PAPEETE, le 15 novembre 2018. Les représentants ont examiné ce jeudi matin le projet de loi organique modifiant le statut d'autonomie et inscrivant la reconnaissance du fait nucléaire dans le statut. Après les interventions du Tavini et du Tahoera'a Huira'atira qui ont montré leur opposition au projet de loi organique, Edouard Fritch a répondu à l'opposition ."Je me sens obligé de réparer ce qui a été fait dans ce pays même si c'est l'Etat français qui l'a fait et j'ai besoin de l'Etat français pour réparer ce qui a été fait", a-t-il souligné.
" A vous entendre on a l'impression qu'ici même c'est plus Mme Girardin que moi ici, mais ce n'est pas elle qui dirige ici. Ce n'est pas l'Etat qui dirige ce pays. (…) Ce travail n’est pas basé sur la soumission mais sur le respect mutuel
Qu'on me traite moi de menteur ? Alors que pendant 30 ans, nous avons menti à la population, (dit) que les essais étaient propres. Nous avons menti : J'ai fait partie de cette bande. Pour quelles raisons avons-nous menti alors que notre propre leader a vu une bombe péter ? Lorsqu'on voit une bombe atomique péter, je pense qu'on peut se rendre compte que cela ne peut pas ne pas faire de mal.
Pendant 30 ans, nous avons dit que la vérité c'est que c'était propre. C'est la raison pour laquelle je m'investis énormément aujourd'hui dans cette affaire de reconnaissance parce que je dois beaucoup à mon peuple. Je le dois à ma population. Le centre de mémoire verra le jour. On ouvrira ses portes le plus rapidement possible. Hier soir, l'amendement est passé à l'Assemblée nationale pour qu'un terrain soit donné au Pays. Nous irons jusqu'au bout. Je vais tout faire pour que les Polynésiens puissent être au plus proche de ces personnes qui sont aujourd'hui capables de défendre leurs cas auprès du Civen (Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires). On ne peut plus attendre effectivement que l'Etat fasse ce travail à notre place. Je considère que ces victimes sont aussi des victimes pour nous. C'est ce qui a changé je crois. (...)
Je me sens obligé de réparer ce qui a été fait dans ce pays même si c'est l'Etat français qui l'a fait et j'ai besoin de l'Etat français pour réparer ce qui a été fait. (…) Parler de souveraineté, d'Etat associé. Pensez-vous que la population polynésienne a des avantages à y venir? Avez-vous prévu les crédits nécessaires à l'éducation ? Nous sommes le pays le plus sécurisé dans le Pacifique .. grâce à qui ? A l'ONU ? Je ne crois pas.
Il y a quand même beaucoup de problèmes à résoudre avant d'y venir. Je ne dis pas qu'on n'y viendra pas. Mais je pense que ce n'est pas en insultant les autres qu'on se fera respecter."
" A vous entendre on a l'impression qu'ici même c'est plus Mme Girardin que moi ici, mais ce n'est pas elle qui dirige ici. Ce n'est pas l'Etat qui dirige ce pays. (…) Ce travail n’est pas basé sur la soumission mais sur le respect mutuel
Qu'on me traite moi de menteur ? Alors que pendant 30 ans, nous avons menti à la population, (dit) que les essais étaient propres. Nous avons menti : J'ai fait partie de cette bande. Pour quelles raisons avons-nous menti alors que notre propre leader a vu une bombe péter ? Lorsqu'on voit une bombe atomique péter, je pense qu'on peut se rendre compte que cela ne peut pas ne pas faire de mal.
Pendant 30 ans, nous avons dit que la vérité c'est que c'était propre. C'est la raison pour laquelle je m'investis énormément aujourd'hui dans cette affaire de reconnaissance parce que je dois beaucoup à mon peuple. Je le dois à ma population. Le centre de mémoire verra le jour. On ouvrira ses portes le plus rapidement possible. Hier soir, l'amendement est passé à l'Assemblée nationale pour qu'un terrain soit donné au Pays. Nous irons jusqu'au bout. Je vais tout faire pour que les Polynésiens puissent être au plus proche de ces personnes qui sont aujourd'hui capables de défendre leurs cas auprès du Civen (Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires). On ne peut plus attendre effectivement que l'Etat fasse ce travail à notre place. Je considère que ces victimes sont aussi des victimes pour nous. C'est ce qui a changé je crois. (...)
Je me sens obligé de réparer ce qui a été fait dans ce pays même si c'est l'Etat français qui l'a fait et j'ai besoin de l'Etat français pour réparer ce qui a été fait. (…) Parler de souveraineté, d'Etat associé. Pensez-vous que la population polynésienne a des avantages à y venir? Avez-vous prévu les crédits nécessaires à l'éducation ? Nous sommes le pays le plus sécurisé dans le Pacifique .. grâce à qui ? A l'ONU ? Je ne crois pas.
Il y a quand même beaucoup de problèmes à résoudre avant d'y venir. Je ne dis pas qu'on n'y viendra pas. Mais je pense que ce n'est pas en insultant les autres qu'on se fera respecter."