Tahiti, le 30 juin 2020 - Huit étudiants polynésiens inscrits aux concours des grandes écoles enchaînent les nuits blanches depuis le 26 juin. Pour garantir le secret et la sécurité des sujets, ils sont obligés de passer les épreuves aux heures de métropole, et donc en pleine nuit. Une difficulté supplémentaire pour les candidats à ces concours, déjà considérés comme parmi les plus élitistes.
Pendant 15 jours, les étudiants polynésiens des classes préparatoires aux grandes écoles ne vont pas beaucoup dormir. S’ils vont bien enchaîner des nuits blanches, ce n’est pas pour sortir en boîte de nuit ou pour boire un verre en cette fin d’année scolaire, mais pour plancher sur les difficiles épreuves de maths, de physique-chimie, etc. pour tenter d’intégrer l’élite des grandes écoles françaises. En effet, faute de pouvoir passer les épreuves de Centrale, des Mines, de Supélec… en horaires décalés, ils sont forcés à l’insomnie.
"Ce sont des concours très difficiles, c’est très fatigant de passer toutes les épreuves de nuit. On parle beaucoup d’égalité des chances, mais ce n’est pas vraiment le cas", déplore la mère d’une candidate.
"C’est sûr que ce n’est pas une situation évidente pour les candidats (…). Mais ces écoles sont très soucieuses de garantir la sécurité de leur concours et d’éviter tout risque de fraude ou de fuite (…). Chaque école fixe ses propres règles", souligne Julien Fontaine, directeur des examens, des certifications professionnelles et des concours (DEC), au vice-rectorat de Polynésie française. Avant de poursuivre, "ces concours ne sont organisés en Polynésie française que depuis la session 2019 et pour le moment les épreuves se déroulent en simultané avec la métropole, comme dans l'ensemble des centres ouverts en outre-mer. Ces organisations font l'objet chaque année d'une convention entre le vice-rectorat et chacun des établissements d'enseignement supérieur responsables de ces concours".
Pendant 15 jours, les étudiants polynésiens des classes préparatoires aux grandes écoles ne vont pas beaucoup dormir. S’ils vont bien enchaîner des nuits blanches, ce n’est pas pour sortir en boîte de nuit ou pour boire un verre en cette fin d’année scolaire, mais pour plancher sur les difficiles épreuves de maths, de physique-chimie, etc. pour tenter d’intégrer l’élite des grandes écoles françaises. En effet, faute de pouvoir passer les épreuves de Centrale, des Mines, de Supélec… en horaires décalés, ils sont forcés à l’insomnie.
"Ce sont des concours très difficiles, c’est très fatigant de passer toutes les épreuves de nuit. On parle beaucoup d’égalité des chances, mais ce n’est pas vraiment le cas", déplore la mère d’une candidate.
"C’est sûr que ce n’est pas une situation évidente pour les candidats (…). Mais ces écoles sont très soucieuses de garantir la sécurité de leur concours et d’éviter tout risque de fraude ou de fuite (…). Chaque école fixe ses propres règles", souligne Julien Fontaine, directeur des examens, des certifications professionnelles et des concours (DEC), au vice-rectorat de Polynésie française. Avant de poursuivre, "ces concours ne sont organisés en Polynésie française que depuis la session 2019 et pour le moment les épreuves se déroulent en simultané avec la métropole, comme dans l'ensemble des centres ouverts en outre-mer. Ces organisations font l'objet chaque année d'une convention entre le vice-rectorat et chacun des établissements d'enseignement supérieur responsables de ces concours".
Des horaires aménagés
Julien Fontaine, directeur des examens, des certifications professionnelles et des concours (DEC), au vice-rectorat de Polynésie française.
Si la possibilité de pouvoir passer les épreuves au fenua est déjà une belle première étape pour les jeunes Polynésiens et leur évite de se déplacer en métropole, le directeur n’exclut toutefois pas d’autres avancées, à l’image de ce qui a pu être mis en place pour certains concours.
"Nous organisons depuis 2018 le concours d’entrée dans les écoles d’ingénieurs de la filière Physique-Technologie (Banque PT), auquel se présentent cette année 17 étudiants du lycée du Diadème en classe préparatoire scientifique. Pour ce concours, un aménagement horaire a pu être convenu au fil du temps pour permettre aux candidats polynésiens de composer entre 14 heures et minuit", précise Julien Fontaine.
Néanmoins, ces aménagements sont à étudier au cas par cas afin de voir s’ils apportent une vraie plus-value à certains concours. "Le bénéfice d'une organisation décalée d'une heure ou deux n'assure pas forcément un grand bénéfice, compte tenu du décalage horaire très important, le plus important de la République, entre notre collectivité et la métropole", conclut le directeur. Car effectivement, finir à 4h30 au lieu de 5h30 ou 6 heures du matin ne représente pas forcément un énorme gain pour le rythme de sommeil.
Les jeunes prétendants à Centrale ou aux Mines devront donc encore certainement carburer au café quelques temps !
"Nous organisons depuis 2018 le concours d’entrée dans les écoles d’ingénieurs de la filière Physique-Technologie (Banque PT), auquel se présentent cette année 17 étudiants du lycée du Diadème en classe préparatoire scientifique. Pour ce concours, un aménagement horaire a pu être convenu au fil du temps pour permettre aux candidats polynésiens de composer entre 14 heures et minuit", précise Julien Fontaine.
Néanmoins, ces aménagements sont à étudier au cas par cas afin de voir s’ils apportent une vraie plus-value à certains concours. "Le bénéfice d'une organisation décalée d'une heure ou deux n'assure pas forcément un grand bénéfice, compte tenu du décalage horaire très important, le plus important de la République, entre notre collectivité et la métropole", conclut le directeur. Car effectivement, finir à 4h30 au lieu de 5h30 ou 6 heures du matin ne représente pas forcément un énorme gain pour le rythme de sommeil.
Les jeunes prétendants à Centrale ou aux Mines devront donc encore certainement carburer au café quelques temps !