Ils étaient une centaine de personnes à s'être déplacées à Hitimahana, dimanche, en fin de journée, pour soutenir les familles endeuillées
MAHINA, le 28/09/2015 - Elles étaient plus d'une centaine de personnes à avoir répondu à l'appel des familles des trois enfants noyés, le 15 août dernier à Hitimahana. Depuis le drame, les familles n'ont plus foulé le sable fin de la plage. Un moment rempli d'émotion. Le maire a annoncé la mise en place de formation aux gestes de premier secours, à destination des jeunes volontaires des quartiers avoisinants.
Le cortège est parti du collège de Mahina, jusqu'à la plage de Hitimahana. Plus d'une centaine de personnes ont répondu présentes pour rendre un dernier hommage aux trois petites victimes qui se sont noyées il y a plus de quarante jours, sur ce site. Tous étaient vêtus d'un haut blanc, et au début du cortège des membres de la famille tenaient dans leurs mains les photos des trois enfants disparus.
Après les messages de réconfort, les participants se sont retrouvés au bord de la plage pour le lancer des couronnes de fleurs. Un moment encore très dur à supporter pour la mère de deux des enfants disparus, qui n'avait d'ailleurs plus remis le pied sur cette plage, qui l'a vu grandir.
Même si la douleur est toujours présente, les familles essayent de se reconstruire : "Le temps s'est arrêté depuis le 15 août, ici sur Hitimahana. C'est très dur pour nous, mais on sait que c'est le temps qui cicatrisera notre douleur", explique Solo, père de la troisième victime. Revenir sur les lieux du drame n'a pas été évident également pour ces familles. "Voilà plus de 40 jours maintenant que le drame s'est produit, et depuis on n'est plus venus sur cette plage. Pareil pour les pêcheurs, et les familles de ceux qui ont été touchés. À travers cette manifestation, et en rendant hommage à nos trois petits anges, Waikihani, Teihotu et Atea, cela va permettre à tout le monde de reprendre le cours normal de leurs vies", confie Solo.
Parmi les personnalités présentes à cette marche, on retrouve le président de l'assemblée de Polynésie française, Marcel Tuihani. "Je peux comprendre la souffrance dans laquelle se retrouvent les familles aujourd'hui. Cette présence est uniquement un acte personnel et j'ai souhaité par ma présence, apporter plus que mon soutien aux familles. Mais je souhaite qu'une réflexion globale puisse être étudiée avec l'ensemble des décideurs de ce Pays, comme la commune, le Pays, l'état, les confessions religieuses, les associations de quartiers, pour que nous puissions ensemble faire face à ces événements".
Noyade, violences, meurtres, etc. la Polynésie n'est pas épargnée. Pour Marcel Tuihani, il est temps d'agir : "On a le sentiment d'être impuissants et j'ose espérer qu'avec un rassemblement important ce sentiment d'impuissance disparaîtra rapidement pour que nous puissions agir. Il est temps de faire bouger les choses, il ne faudrait pas attendre un autre drame pour agir. Raison pour laquelle, il faudra que nous nous retrouvions autour d'une table pour exposer toutes ces situations graves. Et voir surtout dans quelles mesures nous pouvons mettre nos moyens en commun et agir efficacement".
Le cortège est parti du collège de Mahina, jusqu'à la plage de Hitimahana. Plus d'une centaine de personnes ont répondu présentes pour rendre un dernier hommage aux trois petites victimes qui se sont noyées il y a plus de quarante jours, sur ce site. Tous étaient vêtus d'un haut blanc, et au début du cortège des membres de la famille tenaient dans leurs mains les photos des trois enfants disparus.
Après les messages de réconfort, les participants se sont retrouvés au bord de la plage pour le lancer des couronnes de fleurs. Un moment encore très dur à supporter pour la mère de deux des enfants disparus, qui n'avait d'ailleurs plus remis le pied sur cette plage, qui l'a vu grandir.
