Crédit JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
Nouméa, France | AFP | samedi 14/04/2023 - La cour d’assises de Nouvelle-Calédonie a condamné vendredi soir en appel un chirurgien réputé à quinze ans de réclusion criminelle pour avoir tué en 2018 son voisin sur le golf d'un quartier huppé de Nouméa, sur fond de paranoïa et d’adultère.
En première instance en 2022, le Dr Olivier Pérès, chef du service orthopédique de l’hôpital territorial de Nouméa, avait écopé de vingt ans de réclusion pour assassinat, le jury allant au-delà des réquisitions de l’avocat général.
En appel, le jury n'a pas retenu la préméditation et infligé à ce médecin haut en couleur, père de 7 enfants, une peine de quinze ans de réclusion largement inférieure aux vingt-deux ans requis par l'avocat général.
Le changement radical de l'attitude de l’accusé semble avoir pesé dans la balance.
Il y a un an, le procès s'était déroulé dans un climat électrique, l'accusé au verbe haut, sûr de lui au point de paraître arrogant, ferraillant directement avec l’accusation et la partie civile. Un mois avant l'audience, il avait mis en cause le ministère public dans un livre où il présentait "sa" vérité.
Cette fois, c'est un sexagénaire amaigri et voûté - son état de santé a été jugé incompatible avec la détention et son procès reporté pour les mêmes raisons - qui a raconté les faits qui ont conduit au drame du 13 septembre 2018.
Chapelet en main, il a décrit la "terreur" dans laquelle il vivait depuis des mois, persuadé que son voisin Eric Martinez, un temps amant de sa femme, allait s'en prendre à sa famille.
Une paranoïa aggravée par la personnalité de la victime: Eric Martinez, qui possédait une quinzaine d'armes dont sept illégalement, se présentait comme un ancien des services secrets et des forces spéciales, ce que l'enquête a démenti.
Il paradait en uniforme et dispensait des cours de tir à son voisinage, qu’il avait encouragé à s'armer en vue du risque d'indépendance du territoire à la veille du premier référendum d'autodétermination. Il avait vendu une arme à Olivier Pérès.
Ce climat a poussé Olivier Pérès, devenu "l'ombre de lui-même" selon son entourage, à se rendre ce vendredi soir sur le green du quartier de Tina Golf pour tuer Eric Martinez de trois coups de fusil, dont deux ont été tirés dans le dos de la victime à terre.
Ce fait divers avait eu un retentissement majeur en Nouvelle-Calédonie, divisée en "pros" et "anti" Pérès.
Si le ministère public a demandé au jury de retenir la préméditation, la défense a elle plaidé l’acquittement.
Finalement condamné pour meurtre, Olivier Pérès entend se pourvoir en cassation, selon ses avocats.
En première instance en 2022, le Dr Olivier Pérès, chef du service orthopédique de l’hôpital territorial de Nouméa, avait écopé de vingt ans de réclusion pour assassinat, le jury allant au-delà des réquisitions de l’avocat général.
En appel, le jury n'a pas retenu la préméditation et infligé à ce médecin haut en couleur, père de 7 enfants, une peine de quinze ans de réclusion largement inférieure aux vingt-deux ans requis par l'avocat général.
Le changement radical de l'attitude de l’accusé semble avoir pesé dans la balance.
Il y a un an, le procès s'était déroulé dans un climat électrique, l'accusé au verbe haut, sûr de lui au point de paraître arrogant, ferraillant directement avec l’accusation et la partie civile. Un mois avant l'audience, il avait mis en cause le ministère public dans un livre où il présentait "sa" vérité.
Cette fois, c'est un sexagénaire amaigri et voûté - son état de santé a été jugé incompatible avec la détention et son procès reporté pour les mêmes raisons - qui a raconté les faits qui ont conduit au drame du 13 septembre 2018.
Chapelet en main, il a décrit la "terreur" dans laquelle il vivait depuis des mois, persuadé que son voisin Eric Martinez, un temps amant de sa femme, allait s'en prendre à sa famille.
Une paranoïa aggravée par la personnalité de la victime: Eric Martinez, qui possédait une quinzaine d'armes dont sept illégalement, se présentait comme un ancien des services secrets et des forces spéciales, ce que l'enquête a démenti.
Il paradait en uniforme et dispensait des cours de tir à son voisinage, qu’il avait encouragé à s'armer en vue du risque d'indépendance du territoire à la veille du premier référendum d'autodétermination. Il avait vendu une arme à Olivier Pérès.
Ce climat a poussé Olivier Pérès, devenu "l'ombre de lui-même" selon son entourage, à se rendre ce vendredi soir sur le green du quartier de Tina Golf pour tuer Eric Martinez de trois coups de fusil, dont deux ont été tirés dans le dos de la victime à terre.
Ce fait divers avait eu un retentissement majeur en Nouvelle-Calédonie, divisée en "pros" et "anti" Pérès.
Si le ministère public a demandé au jury de retenir la préméditation, la défense a elle plaidé l’acquittement.
Finalement condamné pour meurtre, Olivier Pérès entend se pourvoir en cassation, selon ses avocats.