FESSENHEIM, 18 mars 2014 (AFP) - Des dizaines de militants de Greenpeace se sont introduits mardi de manière spectaculaire dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), pour dénoncer le manque de sécurité des centrales vieillissantes et réclamer une transition énergétique plus ambitieuse.
Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a félicité Greenpeace pour ce "coup d'éclat", qui "met en lumière la fragilité de nos installations nucléaires", selon ce parti qui compte deux membres au gouvernement.
Arrivés en camion, une soixantaine de militants de quatorze nationalités différentes, selon Greenpeace, ont pu escalader les barrières du site à l'aide d'échelles, peu avant six heures du matin. Plusieurs sont parvenus à déployer des banderoles sur le dôme de protection d'un des deux réacteurs de la centrale, proclamant "Stop risking Europe" (Arrêtez de faire courir des risques à l'Europe).
En tout, 56 personnes ont participé à cette action, dont "une quarantaine ont réussi à entrer en zone protégée", selon le ministère de l'Intérieur.
Selon EDF, si les militants ont été évacués sans recours à la force, trois d'entre eux "se sont toutefois blessés lors de leur opération médiatique".
La quasi-totalité ont été interpellés, a indiqué Greenpeace à la fin de son opération.
En fin de matinée, alors que les forces de l'ordre maîtrisaient les derniers militants juchés sur le toit de la centrale, les anti-nucléaires ont enfoncé le clou en les narguant depuis cinq zodiacs.
Les treize militants à bord ont déployé une nouvelle banderole sur le canal d'Alsace, à proximité immédiate de la centrale, proclamant "Future is renewable, stop nuclear" (L'avenir est renouvelable, arrêtez le nucléaire"), a constaté l'AFP.
Leur action a pris fin en début d'après-midi. Un camion de la gendarmerie restait posté devant la centrale pour filtrer les entrées.
- Pas d'intrusion dans les bâtiments sensibles -
A la suite de l'intrusion, l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) a mobilisé son centre de crise dès 7H00 du matin et le site a rapidement été bouclé par des gendarmes. Un hélicoptère des forces de l'ordre a survolé le site, tandis qu'un autre hélicoptère, affrété par Greenpeace, évoluait côté allemand non loin de la centrale.
Le directeur de Fessenheim, Thierry Rosso, a insisté sur le fait qu'ils n'étaient pas entrés dans les bâtiments sensibles de l'installation.
L'intrusion a "démontré" qu'il n'est pas possible "d'accéder à la zone la plus importante, à savoir la zone nucléaire, et c'est cela qui est le principal enjeu", a-t-il dit à l'AFP.
Ces événements n'ont eu "aucune conséquence sur la sûreté des installations qui (ont) fonctionné normalement", a souligné EDF.
Par cette action, Greenpeace entendait insister sur "la menace posée par les centrales nucléaires vieillissantes en Europe", dont Fessenheim est "un symbole", selon un porte-parole de l'organisation, Cyrille Cormier.
Greenpeace souhaite "que l'exploitation des réacteurs n'aille pas au-delà de 40 ans et que cette limite soit inscrite en France dans la loi de transition énergétique, et dans le droit européen", a-t-il expliqué.
Greenpeace demande enfin "que la France et l'Allemagne militent en faveur d'un objectif d'énergies renouvelables ambitieux d'ici 2030", à l'occasion du sommet européen qui doit se tenir cette semaine à Bruxelles, a ajouté Cyrille Cormier.
En service depuis 1977 et dotée de deux réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun, Fessenheim est la seule des 19 centrales françaises dont la fermeture a été annoncée par le président François Hollande pour fin 2016.
Le syndicat FNM-CGT a mis en garde contre une fermeture de la centrale de Fessenheim, qui selon lui "conduirait à importer de l'électricité de centrales au charbon Outre-Rhin, pour partie responsables des pics de pollution que nous venons de vivre".
Laurent Raynaud, délégué syndical CGT, s'en est pris de son côté à EELV, jugeant "intolérable" qu'un mouvement membre du gouvernement puisse applaudir une telle action "illégale".
Greenpeace n'en est pas à sa première intrusion dans l'enceinte d'une centrale nucléaire. Les dernières en date avaient donné lieu à des condamnations à six mois de prison avec sursis, comme après l'atterrissage en 2012 d'un parapente à moteur au Bugey (Ain), ou l'intrusion en 2011 de neuf militants à la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube).
Le 9 mars, plusieurs milliers de militants antinucléaires français mais aussi allemands et suisses avaient manifesté sur les ponts du Rhin, à l'occasion du troisième anniversaire de la catastrophe de Fukushima au Japon, réclamant la fermeture "immédiate" de Fessenheim.
Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a félicité Greenpeace pour ce "coup d'éclat", qui "met en lumière la fragilité de nos installations nucléaires", selon ce parti qui compte deux membres au gouvernement.
Arrivés en camion, une soixantaine de militants de quatorze nationalités différentes, selon Greenpeace, ont pu escalader les barrières du site à l'aide d'échelles, peu avant six heures du matin. Plusieurs sont parvenus à déployer des banderoles sur le dôme de protection d'un des deux réacteurs de la centrale, proclamant "Stop risking Europe" (Arrêtez de faire courir des risques à l'Europe).
En tout, 56 personnes ont participé à cette action, dont "une quarantaine ont réussi à entrer en zone protégée", selon le ministère de l'Intérieur.
Selon EDF, si les militants ont été évacués sans recours à la force, trois d'entre eux "se sont toutefois blessés lors de leur opération médiatique".
La quasi-totalité ont été interpellés, a indiqué Greenpeace à la fin de son opération.
En fin de matinée, alors que les forces de l'ordre maîtrisaient les derniers militants juchés sur le toit de la centrale, les anti-nucléaires ont enfoncé le clou en les narguant depuis cinq zodiacs.
Les treize militants à bord ont déployé une nouvelle banderole sur le canal d'Alsace, à proximité immédiate de la centrale, proclamant "Future is renewable, stop nuclear" (L'avenir est renouvelable, arrêtez le nucléaire"), a constaté l'AFP.
Leur action a pris fin en début d'après-midi. Un camion de la gendarmerie restait posté devant la centrale pour filtrer les entrées.
- Pas d'intrusion dans les bâtiments sensibles -
A la suite de l'intrusion, l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) a mobilisé son centre de crise dès 7H00 du matin et le site a rapidement été bouclé par des gendarmes. Un hélicoptère des forces de l'ordre a survolé le site, tandis qu'un autre hélicoptère, affrété par Greenpeace, évoluait côté allemand non loin de la centrale.
Le directeur de Fessenheim, Thierry Rosso, a insisté sur le fait qu'ils n'étaient pas entrés dans les bâtiments sensibles de l'installation.
L'intrusion a "démontré" qu'il n'est pas possible "d'accéder à la zone la plus importante, à savoir la zone nucléaire, et c'est cela qui est le principal enjeu", a-t-il dit à l'AFP.
Ces événements n'ont eu "aucune conséquence sur la sûreté des installations qui (ont) fonctionné normalement", a souligné EDF.
Par cette action, Greenpeace entendait insister sur "la menace posée par les centrales nucléaires vieillissantes en Europe", dont Fessenheim est "un symbole", selon un porte-parole de l'organisation, Cyrille Cormier.
Greenpeace souhaite "que l'exploitation des réacteurs n'aille pas au-delà de 40 ans et que cette limite soit inscrite en France dans la loi de transition énergétique, et dans le droit européen", a-t-il expliqué.
Greenpeace demande enfin "que la France et l'Allemagne militent en faveur d'un objectif d'énergies renouvelables ambitieux d'ici 2030", à l'occasion du sommet européen qui doit se tenir cette semaine à Bruxelles, a ajouté Cyrille Cormier.
En service depuis 1977 et dotée de deux réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun, Fessenheim est la seule des 19 centrales françaises dont la fermeture a été annoncée par le président François Hollande pour fin 2016.
Le syndicat FNM-CGT a mis en garde contre une fermeture de la centrale de Fessenheim, qui selon lui "conduirait à importer de l'électricité de centrales au charbon Outre-Rhin, pour partie responsables des pics de pollution que nous venons de vivre".
Laurent Raynaud, délégué syndical CGT, s'en est pris de son côté à EELV, jugeant "intolérable" qu'un mouvement membre du gouvernement puisse applaudir une telle action "illégale".
Greenpeace n'en est pas à sa première intrusion dans l'enceinte d'une centrale nucléaire. Les dernières en date avaient donné lieu à des condamnations à six mois de prison avec sursis, comme après l'atterrissage en 2012 d'un parapente à moteur au Bugey (Ain), ou l'intrusion en 2011 de neuf militants à la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube).
Le 9 mars, plusieurs milliers de militants antinucléaires français mais aussi allemands et suisses avaient manifesté sur les ponts du Rhin, à l'occasion du troisième anniversaire de la catastrophe de Fukushima au Japon, réclamant la fermeture "immédiate" de Fessenheim.