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Nouvelle-Zélande: l'espoir renaît pour les mineurs disparus


Nouvelle-Zélande: l'espoir renaît pour les mineurs disparus
GREYMOUTH, 21 novembre 2010 (AFP) - Le Premier ministre John Key a fait renaître lundi les espoirs de sauver 29 mineurs bloqués depuis trois jours au fond d'une mine de charbon en Nouvelle-Zélande, déclarant qu'il y avait "toutes les chances" qu'ils soient encore en vie.

"L'information dont je dispose est qu'il y a de l'oxygène dans la mine et qu'il y a toutes les chances que ces mineurs aient réussi à atteindre une poche de ce flux d'oxygène et que donc ils soient vivants", a dit M. Key à la chaîne de télévision Sky News.

Aucun contact n'a été établi avec les 29 mineurs depuis l'explosion survenue vendredi dans la mine de charbon de Pike River, située sur la côte ouest de l'Ile du Sud de la Nouvelle-Zélande. Les secouristes n'ont pas encore pu accéder à la mine en raison de la forte concentration de gaz toxique révélée par des échantillons prélevés au cours de tests.

Le chef du gouvernement néo-zélandais a souligné qu'une tentative précipitée pour parvenir jusqu'aux mineurs pourrait mettre en danger non seulement les secouristes, mais aussi tout mineur qui aurait survécu.

"Le plus important maintenant" est de ne pas se lancer dans une tentative précipitée pour secourir les mineurs, a déclaré M. Key. "C'est frustrant, c'est déchirant, mais dès que nous serons en mesure d'y aller, nous irons", a-t-il assuré.

M. Key a reconnu que les familles des mineurs disparus, dont certaines ont contesté la décision de remettre les opérations de secours à plus tard, ressentaient une "énorme frustration, de l'anxiété et une véritable peur".

Ce n'est pas le courage des secouristes qui est en cause, mais "s'ils entrent dans la mine où (règnent) des conditions potentiellement explosives", "ils risquent de provoquer une autre explosion pouvant tuer les mineurs", a-t-il expliqué. "Nous ne pouvons pas accepter que cela arrive".

Les 29 mineurs sont probablement coincés dans un tunnel à seulement 150 mètres de la surface, mais à 2,5 kilomètres de l'entrée de la mine.

Les disparus, âgés de 17 à 62 ans, sont 24 Néo-Zélandais, deux Australiens, deux Britanniques et un Sud-Africain. Après l'explosion, deux mineurs, légèrement blessés, sont parvenus à revenir à la surface.

Les déclarations encourageantes faites lundi par le Premier ministre sont intervenues alors que la veille la tonalité était plutôt à l'inquiétude.

"Nous n'avons aucune idée du temps que cela prendra, mais nous sommes toujours concentrés sur l'objectif de sortir ces gars de là", déclarait dimanche le commandant de la police Gary Knowles.

Les responsables de la mine avaient annoncé auparavant qu'un incendie était en cours dans la mine et que la présence de gaz toxiques empêchait les opérations de secours.

Gary Knowles a vigoureusement démenti que les équipes de secours aient renoncé à tout espoir de sauver les mineurs.

"Non, je trouve vraiment répugnant" de dire cela, a-t-il déclaré dans des échanges très vifs avec les journalistes. "Nous parlons de la vie de personnes, et je trouve très dérangeant le fait que vous puissiez dire cela. Ma décision repose sur des questions de sécurité et sur ce que les experts me disent", a-t-il ajouté.

Selon Peter Whittall, directeur de la mine, les échantillons recueillis montrent "un dégagement de chaleur sous terre, ce qui signifie qu'il y a une combustion de matériaux et que cela produit des gaz".

Les familles ont été acheminées dimanche sur le site, interdit aux journalistes et au public, afin de rencontrer les équipes de secours, tandis que les églises de la ville la plus proche étaient bondées pour le service dominical.

Le Premier ministre a assuré que tout était fait pour atteindre les mineurs. "C'est un moment difficile, mais nous sommes déterminés à sortir ces hommes en vie", a-t-il déclaré.

Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie, ont proposé leur assistance à la Nouvelle-Zélande.

Le 13 octobre, 33 mineurs avaient été remontés à la surface au Chili après avoir passé plus de deux mois sous terre.

cf/mtp/plh

Les 29 mineurs prisonniers attendent la visite d’un robot


WELLINGTON, lundi 22 novembre 2010 (Flash d'Océanie) – Les 29 mineurs prisonniers à l’intérieur des galeries de la mine néo-zélandaise de Pike River (côte nord-ouest de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, à une cinquantaine de kilomètres au Nord de la ville de Greymouth), où une explosion a eu lieu vendredi 19 novembre 2010, attendaient toujours lundi que les secours parviennent à monter une opération, non sans avoir au préalable écarté tout danger de nouvelle explosion du fait de la subsistance détectée de gaz méthane.
Ce site minier, qui emploie environ cent quarante personnes, extrait du charbon de classe sidérurgique de type coke qui est principalement exportés vers l’Inde.
Après avoir passé le week-end entier sous tertre, les mineurs, dont aucun signe de vie n’a encore pu être reçu par les sauveteurs.

Un robot téléguidé

Du fait du risque toujours existant, et malgré les demande répétées des familles qui ne comprennent pas l’attentisme, une opération exploratoire à l’aide d’un robot téléguidé de l’armée néo-zélandaise était prévue lundi, a indiqué le Superintendant Gary Knowles, chef de la police de ce district.
Il a toutefois indiqué que même s’agissant du robot, toutes les précautions et vérifications devaient être prises au préalable afin de s’assurer que la descente de cet objet dans le puits et les galeries ne provoquerait pas d’étincelle susceptible de déclencher une nouvelle explosion.
Les autres moyens techniques évoqués pour acquérir des informations vont des câbles à fibre optique à du matériel d’imagerie laser, voire sismologique, a-t-il ajouté.
Des opérations en vue de pratiquer le forage d’un mini-tunnel de quinze centimètres de diamètres, qui pourrait accélérer la nécessaire ventilation des conduits, a aussi débuté lundi et avait atteint lundi en début de matinée (GMT+13) une profondeur de cent mètres.
Mais lorsque les opérations approcheront les galeries, un changement de tête de forage sera nécessaire pour éviter, une nouvelle fois, tout risque de génération d’étincelle, a expliqué lundi matin le directeur général de Pike River Coal, Peter Whittall, au cours d’une conférence de presse.
Parmi les mineurs prisonniers se trouvent 24 ressortissants Néo-zélandais, deux Australiens deux Britanniques et un Sud-africain, a précisé lundi la police en publiant la liste complète des vingt neuf noms afin de dissiper tout doute chez les familles.
Le gouvernement néo-zélandais a reçu des messages de solidarité et des propositions d’aide de la part de l’Australie et du Royaume-Uni, via leurs Premiers ministres Julia Gillard et David Cameron.

Rédigé par Par Chris FOLEY le Dimanche 21 Novembre 2010 à 13:53 | Lu 471 fois