Nouméa, France | AFP | mardi 28/03/2022 - Les élus non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont quitté mardi l’hémicycle du Congrès (assemblée délibérante) lors de l’examen des budgets 2022 de la collectivité, dénonçant l’absence de "concertation et de collégialité" de la majorité indépendantiste.
Les indépendantistes président le gouvernement collégial depuis juillet dernier grâce à une alliance avec un parti charnière.
Pour la première fois depuis le début de l’accord de Nouméa (1998), ils ont la charge d’élaborer les différents budgets (répartition aux collectivités, reversement aux établissements publics et budget propre de collectivité de Nouvelle-Calédonie) pour une enveloppe globale de 2,2 milliards d’euros.
L'exécutif est parvenu à boucler les budgets grâce à un prêt de 21 milliards CFP (175 millions euros), garanti par l'Etat.
Mais les 25 élus non indépendantistes (sur 54 élus au total) ont protesté contre les arbitrages de l’exécutif, décidés dans "une logique majoritaire" à rebours de sa collégialité.
"Nous pensions qu’ici au Congrès, il y aurait une autre approche mais nous constatons qu’il n’en est rien, ça n’a pas de sens qu’on continue à siéger. Nous espérons que ce sera un électrochoc pour les indépendantistes", a asséné Virginie Ruffenach, cheffe du groupe de l’Avenir en confiance (AEC).
Mardi en fin de matinée, alors que deux budgets sur trois avaient été adoptés avec les 29 voix de la majorité, les loyalistes ont quitté en bloc l’hémicycle.
"On nous dit que le budget est un acte de politique majeur, et que c’est à pendre ou à laisser. On ne prendra rien", a déclaré Philippe Michel, chef du groupe Calédonie ensemble (centre droit), mettant en garde sur cette "mauvaise pente".
Les non-indépendantistes ont notamment déploré la baisse des dotations aux provinces et aux communes (moins 5 milliards CFP, 41,6 millions euros). Ils ont également critiqué les crédits "généreux" accordés aux secteurs gérés dans le gouvernement par des indépendantistes, alors que selon eux des secteurs comme l’enseignement ou la formation professionnelle aux mains de loyalistes sont "punis".
"Attention, nous, on vient de loin. La démocratie a été un combat permanent et historique. Et c'est pour ça qu'il ne faut pas prendre à la légère ce qui vient de se passer", a réagi le président du gouvernement collégial local, Louis Mapou, estimant que "rien" ne justifiait ce départ de la séance.
Chef du groupe UNI-FLNKS, Jean-Pierre Djaiwé a pour sa part regretté "le manque de solidarité et la mauvaise foi" de ses adversaires.
Les indépendantistes président le gouvernement collégial depuis juillet dernier grâce à une alliance avec un parti charnière.
Pour la première fois depuis le début de l’accord de Nouméa (1998), ils ont la charge d’élaborer les différents budgets (répartition aux collectivités, reversement aux établissements publics et budget propre de collectivité de Nouvelle-Calédonie) pour une enveloppe globale de 2,2 milliards d’euros.
L'exécutif est parvenu à boucler les budgets grâce à un prêt de 21 milliards CFP (175 millions euros), garanti par l'Etat.
Mais les 25 élus non indépendantistes (sur 54 élus au total) ont protesté contre les arbitrages de l’exécutif, décidés dans "une logique majoritaire" à rebours de sa collégialité.
"Nous pensions qu’ici au Congrès, il y aurait une autre approche mais nous constatons qu’il n’en est rien, ça n’a pas de sens qu’on continue à siéger. Nous espérons que ce sera un électrochoc pour les indépendantistes", a asséné Virginie Ruffenach, cheffe du groupe de l’Avenir en confiance (AEC).
Mardi en fin de matinée, alors que deux budgets sur trois avaient été adoptés avec les 29 voix de la majorité, les loyalistes ont quitté en bloc l’hémicycle.
"On nous dit que le budget est un acte de politique majeur, et que c’est à pendre ou à laisser. On ne prendra rien", a déclaré Philippe Michel, chef du groupe Calédonie ensemble (centre droit), mettant en garde sur cette "mauvaise pente".
Les non-indépendantistes ont notamment déploré la baisse des dotations aux provinces et aux communes (moins 5 milliards CFP, 41,6 millions euros). Ils ont également critiqué les crédits "généreux" accordés aux secteurs gérés dans le gouvernement par des indépendantistes, alors que selon eux des secteurs comme l’enseignement ou la formation professionnelle aux mains de loyalistes sont "punis".
"Attention, nous, on vient de loin. La démocratie a été un combat permanent et historique. Et c'est pour ça qu'il ne faut pas prendre à la légère ce qui vient de se passer", a réagi le président du gouvernement collégial local, Louis Mapou, estimant que "rien" ne justifiait ce départ de la séance.
Chef du groupe UNI-FLNKS, Jean-Pierre Djaiwé a pour sa part regretté "le manque de solidarité et la mauvaise foi" de ses adversaires.