Nuku Hiva, le 2 décembre 2024 - Débutée il y a un an et demi, la mission État-Pays de valorisation des déchets verts du Fenua se poursuit dans les archipels, et notamment aux Marquises. L’objectif est principalement de limiter les importations d’engrais chimiques en utilisant toutes les ressources locales disponibles.
Dans le cadre de sa mission de valorisation des matières organiques au sein de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), et en partenariat avec l’Agence de la transition écologique nationale, Coralie Deniot, chargée de projets du pôle innovation de la CAPL, est actuellement aux Marquises.
Pendant trois ans, la jeune femme a pour tâche de se rendre dans tous les archipels du Fenua pour y rencontrer les acteurs concernés et intéressés par la gestion de biodéchets (ménagers, restes alimentaires, déchets verts, compostage, effluents d’élevage agricole, déchets carnés…).
“L'objectif de cette mission est de faire un état des lieux de tous les gisements de matières organiques en Polynésie française et d’en avoir les quantités précises pour voir ce qui peut être fait avec”, explique Coralie Deniot. “Le but ultime étant de réduire les importations d'engrais chimiques et d'utiliser au maximum les ressources locales. On produit énormément de matières organiques : des fientes de volaille, du lisier de cochon, des déchets de poisson, des déchets verts... Tout ça, c'est de la matière organique qu'on peut valoriser et qui peut remplacer en partie les engrais et aussi éventuellement la nourriture animale.”
“Qui dit petite échelle, dit bon sens”
En l’espace d’une semaine à Nuku Hiva, Coralie Deniot a rencontré les autorités de l’archipel, les responsables de la future scierie, les agriculteurs, les éleveurs ou encore et les intervenants du lycée agricole des Marquises.
“Finalement, là où il y a le plus de déchets organiques et le plus de gaspillage, c’est à Tahiti où l’on peut voir de gros élevages de cochons avec beaucoup de lisier ou encore de gros élevages de poules avec beaucoup de fientes, qui sont éloignés des agriculteurs et qui ont donc des difficultés à aller épandre leurs déchets”, explique la chargée de projet. “Ce que je constate dans les archipels, en revanche, et notamment aux Marquises, c’est que les choses sont bien faites. Car qui dit petite échelle, dit bon sens. Il y a peu de gaspillage car tout est donné aux chiens ou aux cochons, par exemple. Puis les matières végétales sont bien remises au sol. Et comme il n’y a pas de grosses entreprises, il n’y a pas de gros gisements.”
Cependant, avec l’ouverture en début d’année prochaine à Nuku Hiva de la plus grande scierie de l’archipel, la quantité de déchets organiques (chutes de bois découpées et broyées, écorces, plaquettes en vrac) devrait considérablement augmenter dans la capitale marquisienne.
“En effet, nous travaillons ensemble avec les intervenants de la future scierie pour voir ce qu’on pourra faire de ces déchets”, indique Coralie Deniot. “Ça peut être du compostage ou, pour tout ce qui est en bois, du paillage pour les élevages, même s’il est vrai que les élevages de Nuku Hiva étant à petite échelle, les gens le font d’eux-mêmes. Mais il y a aussi d’autres pistes à venir.”
Une centrale biomasse toujours en projet
La commune de Nuku Hiva s’est engagée à récupérer les déchets de bois de la scierie pour les recycler. En effet, depuis 2021, date à laquelle la Société d’exploitation de bois marquisienne (SEBM) a remporté l’appel d’offres pour exploiter les pins de Toovii à Nuku Hiva, la communauté de communes des îles Marquises (Codim) réfléchit à un projet de centrale biomasse afin de produire de l’électricité à partir des déchets de la scierie. Un projet correspondant à une économie circulaire à faible émission de carbone parfaitement adapté à l’île de Nuku Hiva, mais qui, malheureusement, n’en est qu’à l’étude de faisabilité, alors que la scierie sera inaugurée début janvier 2025.
D’ici un an et demi, les travaux de Coralie Deniot, donneront lieu à une cartographie des gisements organiques de toute la Polynésie qui sera notamment mise en ligne sur le site https://www.tefenua.gov.pf.
