Capture d'écran du site internet http://www.ciguatera-online.com
PAPEETE, le 5 décembre 2017. Après dix cas d'intoxications à la ciguatera, dont quatre cas "sévères" depuis début novembre, les autorités recommandent de ne pas consommer tous les produits marins pêchés dans les baies de Hatiheu et de Anaho, à Nuku Hiva.
Dès le 9 novembre, le hakaiki de Nuku Hiva, Benoit Kautai, mettait en garde contre la consommation des produits pêchés dans les baies de Hatiheu et de Anaho, à Nuku Hiva. Dans un communiqué, le maire précisait qu'aucun produit de la mer issu de cette zone ne devait être consommé. Il mettait ainsi en avant les "produits marins incriminés : poissons, bénitiers, oursins..."
"La survenue de 10 cas groupés, dont quatre sévères, début novembre, a confirmé la potentielle gravité des intoxications et la difficulté à les prendre en charge par l'infirmerie locale, à distance de l'hôpital de Taiohae" a précisé lundi sur sa page Facebook la Direction des ressources marines et minières qui précise que "le risque de décès existe du fait de fortes concentrations de toxines dans l'environnement marin et de l'isolement géographique de cette zone".
Chaque année, 350 cas de ciguatéra sont officiellement recensés au fenua. Mais ce chiffre est loin de la réalité. Ces chiffres sont connus grâce au site internet ciguatera-online, lancé en 2015. Il permet aux infirmiers, médecins, pêcheurs ou "simples" consommateur de poissons de faire une déclaration en ligne lorsqu'il y a un cas de ciguatéra. Ce chiffre pourrait en effet être multiplié par deux à cinq pour décrire la situation réelle.
En Polynésie, on a des taux d'incidence importants. Le nombre de personnes touchées par la ciguatéra nous place en effet dans le trio de tête des pays au monde les plus touchés par ce type d'intoxication.
Dans les îles, où le poisson est un des principaux mets, certains habitants enchainent les intoxications à la ciguatéra, ce qui peut sur le long terme être très invalidant car ils peuvent développer des formes chroniques.
Dès le 9 novembre, le hakaiki de Nuku Hiva, Benoit Kautai, mettait en garde contre la consommation des produits pêchés dans les baies de Hatiheu et de Anaho, à Nuku Hiva. Dans un communiqué, le maire précisait qu'aucun produit de la mer issu de cette zone ne devait être consommé. Il mettait ainsi en avant les "produits marins incriminés : poissons, bénitiers, oursins..."
"La survenue de 10 cas groupés, dont quatre sévères, début novembre, a confirmé la potentielle gravité des intoxications et la difficulté à les prendre en charge par l'infirmerie locale, à distance de l'hôpital de Taiohae" a précisé lundi sur sa page Facebook la Direction des ressources marines et minières qui précise que "le risque de décès existe du fait de fortes concentrations de toxines dans l'environnement marin et de l'isolement géographique de cette zone".
Chaque année, 350 cas de ciguatéra sont officiellement recensés au fenua. Mais ce chiffre est loin de la réalité. Ces chiffres sont connus grâce au site internet ciguatera-online, lancé en 2015. Il permet aux infirmiers, médecins, pêcheurs ou "simples" consommateur de poissons de faire une déclaration en ligne lorsqu'il y a un cas de ciguatéra. Ce chiffre pourrait en effet être multiplié par deux à cinq pour décrire la situation réelle.
En Polynésie, on a des taux d'incidence importants. Le nombre de personnes touchées par la ciguatéra nous place en effet dans le trio de tête des pays au monde les plus touchés par ce type d'intoxication.
Dans les îles, où le poisson est un des principaux mets, certains habitants enchainent les intoxications à la ciguatéra, ce qui peut sur le long terme être très invalidant car ils peuvent développer des formes chroniques.
La ciguatéra c’est quoi ?
La ciguatéra c’est une intoxication alimentaire par un poisson ou un invertébré marin (oursins, bénitiers, troca). Ceux-ci, alors qu’ils paraissent frais à l’œil nu, sont rendus toxiques par une toxine. La toxine est issue chez les poissons d’une micro-algue (le dinoflagellé Gambierdiscus), chez les invertébrés d’une cyanobactérie. Concrètement les poissons ou invertébrés s’infectent comme suit : une agression d’origine naturelle (cyclone, houle violente) ou humaine (pollution, travaux, échouage) détruit le corail. Une fois le corail détruit, une algue visible à l’œil nu s’installe. Puis arrive Gambierdiscus la productrice de toxine. Elle est invisible à l’œil nu. Les poissons ou les invertébrés mangent le corail plein de toxine. L’homme mange les poissons ou les invertébrés intoxiqués et tombent malades. La ciguatéra évolue dans le temps et dans l’espace en fonction des agressions et des reconstructions du corail. D’où l’intérêt d’avoir en temps réel ou presque une carte qui situe les zones à ciguatéra.