Même si la douleur est toujours présente, les familles essayent de se reconstruire : "Le temps s'est arrêté depuis le 15 août, ici sur Hitimahana. C'est très dur pour nous, mais on sait que c'est le temps qui cicatrisera notre douleur", explique Solo, père de la troisième victime. Revenir sur les lieux du drame n'a pas été évident également pour ces familles. "Voilà plus de 40 jours maintenant que le drame s'est produit, et depuis on n'est plus venus sur cette plage. Pareil pour les pêcheurs, et les familles de ceux qui ont été touchés. À travers cette manifestation, et en rendant hommage à nos trois petits anges, Waikihani, Teihotu et Atea, cela va permettre à tout le monde de reprendre le cours normal de leurs vies", confie Solo.
Parmi les personnalités présentes à cette marche, on retrouve le président de l'assemblée de Polynésie française, Marcel Tuihani. "Je peux comprendre la souffrance dans laquelle se retrouvent les familles aujourd'hui. Cette présence est uniquement un acte personnel et j'ai souhaité par ma présence, apporter plus que mon soutien aux familles. Mais je souhaite qu'une réflexion globale puisse être étudiée avec l'ensemble des décideurs de ce Pays, comme la commune, le Pays, l'état, les confessions religieuses, les associations de quartiers, pour que nous puissions ensemble faire face à ces événements".
Noyade, violences, meurtres, etc. la Polynésie n'est pas épargnée. Pour Marcel Tuihani, il est temps d'agir : "On a le sentiment d'être impuissants et j'ose espérer qu'avec un rassemblement important ce sentiment d'impuissance disparaîtra rapidement pour que nous puissions agir. Il est temps de faire bouger les choses, il ne faudrait pas attendre un autre drame pour agir. Raison pour laquelle, il faudra que nous nous retrouvions autour d'une table pour exposer toutes ces situations graves. Et voir surtout dans quelles mesures nous pouvons mettre nos moyens en commun et agir efficacement".
DES FORMATIONS AUX GESTES DE PREMIER SECOURS
Pour éviter que d'autres drames de ce type ne se reproduisent, la mairie a décidé de mettre en place des formations aux gestes de premier secours, à destination des jeunes. "Ces formations concerneront les jeunes de Hitimahana, Fareroi et Matavai, afin qu'ils puissent être réactifs et prêts en cas de noyades ou d'accidents sur la plage", assure Damas Teuira, le maire de Mahina.
Des formations prises en charge par la commune et qui devraient démarrer à la mi-octobre, avec l'aide des sapeurs-pompiers et d'autres structures travaillant dans ce milieu. "Ces formations leur permettront d'encadrer des événements, des sorties ou des festivités qui pourraient se dérouler à Hitimahana. À nos services, on a enregistré beaucoup de jeunes volontaires qui veulent être formés aux gestes de premier secours. Et, pourquoi ne pas aller un peu plus loin et monter un pôle de secouristes sur Mahina, composé de tous les jeunes de Hitimahana", souligne Damas Teuira.
Des formations prises en charge par la commune et qui devraient démarrer à la mi-octobre, avec l'aide des sapeurs-pompiers et d'autres structures travaillant dans ce milieu. "Ces formations leur permettront d'encadrer des événements, des sorties ou des festivités qui pourraient se dérouler à Hitimahana. À nos services, on a enregistré beaucoup de jeunes volontaires qui veulent être formés aux gestes de premier secours. Et, pourquoi ne pas aller un peu plus loin et monter un pôle de secouristes sur Mahina, composé de tous les jeunes de Hitimahana", souligne Damas Teuira.
Plusieurs personnalités ont fait le déplacement. Dans son discours, le maire de Mahina, Damas Teuira a informé que des formations aux gestes de premier secours seront mises en place à destination des jeunes de Hitimahana...
Après les messages de réconforts, tout le monde s'est retrouvé au bord de l'eau afin de rendre un dernier hommage aux trois petits anges.
Des couronnes de fleurs ont été lancées dans l'océan. Une délivrance pour certains mais un moment très dur à supporter pour la mère de deux des enfants noyés, qui, aujourd'hui encore, a du mal à revenir sur les lieux du drame.