Nouvelle-Calédonie : quatrième candidature non indépendantiste aux élections sénatoriales


Ludovic MARIN / AFP
Nouméa, France | AFP | mercredi 23/08/2023 - Gérard Poadja, un des deux sénateurs sortants de la Nouvelle-Calédonie, a annoncé mercredi son intention de briguer un deuxième mandat, portant à quatre le nombre de prétendants non indépendantistes déclarés, et soulignant ainsi la désunion du bloc non-indépendantiste.

Les élections sénatoriales se tiendront le 24 septembre.

L'élu Calédonie ensemble (non indépendantiste), apparenté au groupe Union centriste au Palais du Luxembourg, a notamment expliqué, lors d'une conférence de presse, vouloir s'opposer à un "projet de partition ou d'hyperprovincialisation", porté selon lui par deux autres candidats non indépendantistes déclarés, Sonia Backès, la présidente de la province Sud et secrétaire d'État en charge de la citoyenneté (Les Républicains calédoniens et affiliée Renaissance), et Pierre Frogier (Rassemblement-Les Républicains), sénateur depuis 2011.

Pour Gérard Poadja, une partition ou une hyperprovincialisation de la Nouvelle-Calédonie présenterait un risque de retour à la violence. "Nous avons déjà vécu des événements terribles, je ne veux pas qu'ils se reproduisent", a insisté le sénateur, évoquant les violences des années 80.

Dans une interview publiée dans les Nouvelles calédoniennes, en décembre 2019, Sonia Backès avait défendu l’hyperprovincialisation qui vise à donner "la quasi-totalité des compétences aux provinces de façon à ce que chacune puisse mettre en œuvre ses propres orientations politiques".  

Le sénateur Frogier avait proposé en mai 2021 que "la collectivité de la Nouvelle-Calédonie (soit) composée de trois provinces dotées de la compétence de principe garantissant les différences d'identité de la Nouvelle Calédonie". Les îles Loyauté et le nord, à majorité kanak, seraient ainsi dissociés du sud où se trouve Nouméa, poumon économique du caillou.

Cette candidature de Gérard Poadja porte à quatre le nombre de prétendants non indépendantistes déclarés, après celle de Georges Naturel, le maire de Dumbéa (Rassemblement-Les Républicains), qui souhaite porter la voix des maires au Sénat mais n'a pas reçu le soutien de son parti. 

Les différents partis indépendantistes n'ont toujours pas annoncé de représentant à ces élections. 

L'Union calédonienne a néanmoins indiqué dans un communiqué, le 29 juillet, qu'elle s'engageait "à se mobiliser pour les élections sénatoriales".

le Mercredi 23 Aout 2023 à 05:29 | Lu 1094 fois