PAPEETE, le 5 mars 2016. Le Père Jean-Pierre Cottanceau, administrateur apostolique de Papeete, a fait une "mise au point" sur la position de l'Eglise face aux conséquences des essais nucléaires. La commission 'Justice et Paix' du diocèse prépare une déclaration à ce sujet, précise-t-il. L'homme d'Eglise réfute l'idée "que l’Eglise Catholique aurait été silencieuse pendant toutes ces années d’essais nucléaires sur le territoire".
L'administrateur apostolique de Papeete le Père Jean-Pierre Cottanceau a tenu à faire une "mise au point" après la visite du président de la République François Hollande en Polynésie française le 22 février. Cette "mise au point" est parue dans le PK 0, le bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete et dans le communiqué d'information de la Mission catholique mercredi. "Face au désarroi et aux questions qui peuvent se poser dans notre Église par rapport aux commentaires suscités par cette visite, et par rapport à son implication dans la gestion des problèmes liés aux expérimentations nucléaires, le moment est venu pour moi d’apporter quelques clarifications", écrit-il.
L'homme d’Église tient d'abord à réagir face à ceux qui disent "que l’Église Catholique aurait été silencieuse pendant toutes ces années d’essais nucléaires sur le territoire". "J’ai sous les yeux un certain nombre de prises de position qui invitent à nuancer cette opinion", assure-t-il et de citer une "déclaration du Père Paul Hodée" en 1991, une réaction de Mgr Coppenrath, publiée dans la Documentation catholique en 1992, et une "déclaration de Monseigneur Michel Coppenrath suite à la reprise des essais nucléaires français en Polynésie, en date du 18 juin 1995".
Pour le Père Jean-Pierre Cottanceau, "à l’heure actuelle, le débat concerne la question des conséquences des expérimentations nucléaires (…). Il précise donc que la commission « Justice et Paix » du diocèse "prépare depuis quelque temps une déclaration à ce sujet". "Si l’on veut contribuer à éclairer objectivement les consciences et à dépassionner le débat, cela demande une information aussi exacte que possible sur les réalités en cause et une réflexion sereine", insiste-t-il.
L'administrateur apostolique de Papeete a également tenu à rappeler que l’Eglise Catholique se veut "respectueuse de la dignité des représentants de l’Etat et du Pays et elle attend de chacun de ses représentants ce même respect. Cependant, elle rappelle qu’il y aurait grand danger de confusion et d’atteinte à la liberté d’expression telle que garantie par la Loi si l’Etat venait à s’immiscer dans la façon dont l’Eglise entend mener sa réflexion et son action, dans la mesure, bien entendu où cette action s’inscrit dans la légalité."
Le Père Jean-Pierre Cottanceau rappelle enfin le rôle des laïcs et des prêtres et des diacres. "Il n’y a pas dans l’existence du prêtre, de 'secteur privé' qui pourrait s’organiser indépendamment et en dehors du sacerdoce. (…) Il y a toujours, certes, un écart entre la fonction du prêtre et sa vie. Mais si cet écart était consciemment entretenu, si le prêtre entendait se réserver pour lui, n’accordant à l’Eglise que l’accomplissement de certains devoirs de fonctionnaire, il violerait un impératif fondamental de sa vie et du Christianisme, celui de l’unité entre le ministère et la personne. Ainsi, le statut social du prêtre dépend de sa vocation et de son ordination."
Jamais l'homme d'Eglise n'évoque l'association 193, présidée par le Père Auguste, mais on ne peut qu'y penser. Père Auguste a commenté sobrement sur la page Facebook de l'association : "donnons au moins le temps à l'Eglise catholique de se prononcer (à travers la commission Justice et paix), avant même de tirer des conclusions hâtives."
L'administrateur apostolique de Papeete le Père Jean-Pierre Cottanceau a tenu à faire une "mise au point" après la visite du président de la République François Hollande en Polynésie française le 22 février. Cette "mise au point" est parue dans le PK 0, le bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete et dans le communiqué d'information de la Mission catholique mercredi. "Face au désarroi et aux questions qui peuvent se poser dans notre Église par rapport aux commentaires suscités par cette visite, et par rapport à son implication dans la gestion des problèmes liés aux expérimentations nucléaires, le moment est venu pour moi d’apporter quelques clarifications", écrit-il.
L'homme d’Église tient d'abord à réagir face à ceux qui disent "que l’Église Catholique aurait été silencieuse pendant toutes ces années d’essais nucléaires sur le territoire". "J’ai sous les yeux un certain nombre de prises de position qui invitent à nuancer cette opinion", assure-t-il et de citer une "déclaration du Père Paul Hodée" en 1991, une réaction de Mgr Coppenrath, publiée dans la Documentation catholique en 1992, et une "déclaration de Monseigneur Michel Coppenrath suite à la reprise des essais nucléaires français en Polynésie, en date du 18 juin 1995".
Pour le Père Jean-Pierre Cottanceau, "à l’heure actuelle, le débat concerne la question des conséquences des expérimentations nucléaires (…). Il précise donc que la commission « Justice et Paix » du diocèse "prépare depuis quelque temps une déclaration à ce sujet". "Si l’on veut contribuer à éclairer objectivement les consciences et à dépassionner le débat, cela demande une information aussi exacte que possible sur les réalités en cause et une réflexion sereine", insiste-t-il.
L'administrateur apostolique de Papeete a également tenu à rappeler que l’Eglise Catholique se veut "respectueuse de la dignité des représentants de l’Etat et du Pays et elle attend de chacun de ses représentants ce même respect. Cependant, elle rappelle qu’il y aurait grand danger de confusion et d’atteinte à la liberté d’expression telle que garantie par la Loi si l’Etat venait à s’immiscer dans la façon dont l’Eglise entend mener sa réflexion et son action, dans la mesure, bien entendu où cette action s’inscrit dans la légalité."
Le Père Jean-Pierre Cottanceau rappelle enfin le rôle des laïcs et des prêtres et des diacres. "Il n’y a pas dans l’existence du prêtre, de 'secteur privé' qui pourrait s’organiser indépendamment et en dehors du sacerdoce. (…) Il y a toujours, certes, un écart entre la fonction du prêtre et sa vie. Mais si cet écart était consciemment entretenu, si le prêtre entendait se réserver pour lui, n’accordant à l’Eglise que l’accomplissement de certains devoirs de fonctionnaire, il violerait un impératif fondamental de sa vie et du Christianisme, celui de l’unité entre le ministère et la personne. Ainsi, le statut social du prêtre dépend de sa vocation et de son ordination."
Jamais l'homme d'Eglise n'évoque l'association 193, présidée par le Père Auguste, mais on ne peut qu'y penser. Père Auguste a commenté sobrement sur la page Facebook de l'association : "donnons au moins le temps à l'Eglise catholique de se prononcer (à travers la commission Justice et paix), avant même de tirer des conclusions hâtives."