur les conditions d'une expérimentation, Marc Fellous a expliqué que "pour 90 jours, 10 rats dans un échantillon suffisent, pour aller au-delà (dans le temps), cela ne suffit pas". L'étude de Séralini a duré deux ans, sur des groupes comptant au départ 10 rats mâles et 10 rats femelles.
"On n'a pas besoin d'utiliser des OGM pour montrer que cette souche de rats a une mortalité forte avec l'âge, on le sait", a ajouté l'ancien chercheur.
Alain Paris, chercheur à l'INRA, spécialiste en toxicologie et invité par l'AFBV, a également fait part de ses réserves sur cette étude.
Il a notamment insisté sur la différence entre les études réglementaires produites par les industriels pour faire homologuer les OGM et les études menées par des scientifiques.
"Dans le premier cas, on veut montrer qu'il n'y a pas de différence radicale entre une plante OGM et son équivalent non OGM: c'est seulement un critère statistique qui est en jeu et on cherche un signe qui alerterait sur une éventuelle toxicité", a-t-il expliqué.
Dans une étude scientifique, "les chercheurs partent d'un jeu d'hypothèses que l'expérience va vérifier ou infirmer", a poursuivi Alain Paris, selon qui "on ne retrouve pas cette démarche dans l'étude de Séralini".
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