Nuutania : le "coup de chaud" de quatre détenus lundi soir


A proximité de la prison de Nuutania lundi soir, la circulation était interdite le temps que les négociations entre les autorités et les quatre "mutins" aboutissent.
FAA'A, le 16 juin 2015. Après six heures de négociations avec la direction de la prison et un médecin psychiatre, deux prisonniers sont retournés dans leur cellule et deux autres ont été conduits à l'hôpital psychiatrique. Parmi eux se trouvait Ben Benacek, connu pour être le premier braqueur polynésien.


Il était 17 heures lundi soir quand quatre détenus ont été repérés sur le mur d'enceinte de Nuutania. Ils se sont retrouvés sur un des parapets du deuxième étage du centre détention après avoir refusé de rejoindre leurs cellules après la promenade du jour. Sur ce petit balcon à 8 mètres du sol, les quatre hommes dont Ben Benacek, connu pour être le premier braqueur polynésien à s'en être pris à la banque de Polynésie de Papara le 25 octobre 2000.

Des gendarmes sont alors aussitôt déployés autour de la maison d'arrêt et des négociations commencent entre les quatre détenus, la direction de la maison d'arrêt et un médecin psychiatre. Après six heures de discussions, les quatre prisonniers abandonnent leur projet non sans avoir dénoncé par cette action leurs conditions de détention dans cette prison connue pour être la pire de France avec une surpopulation dépassant les 300%. Aujourd’hui, à Nuutania on compte plus de 400 détenus pour une capacité de 165 places. Elle fait partie des prisons les plus vétustes et les plus peuplées de France.

Le temps de cette "occupation", un important dispositif de la brigade mobile de la gendarmerie était déployé sur place pour sécuriser les lieux. Aucun véhicule ne pouvait circuler sans autorisation et l’ensemble du personnel de la prison était retenu sur place. De l’extérieur, les quelques badauds présents sur le site ont pu percevoir les cris et les chants de quelques détenus.

Au terme des longues négociations, jusque tard dans la soirée, avec le chef de la surveillance, la directrice adjointe de Nuutania et le médecin en psychiatrie, deux de ces réfractaires ont regagné leur cellule, pendant que les deux autres ont été conduits à l'hôpital psychiatrique du CHPF du Taaone. Ben Benacek fait partie de ces deux détenus.

Les quatre hommes seront entendus par les gendarmes afin de déterminer comment a été monté leur projet et quels étaient leurs objectifs précis. Ils pourraient être mis en examen pour tentative d'évasion

Rédigé par M.T et C.T le Mardi 16 Juin 2015 à 09:22 | Lu 2033 fois