NOUMEA, 3 mars 2011 (AFP) - Un nouveau gouvernement a été élu jeudi en Nouvelle-Calédonie mais l'ancien président Philippe Gomes, tombé mi-février, l'a fait chuter à son tour, comme il l'avait annoncé, voulant obtenir de Paris une dissolution des assemblées et un retour aux urnes.
Les membres de la formation Calédonie ensemble (droite modérée) de M. Gomes appartenant au gouvernement collégial de la collectivité ont démissionné de l'éxécutif, rendant impossible son fonctionnement.
La même situation s'était présentée le 17 février, avec le retrait du gouvernement de ses trois membres Union Calédonienne (UC, indépendantiste), conduisant à l'élection d'un nouveau gouvernement.
L'UC, parti du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), avait alors accusé M. Gomes de faire de l'"obstruction" quant au choix de deux drapeaux, français et kanak, comme emblèmes de la collectivité.
L'élection organisée jeudi a placé Harold Martin (Avenir ensemble, droite) à la tête de la collectivité, qui doit se prononcer entre 2014 et 2018 par référendum sur le maintien ou non de liens avec la France.
Une nouvelle élection du gouvernement sera organisée d'ici à 15 jours.
Le gouvernement calédonien est constitué de 11 membres, élus à la proportionnelle par le Congrès de ce territoire autonome.
M. Gomes souhaite provoquer de nouvelles élections territoriales, accusant l'UC de "manoeuvrer" avec l'appui du Rassemblement-UMP, pour " placardiser " son parti, Calédonie ensemble (10 élus sur 54).
"Le drapeau est un prétexte. On ne va pas faire de nouvelle majorité dans le dos des Calédoniens", affirme-t-il.
La majorité des partis représentés au Congrès restent cependant opposés à un retour aux urnes.
"Nous allons tout faire pour nous opposer à cette stratégie qui risque de déstabiliser l'Accord de Nouméa. M. Gomès joue un jeu dangereux ", a déclaré Roch Wamytan, président du groupe FLNKS au congrès (16 élus sur 54).
"C'est une perte de temps. Nous ne sommes pas favorables aux manoeuvres et autres manigances", a affirmé Paul Neaoutyine, du Palika (indépendantiste, 6 élus sur 54).
Un avis que partage le Rassemblement-UMP. " Philippe Gomès met notre pays en danger. Toutes les méthodes qu'on a essayé d'effacer depuis 22 ans sont de retour. S'il persiste, ce sera de mauvais augure pour l'avenir ", explique le député UMP Pierre Frogier, président du parti (13 élus).
En déplacement cette semaine en Nouvelle-Calédonie pour le forum Union européenne-Pays et territoires d'outre-mer, la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard ne semblait pas non plus favorable à de nouvelles élections provinciales.
"Ces décisions ne se prennent pas à la légère", a-t-elle déclaré au quotidien Les Nouvelles calédoniennes.
La droite non indépendantiste est majoritaire au Congrès de Nouvelle-Calédonie mais elle est éclatée en plusieurs formations qui se querellent. Les indépendantistes kanak sont eux-aussi très divisés.
xs/eb/mad/bg
Les membres de la formation Calédonie ensemble (droite modérée) de M. Gomes appartenant au gouvernement collégial de la collectivité ont démissionné de l'éxécutif, rendant impossible son fonctionnement.
La même situation s'était présentée le 17 février, avec le retrait du gouvernement de ses trois membres Union Calédonienne (UC, indépendantiste), conduisant à l'élection d'un nouveau gouvernement.
L'UC, parti du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), avait alors accusé M. Gomes de faire de l'"obstruction" quant au choix de deux drapeaux, français et kanak, comme emblèmes de la collectivité.
L'élection organisée jeudi a placé Harold Martin (Avenir ensemble, droite) à la tête de la collectivité, qui doit se prononcer entre 2014 et 2018 par référendum sur le maintien ou non de liens avec la France.
Une nouvelle élection du gouvernement sera organisée d'ici à 15 jours.
Le gouvernement calédonien est constitué de 11 membres, élus à la proportionnelle par le Congrès de ce territoire autonome.
M. Gomes souhaite provoquer de nouvelles élections territoriales, accusant l'UC de "manoeuvrer" avec l'appui du Rassemblement-UMP, pour " placardiser " son parti, Calédonie ensemble (10 élus sur 54).
"Le drapeau est un prétexte. On ne va pas faire de nouvelle majorité dans le dos des Calédoniens", affirme-t-il.
La majorité des partis représentés au Congrès restent cependant opposés à un retour aux urnes.
"Nous allons tout faire pour nous opposer à cette stratégie qui risque de déstabiliser l'Accord de Nouméa. M. Gomès joue un jeu dangereux ", a déclaré Roch Wamytan, président du groupe FLNKS au congrès (16 élus sur 54).
"C'est une perte de temps. Nous ne sommes pas favorables aux manoeuvres et autres manigances", a affirmé Paul Neaoutyine, du Palika (indépendantiste, 6 élus sur 54).
Un avis que partage le Rassemblement-UMP. " Philippe Gomès met notre pays en danger. Toutes les méthodes qu'on a essayé d'effacer depuis 22 ans sont de retour. S'il persiste, ce sera de mauvais augure pour l'avenir ", explique le député UMP Pierre Frogier, président du parti (13 élus).
En déplacement cette semaine en Nouvelle-Calédonie pour le forum Union européenne-Pays et territoires d'outre-mer, la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard ne semblait pas non plus favorable à de nouvelles élections provinciales.
"Ces décisions ne se prennent pas à la légère", a-t-elle déclaré au quotidien Les Nouvelles calédoniennes.
La droite non indépendantiste est majoritaire au Congrès de Nouvelle-Calédonie mais elle est éclatée en plusieurs formations qui se querellent. Les indépendantistes kanak sont eux-aussi très divisés.
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