Le directeur de la prison, Yannick Massard (à droite), le directeur technique de la prison, Wallace Sandford et les dirigeants de l'entreprise Technival.
FA'A'A, le 25 novembre 2016 - Installée par Technival en novembre 2015, la machine à compost de la prison, présentée à l'occasion de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) 2016, permet de recycler les aliments et de les transformer en engrais. Pour la prison, c'est un gain de temps mais surtout d'argent, puisque l'engrais fabriqué va directement dans le fa'a'apu, le garde-manger des détenus.
Sur les hauteurs de la prison, des hommes en tenues orange creusent et retournent la terre. Autour d'eux, d'immenses pieds de tomates comptent de nombreux fruits verts. Les choux poussent à leurs pieds. Autour, les arbres fruitiers se comptent par dizaines : ananas, bananes ou papayes le fa'a'apu de la prison de Nuutania est bien garni. Chaque jour, des détenus viennent y travailler la terre, ramasser les légumes et récolter les fruits. Ces denrées alimentaires sont ensuite envoyées dans les cuisines de l'établissement pénitentiaire et servent aux repas des pensionnaires.
En tout, 800 repas journaliers sont servis aux 400 détenus de Nuutania. Les déchets sont de ce fait importants. Et notamment les déchets organiques. Engagée dans une logique éco-responsable, la prison s'est dotée d'une machine qui permet de transformer les restes de nourriture et les déchets de cuisines en compost en 24h. "Cette initiative est une proposition de Technival, précise le directeur de la prison, Yannick Massard. C'est une proposition gagnant/gagnant. Cette machine répond aux attentes de la prison pour gérer plus intelligemment les déchets alimentaires." Les restes des repas sont mis directement dans la machine, où ils sont mélangés et chauffés. Les bactéries travaillent à plus de 70 degrés Celsius. Au bout de 24 heures, il ressort de la machine une poudre noire, semblable à du marc de café.
MOINS DE PESTICIDES UTILISÉS
Une fois fabriqué, le compost est stocké dans des sacs avant d'être dispersé dans le potager de la prison. Cet engrais permet d'enrichir le sol pour mieux faire pousser. "Nous n'utilisions presque plus de pesticides, précise Céline Schmidt responsable du service financier et administratif de la prison. Nous sommes obligés d'en utiliser une fois par semaine pour les insectes mais c'est en tout cas beaucoup moins que ce qui était utilisé avant. Tous les légumes frais de la prison sortent d'ici. Huit hectares de la vallée sont utilisés, on cultive des salades, des tomates, des concombres, des choux… Une dizaine de détenus travaillent ici. Il y aussi des formations dans l'agriculture, le maraîchage et l'apiculture qui sont dispensées. "
Ce fa'a'apu permet à des détenus de découvrir les plaisirs de l'agriculture et de mieux se préparer à la sortie. Depuis qu'ils dispersent l'engrais fabriqué avec leurs propres déchets, ils ont aussi pris conscience de l'intérêt de faire un fa'a'apu sain, pour avoir un esprit et un corps sains.
Sur les hauteurs de la prison, des hommes en tenues orange creusent et retournent la terre. Autour d'eux, d'immenses pieds de tomates comptent de nombreux fruits verts. Les choux poussent à leurs pieds. Autour, les arbres fruitiers se comptent par dizaines : ananas, bananes ou papayes le fa'a'apu de la prison de Nuutania est bien garni. Chaque jour, des détenus viennent y travailler la terre, ramasser les légumes et récolter les fruits. Ces denrées alimentaires sont ensuite envoyées dans les cuisines de l'établissement pénitentiaire et servent aux repas des pensionnaires.
En tout, 800 repas journaliers sont servis aux 400 détenus de Nuutania. Les déchets sont de ce fait importants. Et notamment les déchets organiques. Engagée dans une logique éco-responsable, la prison s'est dotée d'une machine qui permet de transformer les restes de nourriture et les déchets de cuisines en compost en 24h. "Cette initiative est une proposition de Technival, précise le directeur de la prison, Yannick Massard. C'est une proposition gagnant/gagnant. Cette machine répond aux attentes de la prison pour gérer plus intelligemment les déchets alimentaires." Les restes des repas sont mis directement dans la machine, où ils sont mélangés et chauffés. Les bactéries travaillent à plus de 70 degrés Celsius. Au bout de 24 heures, il ressort de la machine une poudre noire, semblable à du marc de café.
MOINS DE PESTICIDES UTILISÉS
Une fois fabriqué, le compost est stocké dans des sacs avant d'être dispersé dans le potager de la prison. Cet engrais permet d'enrichir le sol pour mieux faire pousser. "Nous n'utilisions presque plus de pesticides, précise Céline Schmidt responsable du service financier et administratif de la prison. Nous sommes obligés d'en utiliser une fois par semaine pour les insectes mais c'est en tout cas beaucoup moins que ce qui était utilisé avant. Tous les légumes frais de la prison sortent d'ici. Huit hectares de la vallée sont utilisés, on cultive des salades, des tomates, des concombres, des choux… Une dizaine de détenus travaillent ici. Il y aussi des formations dans l'agriculture, le maraîchage et l'apiculture qui sont dispensées. "
Ce fa'a'apu permet à des détenus de découvrir les plaisirs de l'agriculture et de mieux se préparer à la sortie. Depuis qu'ils dispersent l'engrais fabriqué avec leurs propres déchets, ils ont aussi pris conscience de l'intérêt de faire un fa'a'apu sain, pour avoir un esprit et un corps sains.
En chiffres
La machine en action.
- 200, soit en kilogrammes le poids de déchets par jour à la prison ; ce qui représente 73 tonnes de déchets par an.
- 20, soit en kilogrammes, la masse de compost créée par jour avec les 200 kilos de déchets.
- 4,8 millions, en francs, la somme économisée par an sur la partie du budget consacré à la nourriture.
- 20, soit en kilogrammes, la masse de compost créée par jour avec les 200 kilos de déchets.
- 4,8 millions, en francs, la somme économisée par an sur la partie du budget consacré à la nourriture.
" Quand je serai sorti, je ferai un fa'a'apu à mon tour"
Parole à un des détenus qui travaille dans le fa'a'apu.
"Je travaille dans le fa'a'apu depuis six mois. J'aime bien travailler ici car il y des fruits et des légumes, j'aime bien les voir pousser. Je fais tout dans le fa'a'apu : le traitement du sol avant de planter, récolter les fruits… Je travaille ici tous les jours. Avant, j'avais déjà travaillé dehors, mais avec cette expérience, je me suis amélioré. C'est bon pour moi et pour ma préparation à la sortie. Quand je serai sorti, je ferai un fa'a'apu à mon tour car c'est très important de cultiver la terre. Je ne sais pas si je pourrai retrouver un travail car il n'y en a pas beaucoup donc avoir un petit jardin ce sera déjà bien."
"Je travaille dans le fa'a'apu depuis six mois. J'aime bien travailler ici car il y des fruits et des légumes, j'aime bien les voir pousser. Je fais tout dans le fa'a'apu : le traitement du sol avant de planter, récolter les fruits… Je travaille ici tous les jours. Avant, j'avais déjà travaillé dehors, mais avec cette expérience, je me suis amélioré. C'est bon pour moi et pour ma préparation à la sortie. Quand je serai sorti, je ferai un fa'a'apu à mon tour car c'est très important de cultiver la terre. Je ne sais pas si je pourrai retrouver un travail car il n'y en a pas beaucoup donc avoir un petit jardin ce sera déjà bien."