Nuutania : le combat des anciens en faveur des élèves surveillants


Karl Manutahi, le délégué régional du syndicat FO Pénitentiaire Polynésie française.
FAAA, 23 novembre 2015 - Le syndicat FO Pénitentiaire tente d’obtenir de l’administration centrale la prise en charge des billets d’avion pour les 171 élèves surveillants de la session 2015 qui doivent poursuivre leur formation à Agen, en métropole à partir de février prochain.

Le syndicat FO Pénitentiaire annonce avoir multiplié les démarches pour permettre la prise en charge des frais de transport des élèves surveillants issus du concours déconcentré organisé en Polynésie afin de pourvoir les 171 nouveaux postes créés avec l'ouverture du centre pénitentiaire de Papeari, en octobre 2016.

En septembre dernier, l’administration pénitentiaire avait informé les candidats admissibles au concours de recrutement qu’en cas de réussite leur billet d’avion pour la métropole ne serait pas pris en charge.

La liste des 144 candidats admis au concours pour le recrutement de surveillants des services pénitentiaire pour la session 2015 est publiée depuis le 16 novembre dernier. Avec les 17 postes réservés aux auxiliaires de police ou de gendarmerie et les 10 ouverts aux handicapés, c’est 171 élèves surveillants en tout qui doivent intégrer en février prochain l'École nationale de l’administration pénitentiaire (ÉNAP), à Agen. Leur formation les occupera pendant huit mois avant leur éventuelle titularisation.

"Nous partons du principe que depuis 1995, les frais de transport ont toujours été pris en charge. Aujourd’hui, on est dans l’incompréhension totale", insiste Karl Manutahi, le délégué régional du syndicat FO Pénitentiaire Polynésie française. "On souhaite qu’il y ait une dérogation. L’Etat fait un effort pour soutenir le régime de solidarité. Ne peut-il pas aussi faire un effort pour ces jeunes ?"

Le 19 novembre dernier, l’information a été transmise au syndicat de possibles prises en charge partielles des frais de transport, soit sur le fonds de la continuité territoriale, sous réserve que l’éligibilité des candidats ; soit via une convention de prêt avec l’ÉNAP.

Lors de ce séjour en métropole, ces élèves doivent notamment effectuer un stage de mise en situation, dans un centre pénitentiaire métropolitain pendant deux mois. Se pose alors la question de leur hébergement, de même que celle de leur affiliation à la Sécurité sociale, pendant toute la durée de leur formation. Tous ces "sujets de préoccupations" ont également été soulevés par la centrale FO Pénitentiaire et sont en attente de réponse de la part de la direction de l’administration pénitentiaire. "Sur les réseaux sociaux, on constate que les candidats sont anxieux", insiste Karl Manutahi. "Nous voulons leur dire : Ayez confiance ! On s’occupe de vous".

Les 171 surveillants issus de ce recrutement par concours déconcentré seront, à l’issue de leur formation en métropole, en octobre 2016, affectés au nouveau centre carcéral de Papeari ou à la maison d’arrêt de Faa’a-Nuutania, en fonction des postes disponibles.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 23 Novembre 2015 à 14:12 | Lu 13246 fois