Delphine Mayeur / AFP
Nuku'alofa, Tonga | AFP | mardi 27/08/2024 -Le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, l'indépendantiste Louis Mapou, a accepté mardi une mission d'information du Forum des îles du Pacifique prévue en octobre pour dresser un état des lieux dans son archipel, marqué par de fortes tensions depuis plusieurs mois.
Le principe de cette mission a reçu le feu vert du gouvernement calédonien lors du forum qui réunit à Nuku'alofa (Tonga) depuis lundi dix-huit dirigeants océaniens. Le président de Polynésie française Moetai Brotherson a précisé que ce déplacement de chefs d'Etats océaniens aurait lieu en octobre.
Espérée par les Etats membres plus tôt, cette mission a pour vocation de dresser un état des lieux général du Caillou où les tensions ont conduit au décès de 11 personnes au cours des derniers mois et à la destruction de nombreux commerces, d'écoles et de lieux de culte.
"Les événements qui se sont déroulés sont durs, d'une gravité extrême et participent d'une certaine manière à l'instabilité de la région" pacifique, a regretté M. Mapou.
Le président indépendantiste avait refusé d'accueillir cette mission avant la réunion du Forum des îles du Pacifique, arguant que "l'Etat (français) avait décidé de l'organiser sans parler à la Nouvelle-Calédonie", a-t-il justifié auprès de l'AFP.
La France avait accepté le principe de cette mission d'information, mais refusé qu'elle prenne la forme d'une "mission de médiation".
"C'est une collectivité française et donc c'est la France qui a encore – et c'est sanctuarisé dans les accords de Nouméa - la compétence régalienne des affaires étrangères et de la sécurité sur le territoire de Nouvelle-Calédonie, donc le territoire français", avait déclaré à l’AFP trois jours plus tôt Véronique Roger-Lacan, ambassadrice de France pour le Pacifique et cheffe de la délégation française au 53e Forum des îles du Pacifique.
Alors que pour Mme Roger-Lacan, la question sous-jacente de l'autodétermination est déjà étudiée au sein des Nations-Unies, M. Mapou estime quant à lui que la question doit aussi être traitée au niveau régional, par les pays membres du Forum, tous indépendants sauf la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.
"Sur aucun des Territoires, l'Etat français ou le gouvernement français ne peuvent aller à l'encontre du principe d'autodétermination", a déclaré l'ambassadrice qui a rappelé que "la décolonisation a été actée dans les lois organiques qui créent l’autonomie de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie". Ces deux collectivités sont ainsi dotées d'Assemblées et de gouvernements propres.
Aux yeux des indépendantistes des deux archipels, qui portent notamment des revendications dans les domaines éducatifs et culturels, la "décolonisation" n'a cependant pas aboutie.
Le président polynésien, indépendantiste modéré, M. Brotherson, a proposé de jouer un rôle de médiateur.
Le principe de cette mission a reçu le feu vert du gouvernement calédonien lors du forum qui réunit à Nuku'alofa (Tonga) depuis lundi dix-huit dirigeants océaniens. Le président de Polynésie française Moetai Brotherson a précisé que ce déplacement de chefs d'Etats océaniens aurait lieu en octobre.
Espérée par les Etats membres plus tôt, cette mission a pour vocation de dresser un état des lieux général du Caillou où les tensions ont conduit au décès de 11 personnes au cours des derniers mois et à la destruction de nombreux commerces, d'écoles et de lieux de culte.
"Les événements qui se sont déroulés sont durs, d'une gravité extrême et participent d'une certaine manière à l'instabilité de la région" pacifique, a regretté M. Mapou.
Le président indépendantiste avait refusé d'accueillir cette mission avant la réunion du Forum des îles du Pacifique, arguant que "l'Etat (français) avait décidé de l'organiser sans parler à la Nouvelle-Calédonie", a-t-il justifié auprès de l'AFP.
La France avait accepté le principe de cette mission d'information, mais refusé qu'elle prenne la forme d'une "mission de médiation".
"C'est une collectivité française et donc c'est la France qui a encore – et c'est sanctuarisé dans les accords de Nouméa - la compétence régalienne des affaires étrangères et de la sécurité sur le territoire de Nouvelle-Calédonie, donc le territoire français", avait déclaré à l’AFP trois jours plus tôt Véronique Roger-Lacan, ambassadrice de France pour le Pacifique et cheffe de la délégation française au 53e Forum des îles du Pacifique.
Alors que pour Mme Roger-Lacan, la question sous-jacente de l'autodétermination est déjà étudiée au sein des Nations-Unies, M. Mapou estime quant à lui que la question doit aussi être traitée au niveau régional, par les pays membres du Forum, tous indépendants sauf la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.
"Sur aucun des Territoires, l'Etat français ou le gouvernement français ne peuvent aller à l'encontre du principe d'autodétermination", a déclaré l'ambassadrice qui a rappelé que "la décolonisation a été actée dans les lois organiques qui créent l’autonomie de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie". Ces deux collectivités sont ainsi dotées d'Assemblées et de gouvernements propres.
Aux yeux des indépendantistes des deux archipels, qui portent notamment des revendications dans les domaines éducatifs et culturels, la "décolonisation" n'a cependant pas aboutie.
Le président polynésien, indépendantiste modéré, M. Brotherson, a proposé de jouer un rôle de médiateur.