Nāhiti innovation days, "trois jours de bouillonnement"


TAHITI, le 22 octobre 2024 - L’Université de la Polynésie française accueille pendant trois jours les Nāhiti Innovation Days, un cycle de rencontres, conférences et tables rondes ainsi qu’un village de l’innovation. L’inauguration a eu lieu ce mardi matin.
 
Le projet Nāhiti (Nouvelles Approches pour l’Innovation et la Technologie dans les îles de Polynésie française) est une initiative collaborative visant à structurer l’écosystème d’innovation au Fenua. Lancée en 2023, il s’adresse à une large communauté, des étudiants aux entrepreneurs en passant par les chercheurs, et valorise les innovations frugales et savoir-faire traditionnels. Remarqué pour son originalité, ce projet est lauréat du plan d’Innovation outre-mer dans le cadre de France 2030.
 
Depuis son lancement, il a déjà franchi plusieurs étapes clés avec par exemple la création du Pôle Étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (ou Pépite qui compte déjà 120 inscrits) ou encore le programme Polynnov qui consiste en un soutien intensif de deux ans pour 15 porteurs de projets innovants sur deux promotions. Les Nāhiti Innovation Days sont une action de plus. Ils ont été inaugurés ce mardi à l’Université de la Polynésie française (UPF).
 
Entrepreneurs, chercheurs, étudiants, investisseurs… sont réunis pour trois jours autour de conférences, ateliers et tables rondes pour répondre à une problématique d’importance, à savoir : “Comment faciliter l'émergence des projets innovants en Polynésie et les accompagner à chaque stade de leur développement ?” La première journée aura pour thème : de l’idée au concept, la deuxième : financement et croissance et la dernière : export et transfert.
 
Étienne de la Fouchardière, secrétaire général adjoint du haut-commissariat de la République en Polynésie française, s’est exprimé lors de l’inauguration, revenant sur les actions déjà en cours et espérant “trois jours de bouillonnement”.
 
Nāhiti est porté par un consortium (Résipol) réunissant des acteurs de la recherche, des entreprises mais aussi des institutions locales. Secteurs publics et privés travaillent main dans la main pour développer un portefeuille de projets d’envergure. Patrick Capolsini, président de l’UPF, a reconnu que l’aspect innovant n’avait pas été jusqu’alors assez pris en compte dans les laboratoires de l’établissement et qu’il y avait urgence à s’y intéresser. Dans cette dynamique, une communauté convaincue et motivée est née. Elle est en ordre de marche.
 

Laura a créé la marque Côte ouest 987 qui recycle les toiles de kite destinée à l’enfouissement. C’est une belle matière, toujours très colorée, qu’il serait dommage de jeter !”, explique-t-elle. Elle crée des sacs banane par exemple ou des pochettes après avoir lavé et séché les toiles.
 
 

Natura’l met les déchets agricoles au service de la construction. Les premiers tests ont d’ores et déjà été réalisés et sont concluants. La start-up, lancée par Kahaia Balderanis, va désormais breveter son processus avant de déployer la matière (des fibres de bananiers et cocotiers).
 

Kay Rayee est la directrice et fondatrice de Kado 360, organisme de formation spécialisé dans l'accompagnement des RH dans le télétravail et l'e-learning. Elle propose des formations sur l’intelligence artificielle et se lance dans un projet d’accompagnement d’automatisation des tâches quotidiennes.
 

Rédigé par Delphine Barrais le Mardi 22 Octobre 2024 à 16:51 | Lu 1247 fois