Nouvelle-Calédonie: reprise partielle des vols d'Air Calédonie vers les îles


Crédit MARC LE CHELARD / AFP
Nouméa, France | AFP | vendredi 06/10/2023 - Les trois grands chefs coutumiers de Lifou, une des îles Loyauté en Nouvelle-Calédonie, ont décidé vendredi de lever le blocage des vols de la compagnie Air Calédonie vers les îles Loyauté, seule l'Île des Pins reste concernée par les blocages.

Depuis le 26 septembre, la compagnie Air Calédonie, qui assure les liaisons intérieures de l'archipel, fait l'objet de blocages de collectifs d'usagers à Lifou, Maré et l'Île des Pins. Ces derniers revendiquent des baisses de prix des billets d'avion et davantage d'aides à la prise en charge du coût du transport pour les résidents des îles.

Ce sont les trois grands chefs de Lifou qui ont pris la décision de lever les blocages. Une décision justifiée dans un communiqué notamment par les "besoins sanitaires" et "les difficultés de toutes les activités économiques".

Les grands chefs appellent les partenaires "à participer au comité de suivi, tout en ayant en ligne de mire tous les points évoqués par l'Association des Consommateurs de Drehu" (nom de Lifou dans la langue de l'île).

Un premier pas des collectifs avait été fait à Maré, le 5 octobre, avec une reprise progressive des vols. Le collectif de Maré a toutefois fait savoir dans un communiqué qu'il prévoyait de reprendre le blocage à compter du 22 octobre, date de la fin des vacances scolaires.

Le service de communication de la compagnie a confirmé à l'AFP la reprise d'un programme de vols normal, en dehors des vols à destination de l'Île des Pins où les blocages sont maintenus.

Cette décision intervient alors que de nombreux déplacements sont prévus à l'occasion des vacances scolaires qui débutent vendredi.

Les discussions devraient reprendre rapidement entre les collectifs d'usagers, les institutions et la compagnie aérienne pour tenter de résoudre le conflit.

Un local d'Air Calédonie a été incendié jeudi, à Wé sur l'île de Lifou. La piste criminelle est privilégiée par la justice.

En 2011, un vaste mouvement de protestation des usagers avait entraîné une paralysie du trafic durant plusieurs semaines. Sur l'île de Maré, le conflit s'était greffé à des différends politico-coutumiers et avait dégénéré en flambée de violences, causant la mort de quatre personnes tandis que trente autres étaient blessées. Des magasins, des cases et des voitures avaient été incendiés.

le Vendredi 6 Octobre 2023 à 06:36 | Lu 502 fois