Ainsi, les données seront publiques et permettront aux entrepreneurs, aux agriculteurs et aux éleveurs notamment, de se mettre en contact pour réutiliser, recycler et valoriser les matières organiques produites localement par les uns et les autres et ainsi limiter les importations inutiles.
Dans le cadre de sa mission de valorisation des matières organiques au sein de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), et en partenariat avec l’Agence de la transition écologique nationale, Coralie Deniot, chargée de projets du pôle innovation de la CAPL, est actuellement aux Marquises.
Pendant trois ans, la jeune femme a pour tâche de se rendre dans tous les archipels du Fenua pour y rencontrer les acteurs concernés et intéressés par la gestion de biodéchets (ménagers, restes alimentaires, déchets verts, compostage, effluents d’élevage agricole, déchets carnés…).
“L'objectif de cette mission est de faire un état des lieux de tous les gisements de matières organiques en Polynésie française et d’en avoir les quantités précises pour voir ce qui peut être fait avec”, explique Coralie Deniot. “Le but ultime étant de réduire les importations d'engrais chimiques et d'utiliser au maximum les ressources locales. On produit énormément de matières organiques : des fientes de volaille, du lisier de cochon, des déchets de poisson, des déchets verts... Tout ça, c'est de la matière organique qu'on peut valoriser et qui peut remplacer en partie les engrais et aussi éventuellement la nourriture animale.”
“Qui dit petite échelle, dit bon sens”
En l’espace d’une semaine à Nuku Hiva, Coralie Deniot a rencontré les autorités de l’archipel, les responsables de la future scierie, les agriculteurs, les éleveurs ou encore et les intervenants du lycée agricole des Marquises.
“Finalement, là où il y a le plus de déchets organiques et le plus de gaspillage, c’est à Tahiti où l’on peut voir de gros élevages de cochons avec beaucoup de lisier ou encore de gros élevages de poules avec beaucoup de fientes, qui sont éloignés des agriculteurs et qui ont donc des difficultés à aller épandre leurs déchets”, explique la chargée de projet. “Ce que je constate dans les archipels, en revanche, et notamment aux Marquises, c’est que les choses sont bien faites. Car qui dit petite échelle, dit bon sens. Il y a peu de gaspillage car tout est donné aux chiens ou aux cochons, par exemple. Puis les matières végétales sont bien remises au sol. Et comme il n’y a pas de grosses entreprises, il n’y a pas de gros gisements.”
Cependant, avec l’ouverture en début d’année prochaine à Nuku Hiva de la plus grande scierie de l’archipel, la quantité de déchets organiques (chutes de bois découpées et broyées, écorces, plaquettes en vrac) devrait considérablement augmenter dans la capitale marquisienne.
“En effet, nous travaillons ensemble avec les intervenants de la future scierie pour voir ce qu’on pourra faire de ces déchets”, indique Coralie Deniot. “Ça peut être du compostage ou, pour tout ce qui est en bois, du paillage pour les élevages, même s’il est vrai que les élevages de Nuku Hiva étant à petite échelle, les gens le font d’eux-mêmes. Mais il y a aussi d’autres pistes à venir.”
Une centrale biomasse toujours en projet
La commune de Nuku Hiva s’est engagée à récupérer les déchets de bois de la scierie pour les recycler. En effet, depuis 2021, date à laquelle la Société d’exploitation de bois marquisienne (SEBM) a remporté l’appel d’offres pour exploiter les pins de Toovii à Nuku Hiva, la communauté de communes des îles Marquises (Codim) réfléchit à un projet de centrale biomasse afin de produire de l’électricité à partir des déchets de la scierie. Un projet correspondant à une économie circulaire à faible émission de carbone parfaitement adapté à l’île de Nuku Hiva, mais qui, malheureusement, n’en est qu’à l’étude de faisabilité, alors que la scierie sera inaugurée début janvier 2025.
D’ici un an et demi, les travaux de Coralie Deniot, donneront lieu à une cartographie des gisements organiques de toute la Polynésie qui sera notamment mise en ligne sur le site https://www.tefenua.gov.pf.
Ainsi, les données seront publiques et permettront aux entrepreneurs, aux agriculteurs et aux éleveurs notamment, de se mettre en contact pour réutiliser, recycler et valoriser les matières organiques produites localement par les uns et les autres et ainsi limiter les importations inutiles.